
La borne de recharge de la société Amperio.
Dans le domaine de la prévention des risques, le ministère du Développement Durable a pour priorité de réfléchir à la sécurité de la filière « véhicules électriques ». Voici un petit état des lieux.
Le déploiement du véhicule électrique et hybride rechargeable est une opportunité économique et environnementale pour la France. Outre ses avantages en termes d’empreinte écologique, le véhicule décarboné représente un marché évalué entre 20 et 50 milliards d’euros par an à partir de 2020 en Europe (dont 7,5 en France). Le plan national pour le développement de cette filière prévoit la mise en circulation de 2 millions de véhicules de ce type d’ici 2020.
En vue du développement pérenne de cette filière à grande échelle sur le territoire français et dans le cadre de sa mission sur la prévention des risques, le ministère du Développement durable a engagé une étude et identifié plusieurs propositions de mesures relatives à la sécurité des véhicules électriques. Cette démarche n’est pas propre à la filière « véhicules électriques » mais elle l’est de toute innovation que l’on cherche à développer à grande échelle. Récemment, le Sénateur Louis Nègre a lui aussi pointé dans son Livre Vert la nécessité de bien identifier et maîtriser les risques présentés par cette technologie le plus en amont possible.
Cette étude a été confiée à deux organismes indépendants reconnus dans les domaines de la sécurité des véhicules et de l’analyse des risques : l’UTAC (Union Technique de l’Automobile du motocycle et du Cycle) et l’INERIS (Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques).
Les recommandations du ministère
Le ministère a élaboré plusieurs propositions de mesures qui ont été présentées à l’ensemble des acteurs concernés par la filière « véhicules électriques » : constructeurs et équipementiers, gestionnaires de parkings, associations de protection de l’environnement et de défense des consommateurs, élus, représentants des co-propriétaires…
Elles concernent, notamment :
La recharge des véhicules électriques chez les particuliers
Il est nécessaire d’adapter l’ampérage de la charge à la qualité des installations électriques du domicile :
- pour une installation non vérifiée ou un point de charge occasionnel, le véhicule pourra se charger en une dizaine d’ampères. Temps de la recharge : 12h environ,
- pour une installation vérifiée ou mise en conformité, le véhicule pourra se charger en 13 ampères. Temps de la recharge : 10h environ,
- pour une installation pourvue d’une borne de recharge murale dédiée, le véhicule pourra se charger en 16 ampères. Temps de la recharge : 8h environ. La charge en 16 Ampères nécessite un diagnostic, une mise en conformité éventuelle et la pose d’une borne murale par un installateur agréé.
En cas de refus ou d’impossibilité du client à faire contrôler ou installer une prise dédiée, ou pour toute recharge effectuée sur une installation non vérifiée ou non dédiée, la voiture sera livrée avec un cordon limitant par construction sa charge.
Le stationnement et la recharge en milieux confinés tels que les parkings souterrains
Le stationnement des véhicules électriques peut être banalisé au sein des parkings sans créer de zones dédiées particulières. En ce qui concerne la recharge de ces véhicules, quatre options simples d’aménagement ont été identifiées afin d’éviter l’incendie simultané de plusieurs véhicules électriques. Ces dispositions sont laissées au libre choix du gestionnaire du parking :
- limiter le nombre de prises de charge à une par niveau,
- disposer de plusieurs prises de charge sur un même niveau mais en les espaçant d’une distance minimale de 15 m,
- disposer de plusieurs prises de charge en un même endroit mais dans un lieu semi-confiné,
- séparer les véhicules en charge par des parois « coupe-feu » pour pouvoir disposer de plusieurs prises de charge en un même endroit.
Ces premières pistes qui peuvent, dès à présent, être mises en œuvre et permettre d‘équiper les parkings pour lesquels des projets sont prévus à court terme, seront affinées et complétées dans le cadre des travaux qui vont se poursuivre, notamment avec les constructeurs automobiles et les gestionnaires de parkings. Des essais en grandeur réelle sur des véhicules entiers permettront de mieux appréhender ces risques et en conséquence les préconisations en matière de sécurité.
Le ministère du Développement durable considère qu’une étape importante dans le développement du véhicule électrique a été franchie. D’autres étapes suivront en fonction de l’évolution des technologies, des connaissances et de la nécessité d’adapter les préconisations. Les travaux se poursuivront avec l’ensemble des parties prenantes : constructeurs, équipementiers, collectivités, gestionnaires de parkings, installateurs électriques…
Pour plus de renseignements n’hésitez pas à appeler le ministère du Développement Durable au 01 40 81 18 07.
