Au tour de Volkswagen de profiter de ce début d’année pour nous faire un état des lieux ! Le constructeur revient sur son évolution et ses résultats en 2022, et sur ses projets à venir dès 2023.
C’était il y a quelques jours, fin janvier, à bord d’un des salons à quai de Paris. Après Toyota, c’est le groupe Volkswagen qui nous présente ses résultats pour l’année passée, et ses projections pour la nouvelle. Au programme : des ventes à l’équilibre bien qu’en légère baisse, et un réseau de superchargeurs d’ici fin 2023.
Volkswagen en 2022 : 8 262 800 véhicules vendus
Commençons avec les résultats de l’année passée, dont les chiffres sont donnés à fin novembre 2022. Le groupe Volkswagen annonce 8 262 800 livraisons de véhicules, soit -7% par rapport à 2021. Une performance tout de même impressionnante, d’autant qu’elle compte 572 000 véhicules électriques. Soit +26% par rapport à l’année précédente. Xavier Chardon, CEO de Volkswagen Group France (VGF pour les intimes) s’enthousiasme d’une « croissance très positive sur l’ensemble des marchés ». Toujours sur l’électrique, il « prévoit évidemment une belle accélération en 2023 ». De manière générale, les différentes marques du groupe ne sont pas tout à fait égales en matière de performances. Là où Porsche, Bentley, et Lamborghini sont en progression, Seat et Skoda sont moins privilégiées. Cela serait essentiellement dû aux opérations en Chine et en Europe de l’Est, qui n’affichent pas la meilleure rentabilité. De son côté, Audi n’est pas spécialement à l’équilibre mais reste très correcte.
Voici les chiffres de chaque marque du groupe ainsi que leur variation par rapport à 2021 :
- Volkswagen : 4 563 300 (-6,8%)
- Audi : 1 614 200 (-3,9%)
- Skoda : 731 300 (-16,7%)
- Seat / Cupra : 385 600 (-18,1%)
- Volkswagen Commercial Vehicles : 328 600 (-8,6%)
- Porsche : 309 900 (+2,6%)
- Traton : 305 500 (+12,6%)
- Lamborghini / Bentley : 24 400 (+5,8%)
Pour la première fois, la filiale utilitaire Traton (MAN, Scania, Navistar, Volkswagen Caminhões e Ônibus) dépasse les 300 000 ventes. Afin d’améliorer les ventes, le CEO promet un « renforcement du produit en revenant aux fondamentaux, le design et la qualité ». Nouveau chef du design qui n’est autre que l’ancien patron du design Porsche, et nouveau designer (ex Bentley). De quoi promettre « davantage de passion dans les produits ».
Véhicules électrifiés : montée en puissance
VGF nous parle fièrement d’une véritable montée en puissance des véhicules électriques et électrifiés (BEV + PHEV). En particulier du premier au dernier trimestre 2022, même si toutes les marques n’affichent pas une évolution strictement positive. Là encore, les chiffres individuels sont très parlants, pour une croissance passant de 6,4% à 12,1%. Plus précisément, les ventes électriques VGF atteignent 6,4% au T1, 7,5% au T2, 9,4% au T3, 12,1% au T4. Dans le détail :
- Volkswagen : 2,5% (T1), 6,70% (T4)
- Audi : 2,8% (T1), 4,0% (T4)
- Skoda : 0,7% (T1), 0,7% (T4)
- Cupra : 0,4% (T1), 0,7% (T4)
Une année parfois inégale, mais qui affiche une très bonne dynamique sur le dernier trimestre donc. Pour la France, ce sont 30 000 BEV + PHEV livrés, et VGF montre une belle maturité sur ces volumétries. À noter que, selon les représentants des différentes marques, la situation en Ukraine impacte directement l’approvisionnement et les fournisseurs. Un aspect non négligeable dans l’évolution des chiffres, qui auraient pu être encore meilleurs dans des conditions normales autrement.
