Piloté par l’institut Vedecom, le programme Mobena vise à développer de nouveaux services de recharge en les dupliquant à l’échelle européenne.
« Tout véhicule doit pouvoir se recharger avec n’importe quelle infrastructure de recharge, en s’appuyant sur n’importe quel fournisseur de service », tel est le credo de la vingtaine de partenaires qui portent le projet Mobena.
Au cœur du système : l’interopérabilité. Le consortium estime qu’elle représente une exigence incontournable pour une fourniture de services à haute valeur ajoutée.
Parmi ces derniers, sont prioritaires la recharge intelligente et le Plug & Charge. Le premier service tient compte de la disponibilité des ressources en temps réel pour ravitailler en énergie les batteries. Le second vise à simplifier la vie des utilisateurs en démarrant la recharge dès que le branchement est effectué, sans avoir à présenter un badge ou à intervenir sur une application.
Norme ISO 15118
Mettre en œuvre la recharge intelligente et le Plug & Charge suppose l’adoption massive de la norme ISO 15118. Celle-ci définit la communication et les transferts de données entre le véhicule et l’infrastructure de recharge. Les travaux prendront en compte le ravitaillement électrique en courant alternatif, ainsi que celui effectué à haute puissance en DC.
Le consortium Mobena souhaite déployer ces nouveaux services de façon interopérable au niveau européen. C’est pourquoi le groupe a clairement prévu d’élever au rang de bien commun les résultats de ses travaux.
Il compte aussi pour cela collaborer avec les organisations européennes. Le fruit en sera l’adoption d’une architecture qui fera référence aussi bien au niveau technique qu’organisationnel. Ce cadre « permettra aux utilisateurs finaux et aux opérateurs de sélectionner librement leurs fournisseurs de services », assurent les partenaires.
Les actions à mener
Le groupe de travail a dressé une première liste d’actions à mener à bien. Elle commence par la définition d’une feuille de route à suivre pour aller vers des solutions de recharge de nouvelle génération qui intègrent le Plug and Charge et la recharge intelligente.
Les partenaires envisagent à partir de là de produire des référentiels et des guides techniques pour faciliter les développements sur le terrain. Validés avant publication par un comité d’experts, ils feront état des tests à réaliser pour mettre en œuvre les produits et services supportant la norme ISO 15118. Le consortium dressera une liste des projets pilotes et en suivra le déroulement.
Enfin, une cellule dite « de dissémination et lobbying » endossera un rôle multiple. Tout d’abord, vérifier la pertinence des choix effectués par Mobena face aux autres initiatives et écosystèmes européens. Et ensuite, répandre sur le vaste territoire de l’union sa solution pour une adoption des plus large.
Architectures des systèmes
Également au centre des travaux, les architectures des systèmes qui assurent la communication depuis les véhicules, jusqu’aux opérateurs en traversant les bornes de recharge.
Cette étape s’intéresse en particulier au protocole PKI (Public Key Infrastructure) qui fournit des certificats numériques afin de fiabiliser les échanges. Mais aussi plus généralement à la cybersécurité qui doit être omniprésente pour sécuriser les nouveaux services.
Lancé en septembre 2021 pour une durée de 2 ans, le projet Mobena s’inscrit à la suite d’une initiative autour de la recharge de nouvelle génération impulsée en 2020 par un comité réunissant l’Afirev, l’Avere-France, le Gimelec, la plateforme automobile PFA, l’UFE et l’institut Vedecom.
21 membres représentatifs
Afin de réussir l’adoption d’une nouvelle génération de solutions de recharge, le consortium Mobena embarque des acteurs clés de toute la chaîne de valeur française de la mobilité électrique.
Ainsi trouve-t-on Renault et Stellantis du côté des constructeurs de VE. Les infrastructures de recharge sont représentées par les sociétés Chargepoly, Hager, IES Synergy, Legrand, Nexans, Schneider Electric et Valeo.
Concernant les réseaux, ont rejoint le programme les opérateurs EDF, SAP Labs, Stations-e, TotalEnergies et Vinci Energies. Atos, Gireve et Thales figurent sur la liste des membres en tant que fournisseurs de technologies. Elle est complétée par les spécialistes des essais CRITT M2A et FEV France. Le tout est encadré par l’institut de recherche et d’innovation Vedecom.
Une liste à compléter
Aujourd’hui encore, le consortium Mobena reste ouvert à l’accueil de nouveaux membres, industriels de l’écosystème de recharge des véhicules électriques, qui souhaiteraient participer aux travaux autour du Plug and Charge et de la recharge intelligente. Leur rôle pourrait être en particulier de contribuer à structurer l’offre.
La venue de partenaires institutionnels est également espérée. Ils « aideront à préparer l’arrivée harmonieuse des offres sur le marché français et feront la promotion des orientations issues du projet », justifie le service de communication du groupe de travail.
