Dans l’enfer de production généralisé, il faut savoir apprécier même les plus symboliques des victoires. C’est ce que fait Tesla en saluant le passage des 1 000 Model Y assemblés en une semaine à son usine berlinoise.

En ce moment, tous les constructeurs automobiles, du plus petit au plus grand, rencontrent de grosses difficultés de production alors que le monde industriel entier continue de souffrir d’une pénurie de composants. Mais chez Tesla, les accouchements difficiles, on connaît et, surtout, on s’en est sorti avec les honneurs, ce qui ne sera pas forcément le cas de certains nouveaux acteurs de l’électrique, aussi aboutis soient les modèles qu’ils proposent.

Et il faut actuellement à la marque d’Elon Musk toute son expérience dans l’affrontement des adversités pour avancer, puisqu’elle a actuellement un double défi : augmenter la productivité de deux nouvelles énormes usines, les Gigafactory de Berlin et du Texas. Une tâche déjà ardue en temps normal et rendue encore plus complexe donc par l’insuffisance de certaines pièces détachées.

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Du coup, on sait se satisfaire de petits succès contribuant au bon moral des troupes, comme franchir vendredi dernier la barre symbolique des 1 000 Model Y assemblés en une semaine à l’antenne allemande, même si l’objectif était d’y arriver en avril.

Étrangement, ce ne sont pas les carences lors de la gestation qui ont créé des ralentissements rendant dans un premier temps difficile de franchir les 350 unités hebdomadaires, mais principalement la mise en peinture. Il faut dire que, contrairement à son homologue texane dont la production est limitée par le manque de cellules 4680, l’usine de Grünheide produit des Model Y avec des batteries aux cellules 2170 plus disponibles, le passage aux 4680 n’étant prévu que plus tard.