Think va mal. La production de la City EV a été suspendue chez Valmet en Finlande. Aux USA, la chaîne de montage Think dans l’Indiana a également été arrêtée.
D’après le journal finlandais Finansavisen, 35 employés ont été mis à pied chez Valmet, et Think dit avoir arrêté la production en raison de problèmes avec la disponibilité de pièces détachées, mais le journal indique qu’il y aurait aussi des problèmes financiers.
À Elkart dans l’Indiana, dans l’usine qui assemble la City EV pour les USA, la production a été arrêtée en raison « du manque de pièces et de châssis venant d’Europe », selon un porte-parole de la firme. L’usine n’a produit qu’une centaine de City EV depuis son ouverture en décembre 2010.
Environ 440 City EV seraient à l’intérieur de l’usine à attendre d’être complétés. Think dit que l’arrêt n’est que temporaire, le temps de résoudre les problèmes d’approvisionnement. Mais il ne resterait plus que 15 employés dans une usine qui était sensée produire 2500 véhicules électriques cette année.
Les problèmes de Think ne sont pas nouveaux. On estime qu’environ 3000 City EV ont été produites au total sur les deux continents, et Think a toujours eu des problèmes financiers. EnerDel, le fabricant américain de batteries lithium-ion, est devenu actionnaire à 49% de Think à force de lui prêter des fonds, et sera bientôt l’actionnaire majoritaire lorsque certains prêts convertibles arriveront à échéance. EnerDel avait d’ailleurs prévenu, il y a plusieurs semaines déjà, qu’il ne livrait plus de batteries à Think en raison de sur-stockage.
Les trois rappels officiels depuis son lancement aux USA n’ont rien fait pour inspirer confiance. Pour l’instant la City EV n’était vendue qu’aux flottes pour $42 000 pièce, et l’entreprise venait d’annoncer une vente aux particuliers à partir de cet été à un nouveau prix de $36 495. Officiellement, Think dit que la distribution continue.
Les autres petits constructeurs électriques américains ne vont pas mieux. Coda vient de dire qu’il lui manquait toujours $80 millions pour lancer sa voiture. Silence complet chez Wheego, Zap et Aptera. On attend toujours les premières Fisker Karma de production. Seul Tesla continue d’inspirer une confiance totale, et le cours de son action bat des records.
Curieusement, Richard Canny, l’ancien CEO de Think (de 2008 à 2010), a récemment publié une chronique sur green.autoblog.com où il défendait l’avantage les petits constructeurs de voitures électriques. Selon lui, le coût des batteries représentait 50% du prix d’un véhicule, l’électronique unique au véhicule électrique représentait un autre 15%, et que les grands constructeurs n’avaient un avantage que sur les 35% restants.
Toujours selon lui, la passion, l’ingéniosité et la souplesse des petits constructeurs leur donnaient un avantage au niveau du développement des batteries et de l’électronique qui plus que compensait l’avantage des grands constructeurs au niveau du châssis et de la production en série.
Les faits semblent lui donner tort. Cependant, espérons pour Think que ses problèmes ne soient que temporaires, et que la production de la City EV puisse reprendre au plus vite.
Bonjour à toutes et à tous,
En réalité pour revenir sur les homologations, la Think n’a pas été homologuée en France mais a reçu l’homologation européenne.
C’est une norme nouvelle qui édicte un certain nombre de règles.
Il me semble quand même, même si mes recherches sur Internet ont été infructueuses sur ce sujet, qu’au moins un véhicule doit être « sacrifié » au crash test. Mais je n’en suis pas certain.
A bientôt.
Benoist
C’est dommage pour la Think,
Malgré sa petite taille, c’est pour moi la voiture « type » pour la ville, surtout pour ceux qui ont un garage souterrain aux bas des immeubles. Pourquoi vouloir plus gros, alors qu’ils ne pourront pas aller bien loin (100km max actuellement) ? Pour l’autonomie des batteries, il faut privilégier les petits véhicules.
