Quelque chose d’extraordinaire risque de se produire en France, un rêve fou qui peut devenir un jour réalité. Imaginez une voiture électrique de course qui gagne les 24 heures du Mans, en compétition avec des voitures essences et diesel. Le monde entier redécouvrirait les bienfaits de la technologie et de la prise de risque !
La revanche de la voiture électrique pile à combustible hydrogène
La société franco-suisse Green GT, créée en 2008, prépare pour les 24 heures du Mans 2012 une voiture électrique de course pile à combustible Hydrogène. Vous trouverez ci-dessous l’interview de l’un des fondateurs de Green GT, Jean-François Weber.
En juin 2011, l’ACO, l’organisateur des 24 heures du Mans, a invité des constructeurs de voitures électriques de course, dans le cadre de son opération « Le Mans vers le futur », deuxième édition. Green GT est venu avec son premier prototype, doté d’une batterie au lithium.
Pour vous faire une idée de la voiture, regardez cette video du tour de circuit aux 24 heures du Mans :
Les performances de la Green GT sautent aux yeux, ses consoeurs semblent faire du surplace, lors des dépassements !
Je croise les doigts pour que cette fabuleuse aventure réussisse. Les fondateurs de Green GT ouvrent la voie. Espérons qu’ils auront franchi les nombreux obstacles techniques et que la voiture soit homologuée pour la course de juin 2012.
La dernière fois que des ingénieurs, des ouvriers et des pilotes ont utilisé la pile à combustible pour accomplir un exploit technique et humain, c’était pour aller…sur la lune.
Annexe : Vous trouverez ci-dessous les préparatifs avant le départ des voitures invitées pour l’opération « Le Mans vers le futur » :
1 – La solution full batteries a été essayée au Mans l’an dernier avant la course. Pas viable, changer les dizaines de kg de batteries à chaque arrêt ne tient pas la route, et après 2 tours de circuit, surchauffe des batteries, mode dégradé. L’histoire des Telsa est exacte. Et les Bollorés autolib, c’est pire, selon des tests récents en circuit, ça va être un total four commercial.
2 – La PAC n’est pas un VE hybride. C’est un VE utilisant une pile à combustible pour générer de l’électricité, point. l’H2 est un vecteur énergétique, et il peut être produit de manière totalement décarbonée, à partir d’éolien, de solaire etc, via un électrolyseur. Il existe des centaines d’exemples de production H2 décarboné dans le monde (par exemple sur le site de Myrte en Corse), et ils vont se généraliser. Air Liquide annonce qu’en 2020, ils produiront 50% de leur H2 à partir d’énergies renouvelables (programme « Blue Hydrogen ».
3 – Les surcoûts de PACs sont uniquement dûs à l’absence de production industrielle à ce jour. Ce qui est en train de changer. Mercedes prévoit de vendre 100 000 Class B H2 en 2014, au prix d’un diesel actuel. La Honda FCX Clarity est un must, avec plusieurs années d’avance sur les autres, déjà disponible en Califronie par exemple. Ce ne sont pas des démonstrateurs « bichonnés ». Les études multi-constructeurs (Mc Kinsey en 2010 par exemple) prévoient que les systèmes H2 seront compétitifs en prix sur tous les segments dès 2020.
La France est juste à la rue, alors que l’Allemagne, le Japon, le Brésil, la chine, la Corée sont en train d’abandonner les batteries pour les PACs.
Bonjour à tous,
Je reviens d’un long congé de la Toussaint, ça fait du bien de se déconnecter un peu. Beaucoup de sujets durant mon absence. Je profite de ce billet pour revenir sur les débats.
Rien de bien « extraordinaire » d’avoir un prototype de véhicule électrique à PAC-H2 en course. Il pourrait même bien se placer sur le podium ! Les performances globales sont bien meilleures que celles à moteur thermique. Pour les risques, il ne devrait pas en avoir plus, surtout si tous les éléments de la PAC et de la bouteille H² sont « extrêmement » bien contrôlés et bien protégés en cas d’accident.
Juste une remarque sur les définitions, je range quand même le VE-PAC-H2 dans la gamme des VEs Hybrides (au sens large du terme) et non dans celle des purs VEs «électriques à batterie». Car la pile et la bouteille d’H² ne représentent à mes yeux qu’un « groupe électrogène » qui CONVERTIT une énergie (pseudo-propre) en électricité, au même titre qu’un moteur thermique (à piston ou à turbine) et son alternateur (toujours alimenté en H²), voire même, un bruleur à flamme et photopiles aux infrarouges.
Il existe en fait une multitude de technologies hybridées fournissant de l’électricité. De plus sur cette PAC, si on remplaçait l’hydrogène par de l’éthanol ou du gaz avec un reformeur ad-doc, la fonction de « générateur d’énergie » serait quasiment la même, CO² en plus. La frontière dans les définitions reste faible entre les sources de carburant et la technologie de transformation.
C’est vrai, la technologie pure PAC-H2 est déjà au point techniquement, mais pas commercialement et que pour quelques démonstrateurs (Ex : Mercedes) car ils peuvent être « bichonnés ». Mais qu’adviendra-t-il pour une extension en masse sur les véhicules particuliers, le « bichonnage » sera-t-il toujours aussi bien fait sur les lignes en grand volume ? Là est la question avec l’Hydrogène !
La seule chose qui me gêne avec la PAC-H2 (actuellement bien-sûr), est le coût « extraordinaire » de cette technologie! Attendons de voir comment elle va évoluer avec les années. Pour info, j’ai eu l’occasion d’avoir un contact avec un fournisseur de PAC-H2, et aux dires mêmes de leurs concepteurs, malgré qu’elle soit déjà au point pour d’autres usages que l’automobile, elle ne se répandra sur nos voitures qu’à l’horizon 2020, toujours à cause de son coût encore trop élevé (environ 250 €/kW). Comme son rendement électrique actuel tourne autour des 60% pour les meilleures (hors chaleur pouvant être récupérée pour le chauffage), pour une puissance utile de 72kW (pour un moteur de 90CV effectifs) il faut compter sur environ 30000€ rien que pour la PAC, la bouteille réservoir de 700 bars, plus les valves et les systèmes de sécurité, cela amène le surcoût à plus de 32000€. Bien-sûr avec une autonomie bien meilleure, mais la solution reste quand-même bien plus chère que la batterie Li-Ion seule. Sécurité et approvisionnement d’H² mis à part, il est seulement là le problème !
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Nickel, on leur souhaite une totale réussite en 2012!
Sinon juste une précision, la Drire n’existe plus, elle a été remplacée par la Dréal (cf 1ère vidéo).
Pourquoi pas? On peut aussi imaginer une voiture electrique en competition qui utilise le systeme d’echange de batterie. En ce qui concerne les voitures hybrides, Peugeot a deja testé la 908 Hybrid4 sur le circuit d’Estoril avec Nicolas Minassian, Stephane Sarrazin and Alex Wurz, et tout indique qu’elle sera aux prochaines 24h du Mans.
C’est bien sympathique, mais peu crédible avant un bon moment. Le Mans est une course où la fiabilité est primordiale et qui nécessite des gros budgets pour gagner. Je pense en revanche que l’hybride sera la prochaine technologie à s’imposer. Avec Toyota, Porsche, et vraisemblablement Audi et Peugeot à terme, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement.