Après la Sport e-limousine l’an dernier, Nanoflowcell frappe de nouveau très fort au salon de Genève avec la présentation en première mondiale de son coupé électrique Quantino… Entre moteurs « basse tension » et batteries « liquides », le petit constructeur est-il sur le point de révolutionner le marché de la voiture électrique ?
Moteurs « basse tension »
Si la plupart des moteurs des voitures électriques actuelles fonctionnent généralement à plus de 300 V, ceux embarqués à bord de la Quantino affichent une tension de seulement 48 volts. Au total, quatre moteurs électriques de 25 kW animent la Quantino, soit 100 kW au total, avec une vitesse annoncée à 200 km/h.
« Les systèmes à basse tension offrent divers avantages par rapport aux systèmes utilisés dans les véhicules électriques aujourd’hui. Tandis que les véhicules électriques à haute tension exigent un système de protection complet, cela n’est pas nécessaire pour les véhicules à basse tension. Conformément à la ECE -R 100, il n’y pas non plus de mesures supplémentaires à mettre en oeuvre pour prévenir tout contact accidentel (par exemple lors des opérations de maintenance ndlr). Cela donne aussi lieu à une homologation beaucoup plus rapide », précise Nunzio la Vecchia, Directeur Technique de Quant.
Un réservoir en guise de batterie
Comme la Quant-F, la Quantino est alimentée par des batteries « flow cell » qui utilisent deux fluides ioniques – un négatif et un positif grâce à deux réservoirs – qui permettent de créer l’énergie électrique par réaction chimique lorsqu’ils sont associés. Un procédé qui n’est pas spécialement nouveau puisqu’un petit tour sur wikipedia nous apprend que sa mise au point date du siècle dernier, la NASA ayant réalisé la majeure partie des recherches dans les années 70.
Dotée de deux réservoirs de 175 litres, soit 350 litres au total, la Quantino revendique au final 1000 kilomètres d’autonomie.
Quid des stations de ravitaillement ?
Si, sur le papier, la solution batteries de Nanoflowcell se présente comme une alternative beaucoup plus pratique par rapport à la recharge filaire, de nombreuses questions se posent quant à l’infrastructure de ravitaillement à mettre en oeuvre.
Au final, il s’agit ni plus ni moins de créer un nouveau réseau. Une tâche d’autant plus ardue qu’il faudra sans doute aussi prévoir un système de « vidange » afin de récupérer l’électrolyte utilisée pour la remplacer par la nouvelle… Pour l’heure, Nanoflowcell n’a fait aucune annonce sur sa stratégie… Peut-être le constructeur va t-il s’inspirer du modèle Tesla et de ses superchargeurs pour déployer son propre réseau ? Dans tous les cas, il faudra des moyens très importants pour y parvenir. Le constructeur a d’ailleurs confirmé à Genève sa future introduction en bourse…
Premier prototype en 2015
Nanoflowcell nous annonce l’arrivée d’un premier prototype fonctionnel dans les prochaines semaines avant de passer à l’étape de l’homologation et de la production en série… Pour l’heure, aucune information n’a été divulguée quant à son prix de vente…
Pour ma part, je reste tout de même un peu sceptique vis-à-vis à de toutes ces annonces et du côté quelque peu « théâtral » de Quant… Et vous, qu’en pensez-vous ?
Donc les liquides salés « usés » s’écoulent sous la voiture. C’est pratique en hiver, plus besoin de passer la saleuse… :-))
Et ensuite l’environnement sera pollué par les sels, raison pour laquelle le sel est de moins en moins utilisé en hiver, vaut mieux chausser des pneus hiver et rouler prudemment sur une neige raclée et damée par le chasse-neige.
Foutaise, limite une affaire fumeuse de blanchiment d’argent louche….
J’ai approché les responsables du stand NanoFlowCell sur le salon. J’ai pu parler avec un certain Hektor Bertschi, la Vecchia était occupé avec d’autres personnes (investisseurs ? acheteurs potentiels ?) ou n’a simplement pas voulu me parler, je n’en suis pas sûr.
