L’UFC-Que Choisir vient de publier sur son site les résultats d’une étude comparative qui met au jour que, en dépit d’un prix d’achat plus élevé, les modèles électriques et hybrides rechargeables sont au final plus économiques que les véhicules équivalents qui grillent du carburant fossile. Une action qui intervient en plein Mondial de l’Automobile, et avec la conscience que les négociations au niveau européen sur les normes d’émission des véhicules à l’horizon 2030 sont toujours en cours.
La voiture électrique gagnante dans tous les cas
Dans son étude intitulé « Coût de détention des véhicules : Gare aux idées reçues ! », mis en ligne aujourd’hui, mercredi 10 octobre 2018, l’UFC-Que Choisir a décidé de comparer le coût de détention d’une voiture particulière (berline moyenne de type Renault Mégane ou Peugeot 308) selon son énergie d’alimentation, dans 3 vies successives, depuis neuve jusqu’en 3e main.
Cela, en tenant compte d’un kilométrage annuel qui décroit progressivement : 15.000 km par an sur une durée de 4 ans, 12.000 km (5 ans) et 10.000 km (7 ans), respectivement en 1re, 2e et 3e mains. Dans tous les cas, la voiture électrique arrive sur la première marche du podium : 6.801 euros de coût annuel de détention en 1re main contre 7.038 euros pour les VP diesel et 7.166 euros pour les modèles à essence ; 2.407 euros en 2e main contre 3.155 euros pour les hybrides rechargeables et 3.347 euros pour les diesel ; 1.151 euros en 3e main, contre 2.329 euros pour les hybrides rechargeables et 2.768 euros pour les diesel. Des calculs réalisés par un cabinet indépendant (Elementary Energy), pour une étude technique financée par la fondation European Climate Foundation (ECF).
Grâce au bonus
UFC-Que Choisir précise que la bonne position des véhicules électriques par rapport aux modèles thermiques dépend encore du bonus gouvernemental de 6.000 euros actuellement en vigueur. Toutefois, selon les projections dont l’organisme dispose, « grâce à la baisse des coûts de production, les véhicules électriques et hybrides rechargeables devraient rivaliser avec les voitures thermiques, même sans bonus, d’ici à 2025 ».
Pourquoi cette étude ? UFC-Que Choisir estime que, « faute d’information suffisante, les prix d’achat et de carburant restent les principaux critères qui orientent le choix des consommateurs ». La donne change lorsque sont également pris en compte les coûts de l’assurance, du financement, de l’entretien et de dépréciation. Ce constat pousse l’association de consommateurs à demander au gouvernement « d’imposer aux constructeurs une information sur le coût global des véhicules ».
Rurale ou urbaine ?
Les bénéfices de l’usage des voitures électriques par rapport aux thermiques équivalentes sont-ils plus élevés pour les citadins ou les ruraux. C’est sans surprise que l’UFC-Que Choisir souligne une évidente ambivalence : d’un point de vue sanitaire, les voitures électriques sont à privilégier dans les zones urbaines ; au niveau économique, ce sont les ruraux qui en profitent le plus, du fait de kilométrages annuels moyens plus élevés.
Ainsi, en première main, le coût de détention d’un VE est 5% inférieur à celui d’un VT diesel en zone rurale, alors qu’il est similaire en zone urbaine. « Le véhicule électrique apparaît dès lors comme un choix pertinent pour les consommateurs ruraux, qui sont les plus pénalisés par l’augmentation de la fiscalité environnementale et l’absence de transport collectif adapté », assure l’organisme.
Freins à l’achat révisés
En dépit des bons résultats économiques attribués aux véhicules électriques, leurs ventes ne décollent pas vraiment. Devant cet autre constat effectué par les rédacteurs de l’étude, l’UFC-Que Choisir a cherché à en lister les principales causes, sachant que le nombre de points de recharge est en hausse et que l’autonomie augmente avec les nouveaux modèles.
Premier frein mis en avant par l’organisme : une offre trop limitée en électriques et hybrides rechargeables, qui ne représente qu’environ 1% des véhicules proposés sur le marché des voitures particulières neuves. Selon l’association de consommateurs, le deuxième frein est constitué par « une durée de vie trop courte des batteries qui peut sérieusement pénaliser la revente sur le marché de l’occasion, notamment lors de la troisième main ».
