La MG4 de Stéphanie et Frédéric

En moins d’un an, Stéphanie et Frédéric sont devenus électromobilistes en abandonnant une Renault Clio et une Volvo V60, toutes les deux diesel. Une Megane E-Tech aurait été choisie, si elle avait été plus abordable. Après une hésitation pour deux MG4, c’est finalement une Tesla Model 3 Highland qui a rejoint la compacte chinoise.

Une nouvelle Clio diesel ?

Travaillant dans le secteur de la papeterie, Frédéric a pris le temps d’étudier le marché avant de choisir un premier modèle branché : « Je suis l’actualité des véhicules électriques depuis environ deux ans et demi. De nature un peu geek, je me tiens au courant des nouvelles technologies. J’attendais de trouver enfin un VE abordable pour nous, avec un bon rapport qualité/prix ».

Première voiture à remplacer : la Renault Clio 3 diesel de Stéphanie, avec 350 000 km au compteur : « Depuis notre maison en Isère, je vais travailler quatre jours par semaine à Valence comme comptable. Ce qui me fait des trajets quotidiens aller et retour de 215 km. Ça ne me dérange pas, car j’aime beaucoup rouler. Exceptionnellement, si les routes sont impraticables, je peux télétravailler ».

Elle avait déjà son idée pour sa nouvelle voiture : « Ne m’intéressant pas aux électriques, j’étais partie sur une nouvelle Clio diesel. C’est Fred qui m’a convaincue de prendre un VE en regardant des vidéos et en effectuant des essais ».

Un achat rapide

Ce n’est pas par plaisir que Frédéric a dû écarter une voiture électrique française : « Je n’ai acheté que du Renault pendant une trentaine d’années. C’est pourquoi j’aurais bien voulu une Renault Megane E-Tech. Mais elle est trop chère. Le bonus gouvernemental devrait profiter aux automobilistes comme nous. Pour moi, les constructeurs français détournent cet avantage en maintenant les prix à un niveau artificiellement élevé au bénéfice des actionnaires et des cadres dirigeants. Dans ces conditions, je n’ai absolument aucun problème de conscience à préférer une voiture chinoise ».

C’est d’ailleurs ce qu’il a fait en achetant une MG4 : « Je ne connaissais la marque MG que de loin. Maîtrisant pas mal de choses, quand je me lance dans une étude, c’est à fond. J’ai cherché le modèle le plus intéressant pour notre situation. Lors d’un séjour dans ma belle-famille à Noël 2022, et sachant que la MG4 allait sortir, j’ai entraîné madame dans une concession. Mais il n’a pas été possible d’effectuer un essai ».

De retour chez lui, le couple a enfin pu découvrir la MG4 en prenant son volant à Chambéry : « J’étais déjà conquis avant, d’autant plus que l’on peut compter sur un vrai réseau qui va passer de 130 à 180 concessions en France. Madame a été aussi d’accord pour signer. Il fallait faire vite, car je savais que la MG4 augmenterait de 1 000 euros en janvier ».

Une MG4 pour 20 500 euros

Frédéric a un temps hésité sur la version : « J’ai finalement choisi la finition Comfort. Elle offre davantage d’autonomie, ce qui est important pour les allers-retours de Stéphanie en hiver. De plus, elle est bien équipée pour un prix encore raisonnable. En déduisant le bonus de 7 000 euros dans notre cas et la prime à la conversion de 6 000 euros, nous l’avons payée 20 560 euros ».

L’Isérois a calculé le délai pour que sa MG4 devienne rentable par rapport à l’ancienne Renault Clio diesel : « Ce sera au bout de 225 000 km, dans cinq ans. À partir de là, on commencera à gagner de l’argent ». Mais en comparant avec le projet de Stéphanie d’acheter une nouvelle Renault Clio diesel, le bénéfice de l’électrique est immédiat puisque la grille tarifaire pour un modèle neuf démarrait déjà à un prix équivalent à celui de la compacte électrique de MG.

Bénéfice immédiat aussi pour Stéphanie : « Nous avons reçu cette voiture en mai 2023. Au bout de six mois, le compteur affiche déjà 17 000 km. La fatigue que je ressentais dans notre ancienne Clio sans option a disparu avec la MG4. C’est une voiture qui est confortable et agréable à conduire. Au début, le maintien dans la voie se montrait brutal, mais il s’est amélioré grâce à une mise à jour. Je le désactive tout de même. Je suis passé d’une voiture de 68 à 200 chevaux ».

Coup de gueule

Quelque chose que Frédéric ne supporte pas : « Beaucoup de gens critiquent les voitures électriques chinoises. On fait en fonction de notre budget, mais aussi de nos envies. Peut-être faudra-t-il le double de temps par rapport à une électrique française pour que l’empreinte carbone soit meilleure avec une chinoise face à un véhicule diesel équivalent. Mais c’est déjà ça, et nous gardons nos véhicules le plus longtemps possible ».

Il précise : « J’ai une fibre écolo, mais je ne suis pas écologiste. Je sais bien qu’il y a une urgence écologique. J’ai mes propres gestes pour cela. J’ai des panneaux solaires sur le toit de la maison, je trie mes déchets, j’ai un jardin en permaculture. J’ai d’ailleurs créé une chaîne Youtube sur le jardinage ».