Il était difficile d’avoir plus d’info que ce qui est dans leur brochure, j’ai quand même appris 2-3 trucs:
Le point le plus étonnant était que le liquide ou plutôt les liquides ne doivent pas être recupérés une fois l’energie consomée, c’est comme un plein d’essence, on rempli et ça se consomme. La voiture rejet donc dans la nature le reste après conversion, il semblait dire que ce n’était que de l’eau salée sous forme gazeuse très fine et « quelques particules fines receuillie par un filtre à nano particules ». Ce n’est donc pas tout propre la derrière.
Deuxième point négatif, contrairement à ce qu’il me semblait avoir lu (mais je ne trouve plus ma source malheureusement), il est impossible de regagner de l’autonomie avec une prise de courant (domestique ou plus puissante comme pour une EV). A mes yeux cela enlève un gros intérêt à cette technologie à cause de la dépendance similiaire au pétrole.
Il serait potentiellement possible d’avoir une (double) citerne à la maison (faut avoir un grand garage) et de stocker en toute sécurité les fluides nécessaires dans le but de faire le plein chez soit. On aurait ensuite une livraison du fluide comme pour le mazout ou le gaz naturel qu’on utilise pour le chauffage. Je ne vois pas tellement l’intérêt pour un particulier, sauf au début si les stations de recharges sont inexistantes (mais qui livrerait les liquides ?). Pour des flottes d’entreprise à la limite cela peut être plus intéressant.
La société NanoFlowCell n’est composée que de 4 personnes et ils ne recherchent pas d’ingénieur ou autres staff dans le but de se développer dans le domaine automobile. Ils souhent uniquement licencier leur technologie à des fabriquants de voitures, d’avion, de train (ou autres applictions potentielles) et à des producteur des fameux fluides (companies pétrolières ? je ne vois pas qui d’autres voudrait se lancer la dedant). Donc ma question suivante: « qui va faire les voitures ? ». Il n’a pas voulu répondre, « c’est secret, mais cela se passe ne allemagne ». Il a ajouté que cela allait vite évoluer, qu’ils avaient fait fabriquer ce stand plus grand pour prévoir les annonces des prochaines 3 à 5 années.
Comment est-ce qu’on fabrique ce fluide ? « Secret ». Est-ce que c’est un procédé laborieux ou plutôt facile à produire à grand échelle ? « Secret, pour l’instant ce n’est que fabriqué en laboratoire ».
Est-ce qu’il y a des écoles ou univesités qui travaillent avec eux ? « non c’est tout privé, labo privés, investisseurs privés anonymes ».
En conclusion je ne sais pas trop quoi penser de tout cela. On a envie d’y croire mais tout ce qu’ils ont à nous offrir c’est des beaux prototypes qui ne roulent pas (sauf un que personne n’a jamais vu rouler et que seule le directeur à pu conduire), des belles brochures dignes d’une marque haut de gamme, et des promesses. Il y a beaucoup d’argent derrière et je ne sais pas qui tire les fisselles, ni vraiment quel est le but de leur entreprise (au sens large) car ce n’est pas vraiment ou pas forcement que de vendre des voitures (que ce soit directement ou non). Je n’arrive pas non plus à savoir à quel stade en est cette technologie, une voiture est presque homologuée mais rien n’est prévu pour la production du véhicule ni des fluides, ni de l’infrastructure de distribution. De même je ne sais pas à quel point c’est écologique et économique. Comme certains j’en viens même à douter qu’il n’y ait plus qu’un gros marketing de génie là derrière pour vendre autre chose, voir même monter une vaste arnaque à grand moyens. Dans tous les cas il faut suivre cela de près dans une année lors du salon de Genève 2016.
