Avec un communiqué de presse, Renault a annoncé avoir renoncé à l’introduction en bourse de sa filiale électrique Ampere.
Officiellement né le 1er novembre 2023, Ampere est la division de Renault dédiée aux voitures électriques et au “software”, c’est à dire aux logiciels. Ampere est une entité indépendante et le souhait du Losange était de l’introduire en Bourse. L’idée était de mieux valoriser ce secteur d’activité au sein du groupe et de recevoir de l’argent frais pour financer la transition électrique. La valorisation Ampere avait été estimée entre 8 et 10 milliards d’euros.
Mais dans un communiqué, le constructeur français annonce avoir renoncé à ce projet, qui était évoqué depuis 2022 et qui aurait pu se concrétiser au cours du premier semestre 2024. Renault avait toutefois déjà laissé entendre qu’il introduirait en bourse Ampere en fonction des conditions de marché. Selon les mots du communiqué, celles-ci “ne sont pas réunies pour poursuivre le processus d’introduction en bourse et servir au mieux les intérêts de Renault Group, ses actionnaires et Ampere”.
Renault ne remet toutefois pas en cause l’existence même d’Ampere, indiquant que son plan stratégique Renaulution est “autofinancé”. La refonte express du groupe par Luca de Meo a notamment permis au groupe de “générer du cash durablement pour financer son futur, y compris le développement d’Ampere”. Des niveaux de cash-flow plus élevés que prévu ont fini de convaincre Renault de ne pas introduire Ampere en bourse.
Le groupe Renault financera ainsi le développement d’Ampere jusqu’à l’atteinte de son équilibre financier, prévu pour 2025. Un délai court car Ampere, c’est au final un rassemblement de projets, de véhicules, d’usines et d’employés déjà existants ! L’investissement de départ était donc limité.
L’idée d’Ampere, c’est d’avoir une entité dédiée à l’électrique plus “compétitive et agile” selon les mots de Luca de Meo, avec “une culture start-up qui permet d’innover en permanence”. Renault souhaite ainsi mieux rivaliser avec de nouveaux acteurs comme Tesla. Il rêvait cependant de la même euphorie financière, que l’on a pu voir ensuite avec d’autres nouveaux noms de la voiture électrique.
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C’était vraiment nécessaire dans le titre le “concurrente de Tesla” ?
En fait même dans l’article :
“Renault souhaite ainsi mieux rivaliser avec de nouveaux acteurs comme Tesla.”
Remplacer “Renault” dans le texte par n’importe quel autre constructeur historique, et placer cette phrase bateau dans n’importe quel article pour augmenter sa visibilité sur les moteurs de recherche.
Ca devient vraiment pathétique.
Renault fait bien de ne pas se mettre en bourse en ces temps incertains de l’économie mondiale. Nous ne sommes pas encore sortis des conflits géopolitiques qui peuvent tout bouleverser, y compris nos directives sur la transition écologique.
Avoir un peu moins d’argent peut avoir des avantages. Ca force à se focaliser sur le plus important. Je préfère Renault avec une gamme réduite mais ultra-pertinente plutôt qu’ils se lancent dans des projets très incertains parce qu’il y a abondance de cash.
Les constructeurs sont plus pragmatiques que les bureaucrates de Bruxelles et c’est plutôt compréhensible : le dogme du tout électrique, s’il reste un dogme, restera pour moi une folie économique .
Rome ne s’est pas faite en un jour.
Et puis ajouter de la versatilité dans cette soupe, en s’aventurant en bourse, l’industrie française de la voiture électrique peut -elle vraiment se le permettre ?
“en fonction des conditions de marché. Selon les mots du communiqué, celles-ci “ne sont pas réunies”
Et il leur faut quoi comme conditions? Le CAC 40 vient de frôler son record historique, c’est que ça ne doit pas aller si mal.
Des niveaux de cash-flow plus élevés que prévu ont fini de convaincre Renault de ne pas introduire Ampere en bourse.
Récemment je crois, Renault s’est légèrement désengagé de Nissan. Il a peut-être de ce fait récupéré les capitaux qui lui manquaient et ainsi pu lancer Ampère sans l’aide de la bourse.
Ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle et ça met Ampère à l’abri des aléas de la bourse comme ce qui arrive à Tesla.
Parfois des concurrents peuvent monter masqués au capital pour faire dégringoler une entreprise le moment venu.
Avec Ampère Renault réussira tout seul ou se cassera la binette tout seul.
L’indépendance de Ampere est indispensable pour qu’il y ait un vrai focus sur l’électrique. Mais ça peut parfaitement être une filiale non cotée indépendamment.
C’est clair que vu l’état du marché ça aurait été la cata, surtout avec toutes les incertitudes de guerre de prix etc.
Renault va devoir d’abord prouver par des ventes doublées d’une bonne rentabilité et éventuellement introduire en bourse en 2025 ou 2026.
Pour l’instant l’équipe de management de Renault et les équipes a fait un sans faute avec un redressement spéctaculaire.
Côté thermique les ventes croissent plutôt vite, la gamme électrique R5, Mégane, Scenic est très cohérente et plutôt compétitive, va falloir accélérer les ventes.
C’est clairement un coup dur pour Renault, qui malgré le communiqué relativiste, misait beaucoup sur cette introduction.
Qualcomm devait d’ailleurs investir dans Ampère à condition que la société soit en bourse. Les négociations vont être compliquées.
Le Tic … Tac … Continu.
Comme je l’avais prédit et suite aux annonces des allemands à repousser voir interdire l’interdiction des moteurs thermiques en 2035, les investisseurs font marche arrière.
Une marché chaotique de l’énergie orchestrés par Bruxelles et outre Rhin.
Les élections européennes, le parti allemand qui va tout faire pour casser le VE, Trump v8 qui revient à la charge, les marchés s’affolent et le VE n’a plus le vent en poupe avec les ventes qui dégringolent. Je serais dans l’idée d’acheter un VE aujourd’hui que je renoncerais.
Merci a tous ces fossoyeurs et acteurs de l’énergie, vous avez réunis toutes les conditions pour tout mettre par terre.
Quel thermique vais-je prendre dans les prochains mois ?