Il n’apprécie pas « qu’on fasse des reproches à des gens qui veulent faire des choses importantes pour l’environnement. C’est comme s’il n’y avait pas de demi-mesure possible, que l’on devait forcément être tout blanc ou tout noir, mais pas quelque part entre les deux ».

Au quotidien

Des scénarios de recharge ont été mis en place : « J’ai tout de même eu une petite appréhension quand Stéphanie a pris la MG4 la première fois pour ses 215 km. Finalement, la voiture consomme 52 % de sa batterie en été pour l’aller-retour, et 60 % début novembre. Pour l’instant, nous arrêtons la recharge à 80 %, mais nous la laisserions aller jusqu’au bout s’il le fallait. L’opération habituelle est réalisée en 5 h 30 grâce à une borne 7 kW en monophasé ».

Frédéric aligne d’autres chiffres encore : « Nous nous trouvons dans le nord de l’Isère, à 550 m d’altitude, et Valence est à 123 m selon Google. Ce qui fait un dénivelé d’environ 425 m. La consommation s’en ressent. Dernièrement, elle était de l’ordre de 16 kWh/100 km dans le sens de la descente, mais entre 18 et 19 kWh/100 km en remontant. Et ce, pour une vitesse sur la partie autoroute comprise entre 110 et 120 km/h ».

Parmi les soucis mineurs, Stéphanie souligne « un petit problème d’airbag qui a été rencontré tout de suite et une sonde de température à bord qui oblige à remonter les chiffres du chauffage pour obtenir le confort souhaité ». Frédéric, lui, souligne « des aides à la conduite pas vraiment fiables et une pièce rayée qui tarde à être changée au niveau de la boîte à gants ».

Une seconde MG4

Convaincu après plusieurs mois d’utilisation relativement intensive de la première voiture électrique du foyer, notre lecteur a engagé le second projet : « Il s’agissait de remplacer ma Volvo V60 diesel. Devant notre satisfaction, j’avais pensé reprendre une MG4, mais en finition standard, moins chère. J’ai seulement une trentaine de kilomètres aller-retour à parcourir pour aller au travail ».

Il avait aussi imaginé craquer pour une ancienne Tesla Model 3 en stock avec promotion : « Je suis depuis le début ce que fait Elon Musk, en particulier concernant SpaceX et Tesla. Les prix ont beaucoup baissé chez ce constructeur. Finalement, une Tesla Model 3 Highland nous a été proposée pour un peu plus de 37 000 euros, bonus déduit. Et nous avons bien revendu par ailleurs la Volvo ».

Stéphanie approuve le choix de Frédéric : « C’est vrai que la MG4 Standard répondait à nos besoins. Mais nous sommes à la cinquantaine et nous avons envie de nous faire plaisir alors que Fred a retrouvé un emploi ».

Emballement autour de la Tesla Model 3

Stéphanie est d’autant plus ouverte à l’achat de la Tesla Model 3 qu’elle la prend déjà pour aller au travail. Frédéric explique : « En raison d’une meilleure efficience de cette voiture électrique par rapport à la MG4, c’est ma femme qui va l’utiliser ». De son côté, elle précise : « Afin de modérer le kilométrage sur les deux voitures et les conserver le plus longtemps possible, nous allons alterner tous les six mois ».

La Tesla Model 3 Highland de Stéphanie et Frédéric

L’acquisition de la Model 3 a été un peu précipitée : « Je m’étais inscrit pour l’essayer, mais je n’ai pas eu de réponse. Je suis donc allé au Tesla Center de Chambéry, mais, en raison d’un incendie qui a détruit quatorze voitures, je n’ai à nouveau pas pu prendre le volant d’une Model 3. On nous a indiqué d’aller retrouver un commercial dans un hôtel, mais il était déjà parti à notre arrivée ».

Les choses se sont ensuite emballées : « Pour gagner du temps en attendant l’essai, j’ai passé commande le vendredi 20 octobre 2023. Le mercredi suivant, notre voiture était déjà là. On l’a eue sans pouvoir en prendre le volant au préalable. J’aime le look de la MG4, mais je trouve que la Model 3 a de la gueule ».

Encore trop de personnes fermées à l’électrique

Notre lecteur est content de l’achat des deux voitures électriques du foyer : « Pour moi, le thermique, maintenant, c’est mort. Pourtant, les gens sont encore trop fermés concernant les VE. À mon travail, seule une collègue en a une, roulant en Dacia Spring. Mais essayer l’électrique, c’est l’adopter. Il faut juste choisir le modèle qui correspond à ses besoins ».

Sa compagne confirme : « Dans mon entourage professionnel, les gens de mon âge sont très réticents. Seulement 4 collègues sur 60 roulent en électrique. Le frein concernant l’autonomie est toujours là. Je vante ces voitures à qui veut l’entendre et donne des conseils, en particulier sur Facebook où je fréquente pas mal de groupes ».

En conclusion, elle tenait à souligner : « Les vidéos d’Automobile Propre et celles de vos confrères présentant des essais de voitures électriques m’ont beaucoup aidée à franchir le cap. Tous reconnaissaient les qualités de la MG4 par rapport à son prix. Avec Internet, on peut découvrir l’électromobilité de façon super accessible et ludique ».

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Stéphanie et Frédéric pour leur accueil téléphonique chaleureux et leur témoignage.