CO2
Selon l’encadré infographique qui clôture l’article consacré à l’étude, en France « l’automobile émet 72 millions de tonnes équivalent CO2/an, soit 16% des émissions totales de gaz à effet de serre ». Ces volumes, comparés aux résultats médiocres obtenus jusque-là de normes d’émissions plus contraignantes sur les véhicules et d’une fiscalité environnementale galopante, amène l’UFC-Que Choisir à formuler diverses demandes complémentaires : renforcer l’information des consommateurs sur le coût d’utilisation kilométrique d’un véhicule ; mettre en place un protocole de mesures des émissions de CO2 et de consommation des voitures en condition de conduite réelle ; fortement inciter les constructeurs à développer leur gamme de voitures à faibles émissions. Sur ce dernier point, l’association préconise de soutenir, au niveau européen, « un objectif de réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre dans l’automobile d’ici à 2030 ».
Comment peut-on comparer des marchés si différents ? D’un coté le marché historique des véhicules thermiques utilisant une énergie surtaxée (à hauteur de 65%) et eux mêmes mega-taxés (malus) et de l’autre le marché du VE utilisant une énergie non taxée, parfois offerte et avec des véhicules eux-mêmes subventionnés (bonus)
Alors, évidemment, à l’echelle de l’individu, UFC a raison …. c’est meme une Lapalissade de dire qu’un moyen de déplacement mega-taxé est plus onéreux qu’un moyen de transport détaxé et subventionné. Encore heureux meme !
Mais a l’echelle de la collectivité ? La collectivité finance les largesses fiscales. Tant qu’on est à moins de 1% de VE, ca passe dans l’epaisseur du trait. Mais nous savons tous que si l’on atteint 5% de marché ou plus sur le VE, ll’equation ne sera plus la même. Et ca, UFC se garde bien de le dire…
Écoutez les gars je roule depuis vingt ans en hybride (2 Prius, une Auris et maintenant une CH-R avec déjà 35.000 km au compteur) CECI SONT LES FAITS.
Toutes revendues à 100.000 km sans aucun souci à la Centrale en une semaine, mais je suis super soigneux et j’ai un garage. Toutes on eu leur révisons disons à une moyenne de 250 euros et quatre pneus…environt à l’achat neuves à une moyenne de 28/30.000 euros. ZERO PANNE à chaque fois mais des rappels ( 3ou 4) à ZERO euros. J’ai toujours des garanties de 6 ans.
Je suis un citoyen privé et je ne fais pas des calculs du puis à la roue !!!
Donc je bénéficie en payant mes impôts de tous les coûts et investissements qui pèsent sur la nation et que nous payons après en TVA et CSG et toute sorte de taxes automobiles pour circuler.
Pensez au fait que depuis vingt ans je n’ai pas le fardeau des factures de pannes que tout le monde a en achetant les diesels et essences hors garanties sur 100.000 km…et si vous connaissez hors des hybrides celles qui ne cassent pas, je vous envoie une caisse de champagne !!
Donc tous les études sont faux…jamais ils pourront chiffrer les montants variables des pannes sur toutes les marques!
Et le plus gros gag tragique et moderne de VE ce fut Citröen qui a demandé à une cliente 17.800 euros pour remplacer la batterie de la Ion au bout de deux ans. C’est courant chez les marques allemandes.
P.S. La revue belge sœur Test_Achats avait déjà pointé le fait qu’une VE d’occasion et bientôt neuve (en Belgique francophone pas de bonus) : cf. http://www.retrouversonnord.be/mobilite.htm
Plusieurs sources démontrent que les voitures hybrides sont des voitures qui ont une empreinte grise qui dépasse celle de n’importe quelle autre voiture !
Pire elles ne pourront jamais l’effacer à l’inverse des VE qui elles l’auront effacée à moins de 50.000 km.
Voici encore un autre article fouillé et qui offre une analyse chiffrée pointue et dont le lumineux contenu et la conclusion sont, sinon impossibles, du moins très difficiles à réfuter :
« Le scandale écologique des voitures hybrides »
http://carfree.fr/index.php/2009/02/21/le-scandale-ecologique-des-voitures-hybrides/
Bizarre aussi cette façon de compter en «coût de procession ». En étudiant le PRK d’un VP du segment B en première main sur 6 ans et 75000km, je trouve plutôt le contraire ! Pour un utilisateur lambda, le PRK est bien plus parlant car cela représente le vrai coût d’usage (payé au km), en tenant compte du prix d’achat (avec bonus), les entretiens, le delta assurance, carburant, etc., y compris la revente au bout des 6 ans. Le surcoût actuel du VE ne peut s’estomper qu’avec beaucoup de km annuels. Je me demande avec quoi UFC a comparé sa Mégane/308 ?
