L’Europe aime les breaks. Mais avec le passage à l’électrique, ce ne sont plus les européens qui mènent sur le sujet. Après MG, c’est au tour de Nio de s’engager sur la voie du break électrique, de jolie manière.

Le break représente près de 9% des ventes de voitures particulières en Europe, et sa part monte à 20 % sur le segment D. Une proportion qui est encore bien supérieure dans certains pays, comme l’Allemagne (30 % du segment D). Pourtant, en attendant les Peugeot e-308 SW ou Volkswagen ID.7 dans quelques mois, aucun constructeur européen généraliste ne propose pour l’instant de break électrique. Pire, avec le développement de l’électrique et la multiplication des SUV, certains spécialistes du genre envisagent d’abandonner la partie.

Amateurs de breaks prêts pour l’électrique, voici une nouvelle proposition. Comme le MG5, il nous vient d’un constructeur chinois, Nio. Sur la base de sa berline ET5, Nio a conçu un break élancé. Il reprend l’appellation Touring chère à BMW (cible privilégiée…) et, comme les breaks bavarois, joue plus la carte du break dynamique que du break de charge. Le Cx est un peu moins bon : 0,25 contre 0,24 à la berline.

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Ses dimensions sont strictement identiques à celles de la berline : 4790 mm de long, 1960 mm de large et 1499 mm de haut. Forcément, le gain en volume de coffre, lacune habituelle des modèles chinois, n’a rien de spectaculaire. À 450 litres (64 de plus), il devient convenable pour le marché européen par rapport aux volumes proposés par les breaks Série 3, A4 ou Classe-C. Mais le hayon ou la banquette en trois parties (40/20/40) permettent un gain en praticité certain, et on ajoute aussi 42 litres sous le plancher.

Pour le reste, hormis le grand toit panoramique de 1,35 m², l’habitacle est identique à celui de la berline. Il se décline dans des ambiances noire, blanche, beige, grise, violet, brun (les deux dernières non proposées en Europe). À coordonner aux 10 teintes extérieures…

Nio ET5 Touring

Hormis l’évolution de la partie arrière, rien ne distingue le break de la berline. C’est aussi vrai sur la partie mécanique avec 4 roues motrices. Le moteur avant développe 150 kW / 204 ch et le moteur arrière 210 kW / 285 ch. Au total donc 360 kW / 490 ch et 700 Nm. Les batteries de 75 ou 100 kWh sont proposées, et bientôt la version 150 kWh. Avec toujours la compatibilité avec l’échange de batterie. L’autonomie perd 30 km par rapport à la berline, avec 530, 680 km et 990 km en cycle CLTC. Le détail n’est pas encore connu pour l’Europe, mais Nio annonce 560 km d’autonomie WLTP pour la version 100 kWh. Le break est homologué pour remorquer jusqu’à 1400 kg.

Pas encore de prix pour l’Europe, mais en Chine, le break est affiché à un tarif identique à celui de la berline. Chez nous, cela mettrait ce modèle à partir de 47 500 € (Allemagne) en achat, ou à partir de 1013 €/mois en abonnement tout compris.