Depuis plus de 20 ans, la Silicon Valley abrite le centre de recherche et d’innovation du groupe Volkswagen. Un anniversaire doublement fêté par l’inauguration d’un établissement tout neuf et la présentation d’un ancien Combi converti aux nouvelles technologies.

ERL/IECC

Le constructeur allemand a ouvert en 1998, en Californie (Etats-Unis), son laboratoire de recherche sur l’électronique (ERL) avec seulement 3 collaborateurs. Le nouveau centre d’innovation et d’ingénierie de Californie (IECC) qui lui succède désormais emploie plus de 180 ingénieurs, spécialistes des sciences sociales, chercheurs et concepteurs de produits.

C’est l’établissement de ce type le plus important pour le groupe Volkswagen dans le monde, en dehors de l’Allemagne. Il prouve son savoir-faire avec ce concept de véhicule électrique, Type 20, qui associe « l’héritage de Volkswagen à une technologie futuriste », souligne le service de communication du constructeur.

Concept Type 20

Comme base au concept Type 20, un Volkswagen Type 2, une appellation qui désigne au niveau mondial le Combi dont la commercialisation a débuté à l’approche des années 1950, après la Type 1 que l’on nomme en France Coccinelle. Le modèle transformé par l’IECC a été lancé sur les routes en 1962.

C’est donc un Transporteur 1 (1947-1967), ou T1, ou encore Split. Pour être absolument précis, avec ses 11 fenêtres, il s’agit donc d’un Volkswagen Type 2 T1 Minibus (Bus ou Microbus). L’ancêtre de l’ID. Buzz.

Chiche GMP

Volkswagen indique que son Type 20 est équipé d’une batterie de 10 kWh de capacité énergétique. Ce qui paraît vraiment peu. Pour comparaison, les premières Citroën C-Zero embarquait déjà en 2012 un pack 16 kWh, et une Golf hybride rechargeable GTE, pour une autonomie d’environ 50 kilomètres, reçoit une batterie 8,7 kWh.

Volkswagen ne donne pas de rayon d’action pour son Type 20 électrique, mais on imagine aisément qu’il tourne autour de 50 km avec le pied très léger sur l’accélérateur.

Le chargeur 2,5 kW monté sur l’engin est également un peu chiche, mais finalement cohérent par rapport à la capacité de la batterie. Ainsi, en le branchant sur une prise domestique (charge 10 A), le pack est entièrement régénéré en 4 heures environ.

Il alimente un moteur développant 88 kW de puissance – le double de celui installé dans un Renault Kangoo -, pour un couple de 235 Nm (225 Nm pour l’utilitaire du Losange).

Suspension pneumatique Porsche

Si ce n’est pas au niveau des performances du GMP que l’on pourra trouver intéressante la transformation du T1 Minibus, c’est donc ailleurs qu’il faut chercher. A commencer par la suspension. Active et pneumatique, elle a été développée avec Porsche. Un pilotage soft lui permet d’ajuster la hauteur de caisse.

Ainsi, quand le conducteur approche, le Type 20 s’élève de quelques centimètres. Un peu comme une combinaison de 2 technologies existantes : le déploiement des rétroviseurs qu’il est possible d’observer en s’approchant de certains véhicules avec la clé mains libres, et le redressement des anciennes Citroën à suspension hydropneumatique, après démarrage du moteur.

Sauf que le Combi converti identifie son conducteur grâce à un système intégré de reconnaissance faciale. Le dispositif exploite pour cela une caméra grand angle 720p située au niveau de la deuxième fenêtre du côté conducteur. « La reconnaissance s’effectue grâce au SDK Sensory, s’exécutant en temps réel via un package prototype Nvidia Jetson TX2 », précise Volkswagen.

Démonstrateur technologique

Parmi les nouvelles technologies embarquées dans le Type 20, un assistant numérique conversationnel. Les occupants peuvent ainsi soumettre différentes commandes à l’engin grâce à des micros directionnels installés dans 3 zones du véhicule : à l’avant en extérieur, au niveau du conducteur, à disposition des passagers à l’arrière.

La validation des instructions passées de l’extérieur est matérialisée par la brève activation de leds localisées dans les optiques de phares et sur le sigle de la marque.

Dans l’habitacle, un système d’information multimédia holographique sous la forme d’un écran Looking Glass II intégré au tableau de bord du Type 20. Il produit des images 3D exploitables sans avoir recours à des lunettes spécifiques dédiées.