Gigafactory Berlin
Selon les dernières rumeurs, Tesla prévoirait la construction d’une nouvelle usine de batteries pour produire des cellules LFP sur le sol américain avec le chinois CATL, plus gros producteur au monde dans le domaine.

Ces dernières années, Elon Musk a répété de nombreuses fois que Tesla prévoyait de faire passer un plus grand nombre de modèles aux batteries Lithium-Fer-Phosphate (LFP) afin de mettre un terme aux inquiétudes concernant la fourniture de nickel et de cobalt. Non seulement elles n’utilisent pas ces deux métaux, mais elles sont de plus moins chères et plus sûres. Cependant, elles offrent une densité énergétique moindre, ce qui signifie une efficience et une autonomie inférieures.

Les batteries LFP ont néanmoins fait suffisamment de progrès ces dernières années pour qu’elles soient dorénavant utilisées sur les modèles d’entrée de gamme et à autonomie réduite. Un problème demeure toutefois : leur production est actuellement quasiment entièrement concentrée en Chine, ce qui crée des soucis logistiques pour les voitures électriques destinées aux autres marchés. De plus, aux États-Unis spécifiquement, cela ne permet pas aux constructeurs automobiles de tirer parti de crédits d’impôt fédéraux destinés aux véhicules électriques qui imposent que leurs batteries soient fabriquées en Amérique du Nord pour que l’acheteur bénéficie d’un bonus de $7,500 (environ 6 900 €).

Ford a déjà annoncé récemment s’être associé avec CATL, plus gros fabricant de cellules de batterie au monde, pour produire des LFP dans une usine du Michigan. C’est maintenant au tour de Tesla de s’y intéresser, comme l’a rapporté Bloomberg, pour un site qui serait implanté au Texas. Cela permettrait aux acheteurs du modèle Propulsion de la Model 3, celui d’entrée de gamme, de pouvoir continuer de bénéficier du bonus maximum, bonus qu’elle est sur le point de perdre à cause de ses batteries chinoises.

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