La métropole de Bordeaux a décidé d’attendre le dernier moment légal pour mettre en place une ZFE sur son territoire.
A Bordeaux, on traine des pieds pour mettre en place la Zone à Faibles Emissions. La ville a beau être sous pavillon écolo, aucune ZFE n’est encore en place, alors que c’est déjà le cas depuis quelques années à Paris, Lyon, Grenoble, Toulouse ou encore Nice.
Il faut dire que la métropole, dirigée elle par un président socialiste, est consciente du côté impopulaire de la mesure. Après avoir lancé une consultation, elle a donc décidé de reporter au maximum la mise en place de sa ZFE. La métropole de Bordeaux a ainsi confirmé que ce sera pour le 1er janvier 2025. A cette date, la loi climat impose la création des ZFE dans toutes les agglomérations de plus de 150.000 habitants (même si le gouvernement a assoupli la mesure récemment).
La métropole souligne que la consultation a permis de voir que « la mise en place de la ZFE soulève de nombreux questionnements», en partie car «les enjeux sanitaires de l’amélioration de la qualité de l’air en ville ne sont pas toujours perçus derrière cette démarche».
La ZFE sera en vigueur 7 jours sur 7. Le périmètre sera simple : ce sera l’intérieur de la rocade, même si les véhicules bannis pourront tout de même rejoindre les parcs relais. Côté véhicules bannis justement, Bordeaux s’est voulu rassurant en indiquant que ce sera progressif. La métropole n’a toutefois pas donné de détails, mais le 1er janvier 2025, elle devrait commencer avec les Crit’Air 4 et 5 (et les non classés forcément), ce qui représente 7 % du parc métropolitain.
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Ça représente combien d’auto, et quel revenu médian, ces 7% du parc ?
Cela s’appelle la motivation au changement. Quelque que soit le changement, pour une amélioration ( santé, bien être, qualité de vie,…), Il fait un petit effort au départ, souvent mal accepté. « Des réformes oui, mais si cela me touche moi, je suis contre »
Il y a des séminaires pour cela: « entretien motivationnel » dans le cadre individuel. En tant que médecin, cela était une partie de ma pratique pour sevrage (tabac, alcool,…), C’est difficile…. Accepter les inconvénients à court terme pour le bénéfice d’avantages à plus long terme.
Dans ce cadre précis il s’agit d’un sevrage à l’addiction au pétrole, individuel et collectif avec lutte contre les lobbies (pétrole, industrie auto fumantes, politiques populistes,…)
Cela se fera, mais la tentation du »repousser au maximum » est exaspérante.
Il faut continuer à faire du lobbying pour contrer les lobbies anti, proposer des solutions alternatives (vélo, transports en commun pratiques et VE)…
Le partenariat entre associations de vélo en ville et associations de VE serait intéressant.
Et faire accepter les inconvénients à court terme pour le bien de tous à moyen et long terme…
C’est bizarre , cette attitude des maires écolos qui sont les premiers à accuser l’état de ne pas prendre de décisions , mais quand ils sont en responsabilité , ils reculent devant des décisions impopulaires , à Bordeaux , à Lyon , à Grenoble etc…. Ils réclamaient une taxe carbone sur les carburants , mais ils soutenaient les occupants des ronds points . A Toulouse , à Paris , les maires n’ont pas reculé .