Le sondage réalisé par l’Ifop pour le compte d’Alphabet, filiale du groupe BMW, a rappelé que 75 % des Français actifs utilisent toujours une voiture individuelle pour se rendre au travail. Et aussi que la distance moyenne des trajets domicile-entreprise est de 20 kilomètres. Les voitures électriques actuelles, même les citadines, sont très largement compatibles avec ces déplacements quotidiens.
Véhicules les plus utilisés pour aller au travail
L’autonomie figure toujours en bonne place parmi les points noirs avancés par de nombreux automobilistes qui craignent de passer à la voiture électrique. Le sondage dont nous avons d’ailleurs déjà parlé indique aussi que 75 % des Français actifs ne voient pas ces véhicules à batterie comme les plus utilisés pour se rendre au travail en 2035.
Ils sont respectivement 30 et 24 % à estimer que les modèles thermiques ou les hybrides seraient encore majoritaires à une date où l’on ne devrait plus trouver dans les concessions des voitures neuves essence ou diesel.
Ces chiffres n’ont rien de choquants. Ils sont tout à fait crédibles, même si l’on imagine bien que, en une douzaine d’années, ils devraient pas mal évoluer. Surtout en raison de la crainte de l’effondrement sur le marché de l’occasion de la valeur de revente des engins fonctionnant avec des produits pétroliers.
Déjà 200 km pour les citadines
Les voitures électriques embarquant des batteries nickel-cadmium et utilisées encore au quotidien il y a une dizaine d’années par les pionniers de l’électromobilité n’offrait qu’une autonomie de l’ordre de 80 km. Elle apparaissait toutefois déjà suffisante aux yeux de ceux qui avaient décidé avant l’heure de rouler branchés, même si l’hiver, c’était plus juste.
Aujourd’hui, les Dacia Spring, Renault Twingo E-Tech, Volkswagen e-Up! 2.0 affichent des chiffres autrement rassurants en cycle mixte WLTP : 230, 190 et 260 km. Ils sont même bien plus élevés l’été en circulant dans les zones urbaines qui correspondent pour beaucoup de Français actifs à celles qu’ils empruntent en partie ou intégralement pour rejoindre leur lieu de travail. L’hiver, l’autonomie reste largement suffisante pour la moins bien dotée s’il fallait effectuer en aller-retour d’une centaine de km.
La plupart des modèles qui appartiennent aux segments supérieurs disposent d’un rayon d’action bien supérieur, qui peut tutoyer les 500 km.
Penser à la recharge sur le lieu de travail
Si les bornes de recharge ne sont pas encore disponibles sur les parkings de toutes les entreprises, on y vient. Le sondage d’Alphabet indique que 7 % des Français actifs utilisent les chargeurs installés sur leur lieu de travail. C’est presque 2 fois plus qu’il y a seulement 2 ans. Disposer d’un tel matériel offre un grand confort à ceux qui en ont besoin, notamment pour les résidents en habitat collectif.
Les cadres et chefs d’entreprise sont de plus en plus séduits par les véhicules électriques des gammes supérieures. Ils deviennent parfois les meilleurs ambassadeurs en interne de l’électromobilité. Au point de prêter parfois à leurs salariés un modèle convaincant pour une journée, un week-end, ou davantage. Histoire justement de se familiariser avec la fameuse question de l’autonomie. Dans ces sociétés, les bornes de recharge ont tendance à se multiplier.
Mais de simples collaborateurs peuvent également faire évoluer les choses, comme quelques électromobilistes que nous avons interviewés par le passé nous l’ont indiqué. Le premier qui arrive en VE à l’entreprise crée souvent la curiosité. Les employeurs sont de plus en plus sollicités par les pouvoirs publics pour faciliter la mobilité de leurs agents. Ces derniers peuvent interroger la direction en ce sens.
Augmentation du prix des carburants
En 2022, l’augmentation du prix des carburants a décidé 32 % des actifs français à modifier leurs habitudes de mobilité par rapport à l’année précédente.
S’ils ont été nombreux à se tourner vers les transports en commun et des engins de mobilité douce, électriques ou non, 74 % des utilisateurs de voitures particulières à motorisation thermique, hybride ou électrique se sentent dans l’impossibilité de changer de mode de déplacement par l’absence de solution alternative dans leurs cas. D’où un report déjà sensible vers les modèles à batterie de la part de ceux qui souhaitent ne plus dépendre des prix des carburants.
Beaucoup hésitent encore. Pourquoi ? Une des raisons est que la voiture qui sert à rejoindre le bureau est utilisée aussi occasionnellement pour des distances plus importantes. Notamment pour les vacances. Derrière la question de l’autonomie, se cache donc souvent celle de l’efficacité du réseau de recharge en France.