Pour les septiques, il faut savoir que la technologie hybride, apparue avec la Toyota Prius en 1997, date de plus d’un siècle ( En 1899 la Lohner-Porsche Electric Chaise, ces batteries pèsent 450 kg, et son autonomie est d’environ 80 km, également en 1899, la voiture électrique la « Jamais Contente » bas le record de vitesse à plus de 105 km/h, en 1916 l’armée Française utilise un char hybride, le « Saint Chamond » à environ 350 exemplaires, d’un poids de 24 tonnes et d’une autonomie d’environ 50 à 60 km). Alors avant de critiquer et de dénigrer laissons une chance à Quantino, MDI, Tata et autres inventeurs à venir. Ce que je constate c’est que depuis 1899 avec 80 km d’autonomie pour l’une, plus de 105 km/h pour l’autre, 50 à 60 km pour un engin de 24 tonnes, les voitures électriques ou hybrides en plus d’un siècle n’ont pas beaucoup professées, et j’attend de voire nos centre ville à partir de 18 ou 19h quant tous seront rentrés du bureau, et que des milliers de câbles électriques sur les trottoirs pour assurer le rechargement des batteries et pouvoir retourner au travail le lendemain, j’attend les solutions proposées.
En attendant, toutes ces escroqueries en col blanc alimentent le buzz et sèment le doute dans l’esprit du grand public. Et si la voiture électrique « normale » était déjà vieillotte? Dans le doute, on va pas se précipiter et rester sur les valeurs sûres, le diesel! Il est pas vieillot, le diesel? Euh….
Comment, une voiture bio … ionique ?
Venez, venez par ici les investisseurs, c’est nouveau, dépêchez-vous il n’y en aura pas pour tout le monde, venez signez en bas à droite, oui là, faites-moi confiance car ça va révolutionner la voiture électrique !
Euh, … j’ai un doute, cela me rappelle quelque chose à base d’air ….
§
C’est le troisième article sur ce site qui parle de cette technologie évidement inexistante, en plus de tous les autres articles sur le net qui font, sans le vouloir, plus au moins de la pub pour cet escroc. Pourquoi pas au moins un article qui met en avance le parcours de Nunzio et les escroqueries de son passé? NLV Solar qui n’a abouti à rien, son prototype de cette voiture de 2009 qui n’a abouti à rien, son prototype de l’année passé qui n’a abouti à rien, le prototype actuel…..le « Prof Jens Ellermann, President of the Board of Directors » qui est un prof. de violon….
Svp arrêter de lui faire de la pub, et ça atteint également la crédibilité du reste de votre site.
ca c’est pas une source c’est un commentaire ..
que n’importe qui peu faire d’ailleurs.
ou est la source de la source ???
Je cite un des commentaires lu sur le site de l’AVEQ:
« Malhereusent Nunzio La Veccia (le fondateur et CTO) détient plus d’un escroc que inventeur génial. Il a déjà été accusé en Suisse en 2010 je crois dans une histoire des panneaux solaires « révolutionnaires »… Apparement il n’y a pas encore aucun brevet soumis pour la technologie flowcel… Un signal d’alarme clair! Si jamais il se rend jusqu’au IPO a la bourse, moi, je met tout mon argent dans le « short »! ;oP »
Pour ma part, je pense qu’une voiture électrique avec l’autonomie et le temps de « recharge » d’un diesel, ça paraît trop beau pour être vraie. Soit Toyota, GM, Nissan, Tesla et les fabricants de batteries/piles à combustible sont très mauvais en R&D, soit Quant est une vaste arnaque.
Les potentiels investisseurs risquent de ne jamais revoir un centime de leur investissement. Attendons l’entrée en bourse, on va bien rigoler.
j’y crois pas on dirai que vous êtes tous jaloux ou je ne sais quoi …
remplir ses réservoirs c’est équivalent a ce qui se fait dans les stations service je vous le rappelle …
en tout cas si les matériaux utilisés sont compatible avec un prix correct et une commercialisation a grande échelle je dis bravo …
par contre j’aimerais comme vous tous en savoir un peu plus …
et s’il le faut je veux bien me dévouer pour beta tester les modèles a vie ….
Les rendements et performances sont la !
– Au minima, il y aura des démonstrateurs pendant de longues années encore. dans l’automobile, mais aussi d’autres secteeurs
– Quasi sur, un petit réseau va être développé et testé
– Quasi sur aussi, une voiture « de série » sera mise en vente, juste pour voir
Après… ???
