Si l’accord entre les 2 parties permet à chacune de développer son activité de façon rapide, dépendre d’un client ou d’un unique fournisseur dans un équipement stratégique peut devenir dangereux pour l’avenir des partenaires.
Model 3 et Powerwall
Dans son rapport annuel diffusé en mars 2017, Panasonic envisageait très sereinement la collaboration avec Tesla, rapportant un investissement commun dans une Gigafactory de cellules de batteries lithium-ion 2170 (21 mm de diamètre et longueur de 70 mm) pour réaliser les packs de la Model 3 et les systèmes de stockage d’énergie Powerwall.
L’industriel japonais voulait occuper une place maîtresse dans un marché en mutation profonde, envisageant une multiplication par 6 de la demande mondiale en véhicules électriques, sur 9 ans.
Implanté dans le Nevada, aux Etats-Unis, le site était initialement prévu pour une capacité annuelle de production de cellules de 35 GWh à fin 2020 (échéance ramenée à fin 2018). A noter que ce chiffre colossal est supérieur à la production mondiale de 2013.
35 GWh pour 2019…
En construction depuis 2014, cette Gigafactory aura finalement atteint son pallier de 35 GWh à la fin du premier trimestre 2019, après un investissement commun qui a déjà pesé 4,5 milliards de dollars.
Pour Tesla, la réalisation de ce site se justifie par un besoin de faire baisser drastiquement le coût des cellules, en les fabriquant au plus proche des chaînes de montage des voitures électriques, plutôt que de les importer du Japon. Désormais opérationnelle à la capacité attendue, la Gigafactory du Nevada devrait permettre d’honorer les commandes gelées de Powerwall et de tenir la croissance des livraisons de la Model 3… à court terme.
Il y a quelques mois encore, Panasonic faisait preuve de bienveillance en assurant vouloir aider Tesla à réussir le lancement de sa Model 3.
…54 ou 105 GWh pour fin 2020 ?
Courant 2017, Elon Musk avait affirmé avoir trouvé un moyen d’optimiser l’utilisation de l’espace de la Gigafactory, fixant alors un nouvel objectif : 105 GWh en capacité annuelle de production de cellules pour fin 2020. Un chiffre ramené à 54 GWh, selon le quotidien économique Nikkei, sans doute avec la modération de Panasonic qui semble désormais vouloir marquer une pause dans le développement de l’usine du Nevada.
Pour parvenir aux nouvelles exigences de production, il faudrait injecter encore quelques milliards de dollars. C’est là que bloque désormais Panasonic, dont la part d’investissement qui fait défaut est comprise entre 1 et 1,5 milliard.
Cette frilosité pose également la question du partenariat de l’industriel japonais dans une autre Gigafactory à ouvrir en Chine, près de Shanghai.
Des cellules chinoises dans des Tesla ?
Pour la première fois depuis l’aventure du constructeur de Palo Alto, Panasonic risque de ne pas être au rendez-vous du développement des voitures électriques Tesla. Les modèles construits en Chine pourraient bien être équipés de cellules produites par un ou des industriels plus locaux, certains cherchant à se faire un nom désirable au-delà des frontières par le biais de partenariats avec des entreprises disposant déjà d’une renommée mondiale.
Chez Tesla, on cherche à minimiser l’incident afin de tranquilliser les investisseurs. La capacité de l’entreprise américaine à faire face à cette nouvelle situation épineuse va être suivie de près par les experts financiers.
De son côté, Panasonic doit également se montrer rassurant, mais aussi prudent, vu sa propre dépendance au constructeur de voitures électriques. Douterait-il de la courbe de progression de la demande autour de ces véhicules ? L’idée d’un marché moins florissant que prévu concernant ces engins poursuit son chemin auprès d’économistes japonais dont la parole fait autorité.
Une histoire d’œufs et de panier
Une croyance populaire soutient : « Il ne faut pas mettre tous les œufs dans le même panier ». Cet appel à la prudence trouve depuis des lustres son application dans le monde de la finance et de l’industrie.
Depuis le discret retrait affiché par Panasonic un peu avant le milieu du mois d’avril, vis-à-vis de son partenariat pesant, son titre en bourse repart à la hausse, avec une nouvelle stabilité. Les marchés financiers semblent saluer une prise de distance face à un client qui pouvait fragiliser de plus en plus la santé économique de l’entreprise japonaise.
De son côté, Tesla a tout intérêt d’en profiter pour également apparaître comme plus solide sur ses approvisionnements, forcément stratégiques, en cellules de batteries. Si une telle évolution n’est pas forcément facile à gérer, notamment quand la confiance est totale dans la qualité de production d’un fournisseur clé, multiplier les sources permettra au constructeur américain de ne pas se retrouver un jour englué dans de potentiels problèmes sociaux ou financiers qui ne le concernent pas.
GF #1 doit produire 35 GWh une fois les investissement terminés
HORS :
1) Musk : on produit maxi 22 GWh au lieu de 35
2) un CP indiquant que GF #1 est à 35 GWh annule désormais depuis mars 2019
=> ya un gros problème
Tesla Energy est incapable de livrer des PowerWall et powerPack faute de cell l-on
et Tesla n’arrive pas à produire plus de TM3 faute de cell l-on
=> clairement y’a un souci à GF #1 sur la prod des cellules
Reste à savoir qui est en cause ? Tesla ou Panasonic ?
D’après les experts que j’ai rencontré, un véhicule à PAC (pile à combustible) à H2 va avoir un rendement 1/3 de celui d’un BEV.
A priori pas terrible donc vs les batteries…
Cependant l’avantage de la PAC H2 est l’autonomie (5kg d’H2 = 500km) ; la chaleur gratuite en hiver et la rapidité de recharge en H2 sur la route (idem essence).