§
Intéressant.
j’aimerai aussi préciser, ceci est souvent oublié, qu’il me semble que dans 10/15 ans ~300kg~ de métaux rares auront une valeur non-négligeable.
Effectivement, je venais de lire rapidement cette étude.
Sur quel voiture /modèle /moteur et quel prix d’achat il se base exactement ?
car coté thermique il nous dise (berline moyenne de type Renault Mégane ou Peugeot 308) … mais sans connaitre la motorisation
et de l autre quel est le model électrique ?
A signaler que certains fournisseurs d’électricité proposent des contrats (verts) « spécial VE » avec heures creuses à bas prix, ce qui diminue encore le coût global.
De plus, avec vente de courant PV à EdF, le budget « carburant » est nul, et, encore moins aux Super-Chargeurs !
On peut avoir les données brutes de cette étude :
Quels modèles ? Parce » type Mégane ou 308 » ça ne veut rien dire. Il y en a de tous les prix dans ce segment. Et quels équivalents électriques actuellement sur le marché ?
Quelle consommation ?
Quel coût énergétique (électricité et carburant) ?
Quel profil pour l’assurance ?
Pourquoi le kilométrage diminuerait en fonction de l’âge de la voiture ? Parce qu’elle s’essouffle plus vite ?.
« l’automobile émet 72 millions de tonnes équivalent CO2/an, soit 16% des émissions totales de gaz à effet de serre »
Et c’est en faisant l’intégriste anti voitures que l’autre débile (il m’a traité de khon, j’ai le droit) veut arriver à la neutralité carbone ? Qu’est ce qu’on fait pour les 84 % restants ?
» un objectif de réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre dans l’automobile d’ici à 2030 »
Donc d’ici 2030 l’objectif est de réduire les émissions totales de GES de 6,4 % ? Ah ben on est rassuré alors, le monde est sauvé…
Évitez de comparer une zoe avec location de batterie dans vos calculs car cette voiture est de toute façon invendable à cause de cette location à vie…
c’est tellement évident.
https://www.breezcar.com/actualites/article/renault_zoe_couts_usage_et_utilisation_270313
Une étude qui conclut aussi au fait qu’une Zoe coute moins chère au bout de 3/4 ans
Le pré requis reste de pouvoir soit charger la nuit à son domicile soit au taf pendant les heures de bureau
Que choisir cible mal certains scandales :
1) les constructeurs ont rapidement intégré cet état de fait, et se gavent en remontant les tarifs pour « faire comprendre » aux clients naïfs (ou peu informés) qu’au final, c’est le même coût (et donc que l’électrique ne coûte pas plus cher).
2) les raisons pour lesquelles les véhicules hybrides et électriques n’ont pas la côte vient du lobbying de ces mêmes constructeurs, qui, a l’instar de Tavares, décrètent que les gens n’en veulent pas, et orientent les techniques de vente vers les thermiques amortis qui leur rapporte des bénéfices monstrueux.
3) La presse, muselée par les constructeurs, n’a jamais fait la promotion des PHEV et VE.
Signé : un ex abonné d’Auto-plus, qui en avait marre de l’apologie des SUV a 500 ch…
https://i.goopics.net/aQAGE.png
En abscisse = km
En ordonnée = Euros
Ligne rouge = coût de fonctionnement du VT, prix d’achat inclus.
Ligne bleue = coût de fonctionnement du VE, prix d’achat inclus.
Zone verte = coût le plus faible
Point d’intersection: Prix VT + Eur/km VT = Prix VE + Eur/km VE
Maintenant vous pouvez faire les calculs dans votre cas, en comparant ce que vous voulez.
On s’en fiche nous autres qui roulons en VE, faites vos calculs d’apothicaire, vous en êtes encore à ce stade là, ça craint..
Nous ont sait ce qui ait bien à conduire, à rouler et sans polluer.
En plus ça coute vraiment pas cher à l’usage,
J’ai refait les calculs pour la Zoe (Zen) et son homologue Clio (Limited) et la Clio coûte moins chère en coût de possession globale sur les 7 premières années (15.000 km/an). Il n’y a qu’à partir de la 8ème année que la Zoe devient moins chère.