Au delà des annonces et inconnues techniques, tout ceci me parait de plus en plus louche … Car ce n’est pas la première fois que le bonhomme est présent au salon de Genève. C’est même un habitué. Dès 2008, Koenigsegg présentait une belle voiture design. Cherchez pas trop loin, c’est exactement de là que sort le design de la Quant. En 2010 Koenigsegg présente à Genève son concept en s’associant avec NLV Solar AG, société suisse fondée par … Nunzio la Vecchia. C’était un concept totalement révolutionnaire, car doté déjà d’une super batterie métal-air ultra-légère, mais surtout d’un film solaire transparent permettant d’étendre considérablement l’autonomie !! Bon, entre temps, la boite ferme à cause d’une sombre histoire de procès sur la techno photovoltaïque … Nunzio la Vecchia devient chanteur … puis revient l’an passé avec Quant tout en ayant conservé le design initial de Koenigsegg … bref, donc en 2010, il ne connaissait pas cette techno flow cell (ou alors chut c’était secret, et le film phototruc c’était pour faire diversion) et aujourd’hui cela devient la base de cette nouvelle société basée … au Liechtenstein … donc en 4 ans ils ont réussi à révolutionner l’univers des batteries ! Ouhaa !! Perso, j’y crois pas une seconde …
Petit rappel:
http://voituredufutur.autodeclics.com/?p=1718
Cette lubie des voitures à fluide ionique est 1 nv coup d’épée dans l’eau. L’innovation est importante mais le pragmatisme aussi.
Le concept a beau être plus séduisant que l’échange de batteries (le transport de fluides ioniques à ~ 0,5 kWh/L est plus simple et efficace que le transport de batterie à 100 Wh/kg), il n’en reste pas moins une usine à gaz logistique comparé à une recharge rapide façon SuperCharger. Et que dire du coût ??? …
Nulle part est précisé le fait que le fluide en question est rechargeable via une simple prise. Si tel est le cas, quid du rendement de charge?
bref, ça fait bcp (trop) d’inconnue face à la concurrence à batterie déjà opérationnelle et qui continue de progresser.
Circuler y a rien à voir!
Pourquoi ne sont-ils pas aussi fier de nous expliquer comment ça marche que de nous montrer leurs prototypes les uns derrière les autres?
Rien que le pays d’implantation de leur siège social me fait dire que c’est une grande fumisterie économique et que la voiture électrique ne les intéresse pas plus que ce que ça intéresse nos grands fournisseurs de pétrole…
Quantino, c’est la voiture de Quentin Tarantino? :-)))
Bonjour,
« Tandis que les véhicules électriques à haute tension exigent un système de protection complet, cela n’est pas nécessaire pour les véhicules à basse tension. »
Les futures victimes d’accident de la route en Quant avec électrisation TBT remercient Nunzio la Vecchia, Directeur Technique de Quant. Son dire facilitera grandement le boulot des avocats et juges.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tr%C3%A8s_basse_tension#Dangerosit.C3.A9
Quant sort des concept cars et plaquettes à la pelle façon pompe à investisseurs, et aucun véhicule de série. Du coup, ils ne risquent pas grand chose à sortir des trucs pareils…
Cdlt,
Y.
Entre l’hydrogène et « l’eau salée », on veut réinventer « le réseau de la dépendance ».
Pas de comparaison avec Tesla. Les SC c’est très bien, mais on peut aussi recharger sa Tesla n’importe où, y compris et surtout à la maison….
quid du bilan écologique/économique de la « fabrication » et du « recyclage » des « liquides »? Sans même parler des stations de remplacement des liquides.
Ont est ici sur des ordres de grandeurs de « masse de contenant énergétique embarqué » du même ordre qu’avec les batteries lithium. L’argument autonomie est bien, certes, mais sera-t-il suffisant? Parce que pour tout le reste c’est soit pire soit inconnu (et donc pire par défaut, on nous cache des choses…).
Je pense que ce système est principalement chargeable comme une Tesla, on pourrait même utiliser des connections identiques…
25kW, 48V …. ça fait du 520 A … ça fait beaucoup non ? C’est quoi le risque d’un fort ampérage ?
Moi aussi je suis sceptique, j’ai lu dans pas mal d’endroit qu’il n’y avait pas encore de prototype roulant sur la route aujourd’hui …
Mais ça fait rêver !!! :)