En fait, il en faudrait 10000 en circulation pour avoir une seule défaillance, et encore, ce n’est que le résultat d’un calcul statistique. Je ne sais pas combien sont en circulation, mais je pense que les premières voitures sont « bichonnée » et « super-contrôlées » pour éviter une mauvaise image du VE.
Attendons de voir !
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Pour l’instant, je ne connais aucune Leaf qui ait pris feu…
Attention, je pense qu’il y a confusion sur le risque.
Les cas des « fers à repasser et machines à laver » ne sont pas comparables, car là, il s’agirait de court-circuit ou de surcharge sur le réseau électrique de la maison, naturellement protégé par les fusibles et les disjoncteurs du tableau. Le risque cité n’est pas là !
Ici on ne parle que d’incendie à l’intérieur de la batterie (une cellule lithium-Ion) qui s’enflammerait suite à une défaillance du circuit de contrôle de charge et décharge. Le problème peut aussi arriver en roulant en pleine puissance suite à une défaillance interne toujours possible. Le zéro risque n’existe pas, et sur un million de voitures, il y en aura 100 qui pourraient s’enflammer, voilà ce que dit les statistiques.
Le cas serait similaire à ceux qui sont apparus sur des PC et smart-phones, avec leur batterie Li-Ion qui gonflait et faisait exploser l’appareil. C’était dû à des problèmes de qualité de fabrication et de part la nature intrinsèquement dangereuse de ces batteries Li-Ion.
Les batteries actuelles Li-Ion des VEs sont en fait bardées de circuits de contrôle de charge / décharge et de surveillance de la température interne à chaque groupe de cellules, pour justement diminuer les risques d’auto-inflammation. C’est ce qui fait aussi grimper le prix au kWh de ces batteries.
Comme le risque existe, il vaut mieux éviter la technologie qui induirait les incendies, plutôt que de pallier aux conséquences (mur anti-feux, etc.). Il faut mettre sur le marché que des batteries moins dangereuses, genre LiFePO4, ou autres (je pense à celle de Bolloré Lithium Métal Polymère réputée plus sûres intrinsèquement mais dont-il est seul détenteur du brevet !).
Mais, bien-sûr, cela retardera la sortie des VEs.
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Bonjour.
Une petite question:
A tout hasard, est ce que l’UTAC et l’INERIS ne seraient pas noyautés par les lobby pétrolier?
Je cite la conclusion de l’article publié par Le Canard Enchaîné:
« Une chance pour le pétrolier Total, qui a un représentant dans la commission scientifique de l’Ineris? »
Sinon je ne vois pas en quoi le 110 volts permet d’économiser de l’électricité? et d’ailleurs il n’empêche pas les Américains d’en consommer beaucoup plus que nous. Pire les pertes lier a la résistance seraient plus importantes, et pour une puissance donnée cela nécessite des câbles deux fois plus gros donc deux fois plus de cuivre.
Quel crapule ce type. Il essaie de refaire le sale coup US d’imposer des mesure de sécurité mirobolantes aux seul véhicules électrique alors que n’importe quel fer a repasser séchoir ou pompe d’eau de pluie y échappe totalement. Désoler pour les gros mots mais ceci est tout simplement ignoble. Quel sale coup. C’est totalement insupportable.
Oui, dans la presse il est question de sécurité à l’incendie des batteries Lithium-Ion-Cobalt !
Le risque est estimé à 1/10000 (par surcharge, par choc, ou par un point chaud dû à une utilisation intensive) sur une défaillance d’une seule cellule Li-Ion, entrainant un incendie global de la batterie et du véhicule. Ce niveau de risque est estimé « inacceptable ».
En fait, il s’agit de risque issu des gaz de combustion de la batterie (fluorure d’hydrogène) qui sont extrêmement dangereux en milieu confiné comme dans un parking, surtout si l’incendie se propage de voiture en voiture. C’est pour cela que l’on parle de « mur coupe-feux » ou de distance de 15m entre les voitures aux bornes de charge !
Mais bon, il parait que les futures batteries LiFePO4 (lithium fer phosphate) ne posent pas de problème, mais elles sont aussi moins performantes en densité énergétique.
Décidément, le VE aura peine à percer avec toutes ces affaires … !
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Parano je ne sais pas, mais peut être moins discipliné que certains autres population :). Si Mr Michu achète un VE et qu’il le branche sur un réseau électrique sous dimensionné et qui plus est datant de la guerre, le risque d’incendie est plutôt fort !!!
Décidemment, on est parano en France! Une voiture electrique n’est pas une grenade! One ne parle pas de risques d’incendie aux USA. On installe des bornes de recharge côte à côte!