Ombror, je suis parfaitement d’accord avec votre analyse. J’ai eu l’occasion de me brancher sur des bornes pas encore connectées, donc gratuites avant l’arrivée du technicien pour le raccordement.. Forcément pas de problème de communication. Quand on dit que les bornes sont HS. c’est avant tout la communication 4 G qui n’est pas opérationnelle. Sachez qu’il y a basculement entre les différents opérateurs télécoms. De plus vous avez les serveurs des différents réseaux. Chacun veut gagner quelques centimes sur la minute de charge. Pour une pompe à carburant vous avez une liaison filaire avec un modem ou autre système. C’est fiable. La CB n’est jamais refusée.
Aujourd’hui on veut tout connecté, mais ce n’est pas sans arrière pensée. Je rejoins YEB et c’est pour ça que je continue à recharger mon V.E. sur un prise domestique pour éviter une liaison avec le compteur Linky. Sur ce compteur , il y a encore quelques contacts de libres pour de futurs fonctions !
Pourquoi vouloir une communication borne / véhicule ? Une carte bleue comme pour le plein d’essence ne demande pas de communiquer avec le véhicule pour facturer. Si le véhicule est branché il se charge, quand le véhicule est « plein » ou le câble débranché, il s’arrête de charger. Ca fait ça sur la prise domestique à la maison, pas besoin de faire communiquer maison et voiture pour que ça marche ! Je comprends pas ce besoin de compliquer les choses. Il faut au contraire les rendre aussi simples qu’un plein d’essence : une carte bleue et du temps, rien d’autre !!! Je rêve de bornes simple comme des stations service. On met notre CB, on choisit notre produit : charge AC / DC etc…, on se branche, on attend, et quand on a finit, on débranche et on repart ! La seule différence avec le plein d’essence étant la durée, pour le reste c’est identique, simple, facile, efficace et sans surprise.
Ce qu’il faut aussi comprendre c’est que les infrastructures (compteurs linky par exemple) seront à même de détecter la charge d’un VE et donc d’appliquer des règles (je pense plutôt à « taxe ») en conséquence..
CQFD.
Et les prix, est-ce qu’ils vont s’harmoniser aussi ?
Parce que pour l’instant, selon la borne, sa puissance, le mode de paiement, si on passe par un intermédiaire ou pas, si on a pris un abonnement ou pas, le temps passé à recharger, etc, c’est quand meme la jungle pour savoir au final ce qu’on va payer. Avec souvent des mauvaises (rarement des bonnes) surprises quand les factures arrivent.
Rajouter un ou des intermédiaires qui vont forcément vouloir prendre leur commission au passage, je ne pense que ça aille dans le bon sens.
Mais je suis mort de rire, en 2006 lorsque Tesla à demandé de l’aide aux autres constructeurs, moqueries et fiasco complet !
Et maintenant ils se mettent a réfléchir à une norme entre eux « oui, vous savez, ce serait bien » blablabla.
Que mobena fasse amende honorable et présente ses excuses à Tesla, qu’ils mettent la main a la poche pour soutenir le déploiement des superchargeurs et que cette foutue norme soit le miroir du protocole Tesla, tout le monde s’en portera mieux.
Une Tesla peut se charger sur son réseau : y a qu’a brancher, et ça marche
Une Tesla doit avoir un badge pour se charger sur les autres réseaux … (ou plutôt « le badge qui faut »)
Ce mobena va juste créer un second système tel Apple et Android parce qu’ils sont trop orgueilleux pour reconnaitre la qualité du service de Tesla.
Et devinez qui paiera tout cela ?
On comprend au passage pourquoi aucun réseau international de stations de recharge multi-bornes n’est d’origine française…
On a pas besoin d’inventer un nouveau concept, il faut des bornes et un lecteur de CB.
Et une couche de plus dans le millefeuille des intermédiaires….
Cette étape s’intéresse en particulier au protocole PKI (Public Key Infrastructure) qui fournit des certificats numériques afin de fiabiliser les échanges.
Cette phrase n’a aucun sens. La PKI comme son nom l’indique n’est pas un protocole.
Parfaitement résumé par Conquer
Si en plus il y a quelques subventions ……
Quand je vois tout ce » beau monde » , la main sur le coeur, sous prétexte d’interopérabilité, nous assigner à des envois de données personnelles, des intermédiaires parfaitement inutiles, alors qu’un simple lecteur de carte bancaire sans contact, présent dans toutes les bornes à carburant,( ou aux péages d’autoroute parfois pour moins d’1 €), et ne prend que quelques secondes, je me dis qu’on est mal barré, pour la fin des intermédiaires inutiles…
Certains opérateurs dans cette liste prévoit équiper les bornes également avec lecteurs de CB intégrés (donc en plus des badges, Plug and Charge), l’un n’empêche pas l’autre.
Ceci étant dit, chez les utilisateurs de Tesla, je n’entends pas grand monde se plaigner de la facilité de lancer une recharge pour reclamer un terminal de paiement à la place. ;-)
Tout le gratin de la Tech Française y pense, Tesla le fait depuis des années…