Autre avantage du H2 est qu’il est facile de le produire par électrolyse de l’eau.
Electrolyse localisable proche de la pompe de distribution elle même situable proche d’une source d’électricité 0% de CO2 comme les ENRs ou bien une centrale nucléaire (donc à priori pas en centre ville !).
L’avantage pour les ENR est que l’on peut stocker leur production d’électricité intermittente sous forme de H2 qui peut plus tard être transféré dans un véhicule ou bien converti en électricité par un grosse PAC statique (destination réseau EDF ou bien BEV).
L’inconvénient technique actuel des PAC est leur utilisation de beaucoup de métal platine comme catalyseur.
Le retour à la mode de la PAC est probablement lié à des avances technologiques dans certains labos de recherche visant à réduire fortement la quantité de platine. Si quelqu’un à des infos à ce sujet ?
Pas mal de recherches sur le meilleur des 2 mondes : L’hybride BEV – H2
Avantage :
Petite batterie pour trajets quotidiens où l’on peut recharger tranquillement la nuit chez soit sans surcharger le réseau EDF.
PAC et réservoir d’H2 permettant de faire les longs trajets où l’on peut recharger en H2 en route en quelques minutes dans une station en campagne proche d’ENR ou de Nucléaire.
La France à l’énergie nucléaire oui en pillant le Niger ou la population vit pauvrement en espérant un réveil là ce sera un autre débat
He … on est le 28 AVRIL … une date clé pour l’Automobile
Il y a 120 ans, pour la 1° fois, une bagnole passait le cap des 100 Km/h … et c’était une électrqiue
Comme ce fait-ce que cela ne soit pas célébré sur ce blog ??? comment ???
Plus in http://blogs.caradisiac.com/pollution-automobile/automobile-electrique-partie-7779602.html
https://aws-cf.caradisiac.com/prod/photos/8/1/7/178817/7767247/big-7767247cb7.jpg
Ce n’est pas le partenariat qui est fragile, c’est Tesla qui est fragile.
Quand on a une notation financière qui oscille entre B- (highly speculative) et CCC (ultra speculative) c’est normal d’avoir du mal à fidéliser toutes sortes de créanciers (qu’ils soient prêteurs, fournisseurs ou partenaires).
Et ici pour Panasonic le problème n’est pas de mettre tous ses oeufs dans le panier, c’est de mettre tous ses oeufs dans un panier percé.
il faut amortir 4,5 milliards de $ sur 8 ans.
4.500.000.000/(25*8)=22.500.000. C’est à dire qu’il faut produire 22,5GWh par an pour pouvoir amortir cette investissement sur 8 ans, en supposant que 25$ par kWh seront dédiés à l’amortissement de la GigaFactory.
Plus il y aura de GWh qui sortiront plus le prix des cellules diminura, ou la marge sera plus importante.
Tesla a accès à d’autre chimies pour faire des cellules. Rien n’empêche le remplacement de Tesla par d’autre fournisseurs.
Panasonic va fournir d’autre constructeurs, dans les 10-15 ans avenir la moitié des constructeurs se fourniront à l’extérieur. La production en interne n’interviendra qu’au fur et à mesure.
C’est quand même assez amusant de lire un article sur la fragilité supposée de Tesla à « dépendre » d’un seul fournisseur, à savoir Panasonic, alors qu’il ne s’agit pas seulement d’un fournisseur, comme c’est le cas pour les autres, MAIS d’un associé, la nuance étant de taille !!!
Au moment où tous les autres constructeurs se retrouvent coincé pour les prix et las volumes par le fabricants de cellules, c’est précisément un avantage considérable, présenté dans l’article comme, une faiblesse, alors qu’en plus ces cellules (Panasonic) sont qualitativement excellentes !!!
Le fait que Panasonic traîne un peu les pieds à investir ( ou plutôt co-investir) encore plus, me semble d’avantage lié au rachat récent par Telsa de la société ayant développé ( ou plutôt en phase de mise au point) d’une batterie à électrolyte solide !
Bref le problème ne se pose pas vraiment pour Tesla, ni pour Panasonic, mais plutôt…pour les autres, qui vont devoir faire avec la pénurie et les prix qui s’envolent pendant quelques temps encore (voir les problèmes d’Audi, des Coréens etc etc ) !
Oui bon il n’y a pas vraiment de problèmes pour Tesla qui de toutes façons a besoin de moins en moins de cellules, compte tenu du ralentissement des ventes. Pour les panneaux solaires ils se sont déjà servis chez samsung si ma mémoire est bonne. Par contre pour panasonic il est en effet urgentissime de se dégager de ce partenariat perdant-perdant!
Vivement le jour ou les Model 3, les powerwall 2 (qu’ils puissent ensuite sortir le 3), les Model S et X modernisés (moteurs + cellules 2170), et enfin les Roaster et les semi sortiront tous A PLEIN REGIME, qu’on en finisse ENFIN avec tous ces problèmes, retards, et autres articles a répétitions qui a force sont franchement fatiguant, même pour un pro-Tesla comme moi -_-
Article très intéressant. » L’idée d’un marché moins florissant que prévu concernant ces engins poursuit son chemin auprès d’économistes japonais dont la parole fait autorité. » Est-ce que, par hasard, ces économistes japonais ne préconiseraient-ils pas un développement en parallèle des VE purement à batteries et des VE H2 ? Quelles sont les sources d’info ?
« En construction depuis 2014, cette Gigafactory aura finalement atteint son pallier de 35 GWh à la fin du premier trimestre 2019 »
Production réelle 23 GWh / année.
2019-04-14 Elon Musk: « There is 35 GWh/yr “theoretical capacity”, but actual max output is ~2/3. It was physically impossible to make more Model 3’s in Q1 due to cell constraints. »