Le réseau de recharge pour voyager
Si l’autonomie d’une voiture est généralement un faux problème aujourd’hui pour un usage quotidien, l’accès à la recharge nécessite parfois une étude personnelle approfondie des solutions locales. Pour voyager loin à l’occasion, ça se réfléchit aussi. Il reste des zones encore délicates. Cependant, de véritables couloirs de la recharge rapide ont été créés depuis quelques années.
Avec une citadine électrique d’usage quotidien, il vaudra mieux éviter les autoroutes où la consommation due à la vitesse fera fondre l’autonomie, sauf à être tout doux sur l’accélérateur. Si elle est équipée pour la recharge AC 22 kW, comme la Renault Twingo E-Tech, c’est mieux.
Déjà parce que le tarif pour effectuer le plein en énergie pourra être plus intéressant. Ensuite parce que les bornes compatibles sont nombreuses, même dans les zones rurales. En une heure environ, la batterie pourra retrouver sa pleine capacité énergétique sur ce modèle.
Où recharger au quotidien ?
Rouler en voiture électrique au quotidien suppose tout d’abord un accès facilité à la recharge. Pour beaucoup d’automobilistes, cette opération se réalisera depuis le domicile. Soit de façon simple et immédiate à partir d’une prise domestique disponible dans le garage individuel, avec la possibilité de faire installer plus ou moins rapidement une borne murale. Soit en sollicitant la copropriété pour les résidents en habitat collectif.
Pour les autres, il reste la recharge sur le lieu de travail ou sur les bornes disponibles dans l’espace public. Attention, les tarifs peuvent varier très fortement d’un opérateur à un autre, y compris à l’échelle d’une ville. D’où la nécessité d’effectuer une recherche des solutions de recharge près de chez soi : chargeurs du réseau développé par le syndicat de l’énergie, bornes dans les zones commerciales et sur les parkings des supermarchés, etc.
Commentaires
La batterie est le point faible des véhicules actuels. J'espère que les prochaines seront à la fois capable d'accumuler plus d'énergie et d'être beaucoup moins lourdes. Quand aux charges, il faudrait surtout plus de bornes rapides et qu'elles soient vraiment fiables. Bref, il y a encore beaucoup de progrès à faire pour avoir des véhicules électriques capables d'avaler de belles distances.
Et pour celles et ceux qui ne font qu'une petite quinzaine de kilomètres par jour en trajets répétitifs, il existe d'autres moyens de transports moins énergivores que la voiture.
A l'origine, un VT devait etre concu pour faire mini 500km avec un plein, quelque soit sa motorisation ou sa categorie.
A cette epoque, il y avait plein de commerce de proximité, les services etaient près des domiciles et pourtant, il n'y avait pas besoin de passer a la pompe tous les 4 matins.
Aujourd'hui, que les petits commerces disparaissent, les desert medicaux grandissent, on est en train de dire, qu'un VE avec 200km d'autonomie est largement suffisant.
Donc, on regresse dans le moyen de se deplacer et on applaudit. On fait payer plus cher pour une voiture moins performante, et on est content.
Ya comme une erreur dans l'enoncé mais ca convient a tout le monde, c'est formidable, ne changez rien.......
Complètement d’accord avec vous, c’est notre style de vie qui est devenu le problème.
Il serait temps qu'AP fasse œuvre de pédagogie : le véhicule électrique n'a qu'un défaut, le choix des batteries d'accumulateurs comme source d'énergie.
C'est la lenteur de la charge qui est rédhibitoire, pas l'autonomie du véhicule.
J'imagine déjà les 24 heures du Mans de l'après 2035 : 12 heures de roulage, 12 heures de recharge !!! Mort de rire ...
Dans le cas que vous décrivez (les 24h du Mans en version électrique...) là je comprends.
Par contre avec de recharges à 150kW, le temps de recharge entre 20% et 80% est en général largement en dessous du temps de recharge de l'humain, qui normalement dois s'arrêter toutes les 2h pour garder la concentration lors de la conduite.
Du coup, pour faire 900km, on peux s'arrêter 4 à 5 fois... dont une fois pour un repas... ce qui suffit largement pour effectuer les recharges en pauses technique. Et 15min ou 20min de recharge ce n'est pas lent. Au contraire, des fois _trop_ rapide.
@oliv89 et @kiwi35
Vous oubliez un peu vite que plus la charge est rapide plus elle impacte la durée de vie des batteries d'accumulateurs, il va y avoir des réveils difficiles ...
