L’édition 2019 du salon de l’aéronautique du Bourget a été marquée par l’annonce de nombreux modèles hybrides voire électrifiés. Pas attendus avant 2030, ils seront devancés par les taxis volants à décollage vertical.
Voiture, train et même bateau, tous les transports s’électrisent, à l’exception de l’aviation très gourmande en énergie. Les avions ont pourtant tenu à montrer leur « verdissement » au Salon international de l’aéronautique et de l’espace au Bourget (SIAE), près de Paris.
2030 au mieux
Chez Airbus, un prototype hybride devrait effectuer son premier vol en 2022. L’Ecopulse, développé avec Safran et Daher, est un petit avion type TBM de 6 places concurrent des jets traditionnels. Autre appareil hybride, l’E-Fan X, est un moyen-courrier sur base BAe 146. Avec l’une des 4 turbines est électrique (2 MW), il projette un premier vol en 2021. À plus long terme, l’entreprise européenne vise « des appareils électriques et hybrides 100 places dans les années 2030 ».
On en a également parlé, une start-up israélienne prévoit mieux. Eviation a présenté un jet Alice totalement électrique, pour une capacité de 9 personnes et une autonomie de 1.000 km.
Chez Wright Electric et EasyJet, on confirme plancher sur un avion moyen-courrier 150 places électrique. Annoncé en 2017, il ne sera pas réalité avant 2030. Après un premier vol expérimental d’un appareil 2 places en 2018, la start-up américaine passera à 9 places cette année.
Enfin, les premiers objets électriques seront les « taxis volants » ou « eVTOL ». Vahana, CityAirbus ou Pop.up Next chez Airbus, Uber Elevate, ou Volocopter, ils visent les villes et des trajets de 50 km environ. Uber devrait être le premier avec une offre commerciale en 2023 aux États-Unis. Ascendance Flight Technologies, start-up française présente au Bourget, a également prévu son modèle Atea pour 2025.
Moins de CO2… par passager
Le Conseil de la recherche aéronautique (Acare) a émis un objectif de réduction drastique du CO2. Moins 75% sont visés en 2050 par rapport à 2000, ainsi que -90% de NOx . Mais nous parlons ici de niveaux par passager et par kilomètre, et non global. Rappel, le nombre de voyageurs double tous les 15 ans (4,4 milliards de passagers en 2018). Ainsi, la part de l’aviation dans les émissions globales de CO2 augmenteraient de 4% aujourd’hui à 20% en 2050.

L’avion électrique Wright/EasyJet, prévu pour 2030
https://www.facebook.com/1vol1euro/
En commençant modestement, il est possible d’apporter des solutions environnementales élégantes à deux problématiques : l’ULM, le loisir aérien par excellence, très pratiqué en France et l’écolage des débutants
Les deux activités ont pour point commun un nombre élevés de sorties par appareil. Je verrais bien des autogires électriques pour promener les touristes en hauteur
Les batteries complètes (avec leur système de refroidissement) ont une densité énergétique de la classe 0,2 kWh/kg pour les modèles industrialisés… le kérozène c’est 12 kWh/kg… soit 60 fois plus… pas besoin d’être polytechnicien pour comprendre que ça n’est pas pour demain.
Les batteries actuelles permettent de faire 600 km en 2 heures.
Probablement d’ici 5 ans les batteries solides permettront de faire du transport régional sur 1200 km en 3 heures.
Peut-être au bout du bout les meilleures batteries permettront de faire un moyen courrier 3000 km à condition de ne pas voler trop vite (3000 km en 6 heures au lieu de 4 heure actuellement).
Mais avec leur densité énergétique maximale – même théorique – les batteries n’arriveront jamais à faire des longs courriers qui volent à 800 km/h, il ne faut pas rêver.
A partir de 300 km, l’avion est l’un des meilleurs moyens de transports à tous points de vu:
– Ultrarapide
– Faible pollution et quasiment aucune pollution près des vivants
– Peu d’infrastructures et peu de construction d’infrastructures
– Peu de maintenance, peu de personnel de maintenance et peu de déplacement de personnel de maintenance
– Très très bonne sécurité / km parcourue
– Très faible consommation d’énergie / km parcouru en amélioration rapide
– Économique
Une liaison tous les 1/2 heures entre les principales villes serait une avantage considérable.
Lors de mon récent voyage province Paris en caisse pourrie, j’ai vu 2 accidents graves. Les secours étaient encore sur place. J’en fais encore des cauchemars.
Le déplacement en voiture est terriblement meurtrier et c’est une gabegie de moyens et d’infrastructures infernales.
Laissez les avions tranquilles (et éteignez un peu la TV qui raconte) !
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Je n’aime pas les avions , ça pollue grave.
Je pense que dans un premier temps , les taxis drone feront leurs apparitions avant l’avion.
Taxis autonomes bien sûr !
L’aviation électrique en est aux balbutiements. Quelques protos, pas mal de concepts et énormément d’annonces. Un peu comme pour les voitures électriques il y a quelques années.
On a l’impression que chaque entreprise a besoin de montrer qu’elle a une idée sous le coude, qu’elle y travaille un peu, afin de ne pas passer pour un gros polluard!
Plus la vitesse augmente, plus il y a de pertes par frottement électrostatique sur les ailes en différence de potentiel entre l’intrados et l’extrados (arc évacué autrefois en bout d’aile sur tige d’extrémité des Super-Constellations à hélices).
J’ignore si cet aspect a été étudié pour tenter d’augmenter l’autonomie en électrique ?
Il faut limiter les vols en avions. Arrêter les lignes régionales ou des TGV existent, taxer le kérosène au même titres que les autres carburants fossiles. Vous verrez si on taxes fortement le kérosène, bizarrement il y aura plus de recherches d’alternatives.