Pour économiser l’eau cet été, les préfets vont plus sévèrement réglementer le lavage des voitures. Voici les interdictions prévues.

Le printemps est pluvieux. Une bonne nouvelle pour la végétation et pour une partie des nappes phréatiques. Mais pour ces dernières, la situation globale reste préoccupante. Le gouvernement indique que 68 % des niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles en avril, avec dans certains secteurs des niveaux critiques, notamment dans le sud est du pays.

Et la situation ne devrait pas s’améliorer avant l’automne, en espérant que celui-ci soit donc pluvieux. D’ici là, l’Etat va durcir le ton et renforcer les restrictions des usages de l’eau dans les zones touchées par la sécheresse. Le ministère de l’Ecologie a ainsi publié un guide complet sur les mesures que les préfets devront obligatoirement prendre selon la situation.

Il y a quatre niveaux de situation : vigilance, alerte, alerte renforcée et crise. A ce jour, plusieurs départements dans la Vallée du Rhône et le long de la Méditerranée sont déjà dans un niveau d’alerte. Ils seront assurément rejoints par d’autres, car selon le gouvernement, cet été, le risque de sécheresse sera probable sur une bonne partie du pays.

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Dans la liste des éléments impactés, on retrouve les piscines, les terrains de sport ou golf, les espaces verts communaux ou encore les jardins privés. Et il y a bien sûr un domaine qui vise les conducteurs : le lavage des voitures. Celui-ci est coupé en deux cas.

D’abord le lavage chez soi. Là, c’est simple, il est interdit de laver sa voiture à son domicile dès le niveau alerte. Le plan sécheresse se réfère d’ailleurs à l’article L1331-10 du Code de la santé publique”, qui interdit “tout déversement d’eaux usées autres que domestiques”, sauf autorisation exceptionnelle. Ce qui exclut le lavage des voitures. Tout au long de l’année, il est donc déjà interdit de laver sa voiture sur une voie publique ou une voie privée ouverte à la circulation publique, sauf si vous faites un lavage à sec.

Ensuite, il y a le lavage en station. Dans le cadre du plan sécheresse, celui-ci reste autorisé dans les niveaux “alerte” et “alerte renforcée”, mais sur les pistes économiques en eau (“pistes équipées de haute-pression ou équipées de système de recyclage, minimum 70 % d’eau recyclée, ou portique programmé ÉCO sur ouverture partielle). Le lavage en station sera totalement interdit en cas de niveau “crise”.

Pour que les mesures soient respectées, le gouvernement va mettre l’accent sur le contrôle et les sanctions. Il va ainsi charger des agents de l’Office français de la biodiversité (OFB), dont ses 1 700 inspecteurs de l’environnement, de faire la police.

Les stations devront d’ailleurs transmettre la liste de leurs pistes équipées de système de recyclage et s’assurer de bloquer l’accès des pistes non autorisées. Le document du gouvernement mentionne un élément important : “en cas d’infraction, la responsabilité est aussi bien portée par le client que par l’entreprise de station de lavage”.