Avec la publication des chiffres du dernier trimestre 2018, Tesla a donné diverses précisions sur les projets à venir. Les actionnaires ont ainsi appris que le pick-up pourrait-être dévoilé cet été, et le crossover Model Y serait produit à bonne cadence dès la fin 2020 à la Gigafoctory 1, dans le Nevada.

Le pick-up en accessoire

Au départ, l’idée d’un pick-up par Tesla semblait davantage relever de la boutade que d’un projet ferme et définitif. L’engin paraissait servir d’accessoire pour donner une échelle au Semi, le pick-up devant s’insérer dans la largeur utile de ce dernier. Mais avec Elon Musk, les détails visuels ne sont que rarement le fruit du hasard. Si un véhicule de type pick-up était mis en scène, c’est qu’il ferait de toute façon l’objet d’une sérieuse étude pour intégrer la gamme des véhicules électrique du constructeur de Palo Alto.

Les différentes communications qui ont suivi laissaient de moins en moins la place au doute : le pick-up serait présenté dans ses lignes (quasi) définitives en 2019. Désormais, même s’il faut encore prendre cette précision au conditionnel, c’est très certainement dans le courant de l’été prochain que Tesla fera définitivement saliver ses sympathisants, et enrager ses concurrents, sur ce modèle.

Rester maître du jeu branché

Après avoir réussi le défi de s’imposer comme constructeur pionnier, novateur et convaincant de la mobilité électrique, alors que les constructeurs classiques cherchaient à la discréditer, Tesla commence à être débordé sur tous les fronts. Que ce soit aux Etats-Unis, en Chine, mais aussi en Europe, des projets bien avancés émergent de l’anonymat, risquant de coiffer sur le calendrier la sortie d’un concept autour duquel la marque de Palo Alto a travaillé et espère encore se montrer pionnière. Ainsi pour le genre pick-up qui a toujours plu aux Etats-Unis, au point d’en être un des symboles d’une mobilité baroudeuse et décomplexée.

Que savons-nous du pick-up Tesla aujourd’hui ? Comme nous l’indiquions en juin dernier, l’engin devrait être doté d’une autonomie jusque 800 kilomètres, d’un groupe motopropulseur composé de 2 moteurs électriques pour une utilisation en motricité intégrale, d’une suspension qui s’adapterait automatiquement à la charge embarquée, de prises 240 volts connectées directement à la batterie de traction pour alimenter au besoin des outils électriques, et d’une cabine 6 places. Avec des dimensions proches de l’actuel Ford F150, le pick-up Tesla aurait une capacité de traction de 136 tonnes. Et pour la présentation globale : véhicule de luxe ou utilitaire à tout faire ?

Le Model Y d’abord

Mais la priorité semble pour l’heure donnée au Model Y, ce crossover plus petit que le Model X, et qui s’appuierait a priori sur la plateforme de la Model 3. Là encore Tesla doit agir vite pour s’imposer sur ce segment avec une offre étonnante. Et c’est ce qu’il semble faire, en s’activant dès à présent autour de l’outil industriel qui permettrait de produire dès fin 2020 le Model Y à la Gigafactory 1 du Nevada, dans des volumes correspondants au succès qu’il rencontrera chez les automobilistes à travers le monde. Sauf pour la Chine où un site a déjà été désigné, la Gigafactory 3 de Shanghai.