Accessoirement, l’autonomie de la Zoe au bout de 8 ans aura diminué de 10 à 20% mini alors que la Clio aura quasi la même. Et on ne parle pas de l’autonomie (le double de la Zoe pour la Clio) ni du temps de recharge (3 mn versus 2h30 pour 1 plein complet)
J’ai considéré 350€/an d’assurance dans les 2 cas (tarif Direct Assurance Tous risques avec 50% de bonus), 100€ de MCO annuel pour la Zoe et 250€ pour la Clio. 405 € d’électricité par an pour la Zoé pour 15.000 km (à 15 kWh/100 km en moyenne, 0.15€ du kWh et 20% de plus à cause de la charge dont le rendement n’est pas de 100%, mais 80%, ce que beaucoup oublient de préciser…) et 1125€ pour la Clio (5L/100 km à 1,5€/litre).
La VE « moins chère », peut être au cas par cas mais toujours trop chère généralement sauf cas particuliers, car « Mr tout le monde » n’a pas 25ke ou 4 à 500 € par mois à mettre dans un VE…Après tout se calcule selon ses besoins, moyens, usages, goûts et couleurs…
Rien de bien révolutionnaire pour ceux qui ont fait le pas, mais pourquoi pas.
Par contre quand on creuse un peu les chiffres, on s’aperçoit qu’en fait la différence est très marginale. Pour des budgets de l’ordre de 7000 €/an, une différence de 200 € c’est peanuts. Le conducteur lambda va-t-il se mettre un fil à la patte côté autonomie pour si peu, j’en doute.
Il serait aussi utile de regrouper en un seul calcul les trois vies, car l’un des soucis de ces comparatifs est d’abonder dans ce système qui veut que certains ont toujours une caisse neuve, d’autres des voitures entre deux âges et une bonne proportion au final des bagnoles de 8 ans et plus. Les choix des premiers et des entreprises/loueurs conditionne au final ce qui est sur le marché pendant 15 ans.
Le mix le plus pertinent est en fait l’achat selon ses critères personnels (pas ceux de la marge du vendeur) et l’usage intelligent (avec un entretien suivi – pas dur sur un VE d’ailleurs) durant toute la vie du véhicule. C’est aussi l’usage le plus économique, d’ailleurs sur un VE la capacité résiduelle de la batterie constitue une petite valeur au final.
Sur les 16 ans (4 puis 5 puis 7), avec les chiffres données,
le VE est à 3218 €/an, le diesel à 4016 €.
Économie sur la vie de la voiture : 12 700 €.
Le meilleur plan semble être l’achat d’un VE de 4 ans pour le conduire jusqu’à ses 16 ans
(leurs chiffres sont à relativiser un bon coup, la visibilité sur 16 ans des batteries actuelles
on ne l’a pas). Mais du coup on tombe à 2000 €/an.
Le plus marrant est encore qu’on s’aperçoit que pour rouler en 308/Mégane thermique et
en la renouvelant tous les 4 ans, il faut sortir 7000 €/an. Tu m’étonnes que c’est les bagnoles typiques
qu’on veut fourguer aux foyers français, pas fous les constructeurs.
Pour 15 000 km/an mieux vaut taper dans la Jag de 6-7 ans, c’est plus économique ! (oui c’est de l’humour).
Et pendant ce temps la, PSA et RNO nous parlent d une nouvelle offre hybride rechargeable. La plus chere a l utilisation et a l achat, bref plus chere partout et tout le temps.
La magie des chiffres. Chaque cas est particulier, essayer de faire une généralité avec des moyennes, c’est brasser de l’air.
Un citadin en appart sans parking privé et qui fait 1000 km par an pour aller en vacances n’a aucun intérêt à avoir un VE, ni même un VT.
Un VRP qui fait 100000 bornes par an perdrait trop de temps pour recharger, et pour lui, le temps c’est de l’argent, à moins d’avoir rendez-vous sur un parking avec une borne.
Entre les deux, ça se calcule, c’est au cas par cas.
Dans tous les cas il y a un seuil de km/an en dessous duquel le VE n’est jamais intéressant d’un point de vue financier, et un seuil au dessus duquel on perd trop de temps. 1 h de SMIC = 7.5 Euros nets, si on perd 1 h à recharger sans pouvoir utiliser son temps à travailler, il faut l’inclure dans le coût kilométrique.
« d’un point de vue sanitaire, les voitures électriques sont à privilégier dans les zones urbaines »
Ils sont juste en retard d’une guerre à l’UFC.
Même sur le CO2, ils sont à la ramasse. Greenpeace et FNH indique que pour atteindre les objectifs de la COP21, il faut réduire de 80 % le nombre de voitures en circulation. Et la commission européenne a bien demandé une évaluation en ACV pour 2025.
Mais c’est vrai que leur fond de commerce c’est de défendre les consommateurs donc ceux qui achètent. Tout l’inverse en sorte de ce qu’il faut faire.