Un gros véhicule urbain n’est pas dans son élément. Difficile à garer, consomme trop de kWh pour déplacer sa grosse masse de batteries, et pour quoi-faire ? Alors qu’en ville justement nous avons une pléthore de moyens de déplacement standard. Quant au petit véhicule agile, qui se faufile partout, qui se gare facilement est un plus pour porter des encombrants, ou pour aller au travail sans contrainte d’horaire !
Ce n’est pas une voiturette, au sens habituel. Elle, elle peut effectivement emprunter les voies rapides, a une vitesse de pointe raisonnable, et je trouve qu’elle à une jolie bouille !
OK, c’est subjectif, mais quand on la compare à la Twizy, ce n’est pas plus déroutant. Non, son seul problème est son prix exorbitant pour ce gabarit. C’est çà qui freine ses ventes (102), et peut-être la raison aussi des difficultés financières. Si on la propose trop chère, elle ne se vendra pas, et elle restera non-compétitive. Non, pour percer le marché, ces petites voitures ne devraient pas dépasser les 10000€ net symbolique (12500€ brut) !
Quant aux crash-tests, elle a dû les passer pour son homologation en France. Et puis ceux-ci sont faits à 56km/h, même si elle n’a pas les 3 étoiles, ce n’est pas trop grave, il y a encore des voitures anciennes qui roulent dans nos villes, sans plus de mort que çà ! Pour moi, les airbags, les étoiles NCAP, les ESP, et « touti-quanti », n’empêcheront jamais un mauvais conducteur à tuer des gens. Plus il a des protections, et plus l’Homme va se sentir protégé et aller à une vitesse inadaptée, sans vigilance. Moi, je n’ai pas eu d’ABS, ni d’ESP, ni d’airbag et j’ai déjà parcouru plus de 7 fois le tour de la planète sans accident. Tout est une question de vigilance au volant, et d’anticipation des réactions des autres, même à des vitesses parfois légèrement surélevées (par rapport aux panneaux bien-sûr !). Car une voie, avec terre-plein central, avec des zones protégées pour les piétons, et limitées à 50km/h parce qu’elle est dans les limites d’un site urbain, ne me parait pas judicieux pour la pollution. A cette vitesse le moteur n’est pas efficace, il faudrait autoriser le 60 voir le 70 km/h dès que c’est possible, et on n’aurait pas plus d’accidents. Mais bon, on ne réfléchit plus de nos jours, on verbalise ! On ferait mieux de former mieux à la conduite, en situation réelle de jour, de nuit, sur neige, en montagne, sur autoroute, etc, de nos jeunes lors du permis, que de nous verbaliser pour 2 à 5 km/h d’excès de vitesse. Actuellement on regarde plus le compteur que la route et les usagers environnants, c’est même dangereux !
Tout cela pour dire que les concepts de type Think ne devraient pas disparaitre. Pour moi, l’avenir du 100% électrique en ville est lié à la disponibilité et l’accessibilité de ces petits véhicules.
§
Merci JP.
Je me coucherai moins bète ce soir.
A bientôt
Benoist
Bonsoir à toutes et à tous,
Il me semble que le problème de cette « voiture » en dehors du look (ce qui est très subjectif) est que ce véhicule n’est pas une voiture mais un quadricycle lourd. Si je ne me trompe pas, cela signifie une vitesse limitée à 110 km/h et pas de crash test du même accabi (orthographe ???) qu’une vraie voiture. Sinon ce que l’on ne dit pas assez souvent, c’est qu’il est interdit de circuler sur les autoroutes urbaines et les autoroutes avec un quadricycle lourd.
Vu le prix de ce véhicule, je trouve que c’est un vrai handicap.
La Bolloré sera une vraie voiture avec Crash test, 135 km/h de vitesse max et autorisée sur autoroute.
Peut-être que je me trompe.
A bientôt.
Benoist
Vincent Bolloré affirmait récemment qu’il était plus facile pour un fabricant de batterie de faire un VE que pour un constructeur automobile… je n’en suis pas aussi sûr que lui !!!
Dans le cas de la Think, les « 35% restant » ne font rêver personne. C’est un design de voiture sans permis :-(
Personnellement je crois que ça va être très compliqué pour ces petits constructeurs. Il y aura certainement beaucoup d’appelés mais peu d’élus…