Le programme Cruise de General Motors, sur ses voitures autonomes, est un puits sans fond. Le géant américain de l’automobile n’en finit plus de perdre de l’argent.
Lorsque General Motors a lancé Cruise, sa marque de robotaxis autonomes, les attentes étaient hautes. Quatre ans plus tard, alors que les navettes sont désormais actives à San Francisco, l’aspect financier de la marque est alarmant.
C’est un total de 5 milliards de dollars que GM a perdus en lançant Cruise, depuis 2018. Bien que les navettes électriques et autonomes soient désormais payantes, la situation ne s’améliore pas. General Motors a ainsi révélé avoir perdu 500 millions de dollars lors du deuxième trimestre 2022.
Cela représente donc une perte nette de 5,5 millions de dollars par jour pour exploiter et développer Cruise. Les directeurs de la marque ont expliqué à Reuters que l’augmentation des salaires était une raison à ces pertes. La volonté de faire payer les trajets était aussi de compenser les coûts en hausse, mais cela ne semble pas fonctionner.
À lire aussi La recharge de voiture électrique, un pognon de dingueMary Barra, la PDG de General Motors, assure cependant que la marque a un avenir de profitabilité. Selon elle, la marque pourrait générer 50 milliards de dollars de revenus annuels d’ici à 2030. Mais en attendant, les investisseurs ne paraissent pas apprécier ces pertes.
L’entreprise aurait dû devenir publique cette année pour avoir de nouveaux investisseurs. Malheureusement, cela ne se fera pas aussi vite que prévu, et l’entreprise dépend donc de General Motors, ainsi que des investisseurs extérieurs au groupe.
Le problème pour GM est en revanche que ces investisseurs commencent à ne plus croire dans ce projet de voiture autonome. Celles et ceux qui étaient autrefois convaincus par le potentiel de ces technologies se demandent désormais si elles arriveront réellement sur la route de manière plus large à l’avenir.
Un véhicule sans chauffeur, n’est pas un véhicule autonome…
Il faudrait que la high tech soit moins présomptueuse en voulant régler tous les problèmes d’un coup.
L’arrêt de la détention d’un véhicule et les taxis collectifs est une excellente solution. Une marée de chauffeurs à distance supervisant chacun une dizaine de véhicules une possibilité fort intéressante car on gagne un siège pour la rentabilité et on divise par dix le coup RH qui est tout à fait supportable…
Il suffit de se référer aux assistants vocaux pour se rendre compte qu’un plafond de verre est atteint dans l’application par les ingénieurs des découvertes en deep learning du début des années 90: ça marche correctement dans 80-90% des cas, mais les 10-20% restants sont terriblement frustrants pour l’utilisateur. Même combat entre Siri et Autopilot de Tesla et autres : frustrant et oblige l’utilisateur à corriger l’intelligence artificielle. Donc le gain espéré n’est pas atteint : l’utilisateur ne peut pas faire autre chose, il doit rester tout le temps à surveiller le système.
Pas de progrès majeur avant la prochaine grande découverte scientifique
« Cela représente donc une perte nette de 5,5 millions de dollars par jour » : à quoi correspondent ces dépenses ? le coût des recharges ? d’éventuelles licences payées à la ville ? ce n’est quand même pas le salaire des chauffeurs !?
La voiture autonome, une utopie qui ne correspond à aucun besoin…
Pourrait, devrait, de bien beau conditionnel. J’imagine que les 50 milliards annuel c’est sans compter sur les robotaxis des concurrents, c’est ça ? xD