La Fédération Automobile de Norvège vient de confronter plusieurs voitures électriques à l’hiver. Et les résultats sont parfois surprenants !

Si la voiture électrique commence à convaincre de plus en plus de conducteurs, elle interroge encore beaucoup sur ses réelles capacités en hiver. Du fait de ses caractéristiques propres, elle peut présenter des consommations nettement supérieures, et donc une autonomie réduite par temps froid. Pour faire le point, la Fédération Automobile de Norvège a réuni 23 modèles à l’occasion du El Prix.

À lire aussi HiPhi Z : cette incroyable berline électrique chinoise peut-elle faire oublier les références premium ?

La HiPhi Z impressione, la e-308 décroche un record de conso

Lancées sur les routes au même moment avec des températures oscillant entre -2 et -10 °C, les voitures électriques n’ont pas tardé à montrer toute l’étendue de leurs capacités dans des conditions hivernales. Sans surprise, ce sont les véhicules avec les plus grosses batteries qui ont affiché les meilleures autonomies. On y retrouve tout en haut de la liste la HiPhi Z qui, avec son unité de près de 120 kWh, a pu atteindre les 522 km avant de s’arrêter. Les Nio ET5 et Hyundai Ioniq 6, bien loties elles aussi, occupent respectivement les autres marches du podium avec 481 et 468 km.

On retrouve à l’autre bout du classement trois modèles du groupes Stellantis (Peugeot e-308, Opel Astra e et Jeep Avenger). La raison ? Une batterie de 51 kWh commune qui ne permet pas de mettre en lumière leurs consommations. Dommage, car c’est à la e-308 que revient le record avec une moyenne de 17,0 kWh/100 km. Preuve s’il en est que la compacte française sait se montrer très sobre comme nous l’avons noté lors de notre Supertest.

La Tesla Model 3, une mauvaise élève

Mais au delà des valeurs de consommation et d’autonomie, ce test a aussi la particularité de mettre en avant les différences qui peuvent exister entre les valeurs WLTP et celles effectivement observables dans la réalité. Et comme nous l’avons remarqué à de très nombreuses reprises lors de nos essais précis, ce sont les voitures chinoises qui s’en sortent le mieux, avec de très faibles écarts entre les deux valeurs. La HiPhi Z a ainsi été la seule à présenter un écart de moins de 10 % (- 5,9 %), et ce malgré ses importantes valeurs absolues ! La plupart des autres modèles chinois ont réussi à rester sous la barre des – 20 %, ce qui apparaît comme un très bon résultat.

À lire aussi Avec la norme WLTP, pourquoi la consommation annoncée ne correspond pas à l’autonomie homologuée ?

Comme toujours, les voitures du groupe Volkswagen ne s’illustrent pas en la matière, et l’ID.7 a ainsi présenté un écart de – 31,9 % par rapport à l’autonomie WLTP. La Tesla Model 3 Highland, dans sa version Grande Autonomie, n’est pas non plus en bonne position avec un delta de – 30,0 %. L’écart absolu de – 188 km apparaît même comme l’un des pires, juste avant les – 194 km de la berline allemande !

En passant sur les bancs de la norme WLTP, toutes les voitures sont testées selon un protocole strict. Cependant, ce dernier n’impose pas d’activer la climatisation. Et il ne prend donc pas en compte les performances propres à chaque système, ni même l’isolation des voitures ou leurs performances en matière de gestion thermique de la chaîne de traction. Voilà pourquoi la norme WLTP n’est pas une vérité absolue, et que les résultats peuvent fortement varier dans la vraie vie, même dans des conditions climatiques et d’essai rigoureusement identiques !