Tous les constructeurs ne veulent pas suivre la dynamique de Tesla. Fisker et Renault expliquent pourquoi ils ne baisseront pas drastiquement leurs tarifs.

Récemment, Tesla a appliqué d’énormes baisses de prix sur ses véhicules électriques. La Model 3 a vu son prix chuter de 13 000 euros, pour revenir à son plus bas niveau depuis un an. Certaines marques, comme Lucid Motors, envisagent de suivre la même tendance.

En revanche, d’autres ont déjà annoncé ne pas pouvoir s’y tenir, c’est le cas de Volkswagen. Et il semblerait que cette tendance soit plus suivie que celle visant à s’aligner sur les prix que pratique la firme d’Elon Musk.

Henrik Fisker, propriétaire et fondateur de la marque éponyme, ne voit pas ces variations d’un bon œil. L’homme d’affaires a réagi à cette nouvelle en expliquant que sa marque ne ferait pas évoluer sa grille tarifaire.

“Je ne pense pas que nous ayons besoin de faire cela, car nous sommes complets jusqu’à la moitié de 2024”, a-t-il déclaré. “Tout le monde voit des annulations, mais pour le moment, je ne vois pas de réduction globale dans nos réservations.”

Conserver une marge suffisante et pérenne

La situation est la même chez Renault, où le PDG Luca de Meo a catégoriquement refusé de suivre Tesla. Pire, il s’inquiète ainsi de voir une chute des prix qui ferait fondre la marge opérationnelle de la marque.

“Je pense que la bataille des prix pour la voiture électrique, au moment où nous commençons nos opérations, n’est pas la meilleure chose qui pourrait arriver à l’industrie”, a noté De Meo. “Car nous devons investir, nous devons générer une marge pour les voitures électriques. Sans ça, cela ne deviendra pas un modèle économique sain pour l’industrie.”

L’italien a révélé à Autocar que la batterie comptait pour 80 % du prix des matériaux. “Tout le monde essaie de protéger sa marge. Le coût des voitures électriques est encore relativement haut.”

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