Cette montée en puissance de l’électrification est d’autant plus appréciable qu’elle a pourtant dû faire face à certaines difficultés. Notamment liées à l’approvisionnement en semi-conducteurs. Finalement, si les ventes globales reculent de 7%, il s’est en revanche vendu bien plus de véhicules électriques que l’année passée. Et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle sur le plan des nouveaux usages et mobilités. En 2022, 6,9% de toutes les ventes du groupe étaient électriques. Les projections grimpent à 11% pour 2023, et pas moins de la moitié d’ici à 2030. Au-delà de l’électrification, d’autres leviers de croissance sont positifs. D’un côté, l’après-vente et la pièce de rechange gagne +8% de chiffre d’affaires. De l’autre, le marché de l’occasion a le vent en poupe : 212 000 ventes occasion, dont 155 000 labellisés. Une bonne illustration de la rentabilité des réseaux du groupe.
Nouvelles solutions et 300 superchargeurs
Plusieurs projets prometteurs sont prévus à court terme pour Volkswagen. Le groupe accélère le développement de la conduite autonome, en s’associant fortement à Bosch pour l’Europe et l’Amérique du Nord. Différents partenariats, impliquant entre autres une importante robotisation en Chine, permettrait de mieux s’adapter aux contraintes du marché. De nouvelles plateformes sont en vue pour le groupe, qui confirme par ailleurs la plateforme électrique « universelle » SSP. Une base commune qui remplacera les plateformes MEB et PPE. Pour rappel, cette plateforme « à tout faire » est pensée pour l’électrique et la conduite autonome. Les nouvelles solutions de mobilité sont également à l’étude, avec divers projets d’abonnements et autres offres client. On notera par exemple l’intégration d’Europcar Mobility Group dans le giron de VW Mobility Group. L’idée étant, à terme, d’engager différemment les clients.
Si les offres de LOA/LLD s’étendent essentiellement sur 24 à 48 mois, une « brique » supplémentaire pourrait répondre à des besoins inférieurs à 18 mois. Les batteries ne sont pas en reste, avec plus de 100 centres de réparation prévus. Sachant que le groupe passait de 7 en 2021 à 27 en 2022, et en prévoit 40 en 2023. Parfait pour accompagner la production des batteries, qui profitera notamment de la transformation d’anciennes usines de moteurs thermiques. Enfin, Volkswagen passe la seconde en matière de recharge. Le groupe déploiera de 300 superchargeurs d’ici à fin 2023, pour un minimum de 150 kW. Soit de quoi passer de 20 à 80% de charge en 25 minutes pour les modèles les plus récents. Notons que le groupe bénéficiera de fortes aides de l’État ainsi que de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) pour une centaine de superchargeurs en France.
À lire aussi Volkswagen Trinity : la rivale de la Model 3 nommée ID.4 arrivera en 2026
AP a publié semaine dernière les 2 0premiers VE vendus en Europe en 2022. En additionnant par goupe :
1 Tesla 228 k
2 VAG 202 k
3 Hyundai Kia 146 k
4 Stellantis (PSA) 141 k (50% ) la 500)
5 Alliance Renault 118 k
VAG est 2° en Europe touche touche avec Tesla grâce à son énorme investissement depuis 5 ans.
Hyundai Kia récolte les bénéfices de 10 d’invest
Stellantis s’en sort grâce à la Fiat 500 qui leur est tombée du ciel : sinon l’absence de stratégie les sortait du top 5
Enfin Renault déçoit un peu car il avait de l’avance avec la Zoe mais a perdu 3 ans dans son plan à du départ de Ghosn (la Mégane lancée seulement mi 2022, 10 ans après la Zoe !)
6,92 % des VW ont été des électriques en 2022.
10 % du marché global toutes marques était électriques en 2022 également.
Pour simplement suivre le marché, VW aurait du vendre au moins 10% d’électriques.
En se contentant de 7% ils ratent une par croissante du gâteau, les thermiques étant en baisse.
Voyons ce qu’il se passe en 2023, mais a part des paroles enthousiastes, on manque de faits tangibles pour être rassurés sur le sort de ce groupe, qui vient de se séparer de son CEO, accusé de trop favoriser la voiture électrique…
Parfait ! ça c’est un groupe qui avance :) et ce n’est pas un groupe chinois, il y a les patrons des groupes Français qui pleurent, et les autres qui travaillent, se réinvente, tant que l’on n’aura pas cette culture en France, on n’avancera pas.
Bravo VGF et bonne chance pour l’avenir qui sera avec les acteurs qui en veulent et vont de l’avant, les autres resteront au bord du chemin.