Initialement attendu avec un gros moteur essence, le retour de Wiesmann se fait finalement en électrique. Le roadster Thunderball associe tradition et modernité sous le signe de la passion.

Après la faillite de 2013, Wiesmann a amorcé sa renaissance en 2017. Le projet initial, baptisé Gecko, s’annonçait comme une suite directe des MF3 ou MF5 avec sous le capot galbé des moteurs essence d’origine BMW. Bien au fait des enjeux du marché, la nouvelle équipe a changé son fusil d’épaule en cours de route. La nouvelle Wiesmann pense donc à l’avenir et elle est déjà électrique. Une révolution s’agissant d’une marque plutôt connue comme une sorte d’archétype du roadster musclé sans concessions.

Au goût du jour

Une révolution qui marque aussi la fin de plus de 30 ans de coopération avec BMW. Les moteurs électriques et la batterie sont ainsi conçus par Roding. Un bureau d’études allemand qui s’est aussi illustré par la commercialisation du Roding Roadster… doté d’un moteur BMW. La Wiesmann Thunderball débarque avec 2 moteurs électriques. Tous deux sont implantés à l’arrière et développent au total 500 kW/680 ch et 1 100 Nm. Une disposition qui permet de conserver un vrai caractère de propulsion au gros cœur et qui apportera un peu d’agilité via le pilotage individuel de chaque moteur. Notons que les données sont assez proches de celles d’une Porsche Taycan Turbo. À une nuance près. Le roadster ici présenté pèse 1 700 kg et non 2 300. Le rapport poids/puissance est ainsi de 2,5 kg/ch.

Du côté de la batterie, on découvre une unité au meilleur niveau fonctionnant sur une tension de 800 V. De quoi charger à 300 kW au maximum en courant continu. La charge en courant alternatif atteint 22 kW. La capacité de 92 kWh (83 utilisables) permet de revendiquer une autonomie de plus de 500 km. Sachant que ce modèle n’est pas tout à fait conçu pour la conduite éco… Le 0 à 100 km/h est exécuté en 2,9 secondes.

La tradition respectée

Cette Wiesmann Thunderball devrait donc conserver son caractère sur la route. C’est aussi le cas sur le plan du style. L’allure générale est calquée sur celle des dernières MF5. L’évolution se situe surtout dans l’intégration des optiques ou le traitement plus dynamique des flancs. À l’intérieur, l’esprit est aussi conservé. Strict deux places, le roadster adopte bien un écran pour l’instrumentation et un autre tactile au centre. La planche est néanmoins dominée par les 7 compteurs à aiguille au centre, tournés vers le conducteur.

Après ce roadster Thunderball, Wiesmann devrait lancer le coupé Gecko. Il sera quant à lui propulsé par un moteur essence en provenance de Munich.