Le concept-car 4ever Trophy dévoile le design de la nouvelle 4L 100 % électrique, qui sera lancée en 2025. Surprise, c’est un SUV !

Un fort vent de nostalgie souffle sur Renault. Après la R5, le Losange fait revivre une autre de ses icônes, la 4L ! C’est pour l’instant un concept-car, mais une version de série sera lancée en 2025. Les nouvelles 4 et 5 constitueront la nouvelle entrée de gamme électrique du Losange. Une double dose de néo-rétro souhaitée par Luca de Meo, directeur général de Renault depuis deux ans… et qui a oeuvré à la renaissance de la 500 lorsqu’il était chez Fiat. Il rêve donc d’un succès semblable pour la marque française.

La surprise vient du placement des autos. La R5 sera une citadine, la 4L deviendra son dérivé SUV ! Un positionnement à la manière des Clio et Captur, mais avec de plus petits gabarits. Le modèle le plus court ne sera donc pas celui qu’on imaginait, puisque la 5 fera moins de 4 mètres de longueur, alors que la 4 sera autour de 4,15 mètres. A titre de comparaison, la Clio est à 4,05 m et le Captur à 4,21 m.

Pas vraiment populaire

Ce qui amène à un autre élément inattendu : la 4L du 21e siècle ne sera pas la moins chère des Renault. On s’attendait à ce qu’elle joue la carte populaire avec des prix serrés sur le marché de l’électrique. Pour cela, il y aura dans le groupe la Dacia Spring, qui va améliorer ses prestations en 2024.

De son ancêtre, la nouvelle 4L conservera plutôt le côté pratique, capable d’être “à l’aise aussi bien en ville qu’à la campagne”. D’où l’idée d’en faire un SUV, car il faut bien que la 4L s’adapte à la mode actuelle quand on pense pratique et polyvalent. Et évidemment, la nouvelle venue reprend de son aïeule les grandes lignes.

À lire aussi Présentation vidéo – Renault Kangoo E-Tech électrique : enfin prêt pour la vie de famille

De l’aveu de Gilles Vidal, patron du design Renault, réinterpréter la 4L a été un défi moins aisé que réinterpréter la R5. Le styliste reconnaît volontiers que la qualité première de la 4L n’était pas son look, avant tout fonctionnel à l’époque ! Et une époque lointaine, puisque la première R4 a plus de 60 ans. Son but n’a donc pas été de faire du pur néo-rétro, mais la filiation est évidente.

Cela commence par la forme générale, avec par exemple le capot plat et l’arrière en angle jusqu’au pare-choc. Puis il y a des éléments incontournables de la 4L, comme les flancs avant nus, avec une aile qui s’enroule autour de la roue, ou la troisième vitre latérale en trapèze. Le visage reprend la calandre horizontale qui englobe les optiques arrondies.

Un moteur de 100 kW

Le 4ever Trophy est un concept, les stylistes se sont donc fait plaisir et ont donné une allure de buggy à cet engin. Le nom Trophy est un clin d’oeil au 4L Trophy, un rallye-raid humanitaire réservé aux étudiants. La 4ever Trophy est ainsi prête à aller dans le désert avec sa garde au sol surélevée et ses gros pneus. Chaque roue intègre un compresseur permettant de réguler depuis l’habitacle la pression des pneus à la nature du terrain. La roue de secours est sur la galerie de toit en carbone. Une pelle et des plaques de désensablage prennent place sur le haut du hayon.

Mais Gilles Vidal nous a expliqué lors d’une présentation en avant-première qu’il fallait faire abstraction de ces éléments pour avoir en tête la 4L de série. En clair, tout ce qui est sur la partie gris clair du concept est déjà bon ! Rien n’a été dit ou montré pour l’habitacle.

Produite en France, à Maubeuge, la nouvelle 4L reposera sur la plate-forme CMF-BEV, qui sera inaugurée par la R5. Il s’agit de la base de la Clio adaptée à l’électrique, ce qui permettra de faire baisser les coûts en maximisant les pièces communes entre thermique et électrique. Le concept a un moteur de 100 kW, la puissance d’un nouveau bloc en préparation pour les citadines électriques de l’Alliance. La batterie a ici une capacité de 42 kWh.

Renault n’en dit pas plus. Logique, c’est encore tôt pour tout savoir ! Il faudra être encore très patient, jusqu’en 2025 donc.