Un rapport fait le point sur ce qui attend l’automobile à l’avenir avec la transition bas carbone. Son rôle prédominant dans le total d’émissions polluantes en France oblige le secteur à se réinventer.

Le Shift Project a publié plusieurs rapports, et le dernier fait état des modifications qui aideraient à décarboner l’automobile. Dans son Plan de Transformation de l’Économie Française (PTEF), la publication ne néglige pas l’industrie et sa réputation. En effet, l’automobile est aujourd’hui à un carrefour de son histoire, avec des enjeux énormes. Elle représente plus de 20 % de la pollution en France, et doit obligatoirement se réinventer pour survivre.

Le PTEF précise cependant vouloir « préserver l’excellence française de la filière automobile tout en relevant les nombreux défis énergétiques et climatiques ». Le Shift Project juge qu’il faut décarboner l’automobile d’ici 2050 tout en revoyant son modèle économique.

Pour présenter ses idées, il a intégré dans son plan la méthodologie reposant sur l’analyse des flux physiques. Cela comprend les kilomètres parcourus, la densité des emplois par secteur, mais aussi la masse des véhicules. Ensuite, il s’agit de mettre ces résultats avec une approche globale autour de plusieurs secteurs d’activité.

Des idées pour changer la voiture et les transports

Le Shift Project a plusieurs propositions pour pérenniser la mobilité routière en France. Ces idées visent notamment à réduire l’empreinte des voitures lors de leur usage, mais aussi en dehors.

Dans son PTEF, il indique ainsi que des mesures simples permettraient de limiter l’empreinte carbone des voitures. Selon le plan, il faudrait limiter à 50 kWh la capacité des batteries de voitures électriques. De plus, il milite pour une limitation du poids des voitures, et pour la suppression de l’index de correction de masse dans le calcul des objectifs d’émissions de CO2.

Selon le Shift Project, il faudrait également travailler sur l’ingénierie aérodynamique et les systèmes électriques. Ainsi, cela permettrait de rendre les voitures bien plus efficientes, grâce à un meilleur rendement global.

Il faudrait selon lui mettre en place des objectifs de performance énergétique pour les véhicules. Cela pourrait aussi prendre en compte l’empreinte environnementale de la fabrication, que le PTEF conseille en « made in France ».

Enfin, il préconise une gestion évolutive de l’exploitation du parc automobile français dans les prochaines années. Le rapport imagine que les habitudes de mobilité changeantes pourront influer sur l’utilisation de l’automobile.

Ainsi, il conseille de non seulement développer la voiture électrique, mais aussi de privilégier l’industrialisation des transports alternatifs. Il y inclut les deux roues électriques et les microvoitures, aux côtés de modes de transport plus classiques tels que le train, les transports en commun ou le vélo.