Je prends le pari que si le thermique et/ou l’électrique à hydrogène, sous toutes ses formes, voit le jour à un prix raisonnable les batteries d'accumulateurs seront oubliées aussi vite que les lampes fluocompactes, qui mettaient seulement quelques (insupportables) dizaines de seconde à s'allumer par rapport aux lampes à incandescence, ont été oubliées au profit des LED.
En 2020 le temps moyen de charge rapide était de 45 mn pour les plus rapide.
Avec l'arrivée des plateformes 800 V il y a eu un gros progrès dans la charge des VE qui en sont équipées. L'on passe d'une moyenne de 45 mn à 18mn pour un 20 à 80%. Celle qui ne l'on pas sont plutôt 30 à 35mn.
l'an prochain il va arriver en Europe des VE capable de faire un 10 à 90 %en 9 mn. Soit une division par 4 du temps de charge depuis 2020.
A la vitesse où va les recherches dans le domaine de la batterie et de sa charge. Je ne serai pas surpris de voir rapidement de batterie capable de ce chargé aussi vite voir plus vite qu'une VT d'ici 2 à 3ans.
Et les perspectives de la compétition automobile pourrait bien être le moteur de l'avancement de la recherche.
Votre réaction me fait venir une idée : recharge induction par le sol. Il y a déjà des démonstrateurs, mais au moins là, l'application apparaît évidente avec une piste assez courte à couvrir. Un gros circuit Scalextrix mais sans rail, un peu comme TCR, mais sans patins. La techno serait alors bien plus visible du grand public.
L'induction n'est helas pas transposable sur le reseau routier général.
Je crois beaucoup plus à l'hydrogène, sous forme gazeux ou liquide (acide formique, ...), qui aurait le mérite de pouvoir être utilisé dans des véhicules thermiques* ou électriques à pile à combustible.
* voir -> https://www.largus.fr/actualite-automobile/oreca-developpe-le-premier-moteur-thermique-francais-carburant-a-l-hydrogene-30023671.html
Commercialisez des voitures citadines/compacte/petits suv aux prix auxquels on trouvait les VT il y a 5 ans avec le même niveau de finition, le tout en VE avec 200 voir 300 Kms d'autonomie, et vous verrez que cela se vendra bien.
Les gens sont capables de faire des compromis : moins d'autonomie et baisse du coût à l'usage = acceptable. Surtout en ce moment avec l'augmentation du prix à la pompe et de l'inflation générale.
Pour les recharges, ce sera le bazar dans un 1er temps, la débrouille, des câbles qui sortent des immeubles pour descendre dans la rue, etc... . et après l'Etat réagira et se bougera les fesses pour mettre en place des solutions (bornes, centrales, ...). On en vient presque à devoir créer le problème pour que les dirigeants se bougent ; mis à part pavaner dans les médias ils n'ont plus beaucoup d'idées de nos jours.
Enfin une analyse raisonnée dans sa globalité, mais il reste encore tellement de problèmes à résoudre pour que les populations adoptent en masse l'idée du déplacement ELECTRMOBILE. Nous vivons aujourd'hui la phase gros profit dans les + court délais.
Qui se souvient de l'extinction des voitures hippomobiles? Personne, ils sont Tous morts, ils étaient les pionniers des VT bruyants et puants et , ancêtres de nos belles assassines en partie responsables de la mort programmée de NOTRE PLANETE TERRE...
oui, l'électromobilité et son avancée sont vitales pour la survie des espèces de la planète.
Ceux qui se voilent la face maintenant, seront les "Zombies" de demain.
Donnons le temps au temps, "l'homme" est capable du pire mais aussi du meilleur....
Voila, je suis dans ma soixante-dix-huitième année de vie, et j'ai connu deux VT qui ont fait exploser la mobilité terrestre.
4 cv Renault
2 cv Citroën
Plus tard, la Dauphine Renault.
En 2022 je roule en VE ,ZOE 50 R135.La vie est belle sans fumée et sans bruit ,énergie solaire, je réside dans un petit paradis,(300/J de soleil max par an) T. moyenne pour l'année,27° pas de PB de batteries en 7ans d'électro - mobilité.
Bonne chance à tous pour une vie sereine dans un monde + juste pour nos enfants et les générations futures....
Pour moi qui roule en VE pour tous les jours c'est très bien, pour les vacances j'ai un fourgon diesel aménagé et pour le plaisir solitaire quand il fait beau une grosse moto HD !!!
ça va faire hurler les puristes et autres ay***** du tout électrique, mais je trouve ta solution tout à fait logique en l'état de la technologie et des bornes, donc bravo et continue à te faire plaisir, ton bilan carbone global est surement bien meilleur que celui de beaucoup de beaux parleurs qui oublient que l'essentiel de la pollution c'est justement dans ces "petits" trajets, surtout s'ils sont commis en ville dans les embouteillages ...