Northvolt a révélé avoir franchi une nouvelle étape dans ses recherches sur la batterie sodium-ion. La firme suédoise ne peut pas encore les mettre dans des voitures électriques, mais cela approche.
Actuellement, les matériaux des batteries sont l’un des plus gros obstacles pour la voiture électrique. Très souvent, la présence de cobalt et de lithium empêche de voir les progrès qu’apporte la voiture électrique en matière environnementale sur le marché de l’automobile.
Mais grâce à Northvolt, un grand pas pourrait être fait dans cette direction prochainement. Le consortium suédois avance sur ses projets. On se doute que la levée de fonds de plus d’un milliard d’euros cet été continue de porter ses fruits.
Grâce à ses travaux, l’entreprise révèle avoir mis au point une batterie au sodium-ion. Celle-ci n’a pas encore la capacité pour être installée dans une voiture électrique. Mais sa densité énergétique de 160 Wh/kg lui permet de pouvoir stocker des énergies renouvelables, par exemple. En comparaison, les cellules 4680 de Tesla offrent une densité de 296 Wh/kg.
“Le monde a placé de grands espoirs dans la batterie sodium-ion. Je suis très heureux de dire que nous avons développé une technologie qui permettra son déploiement à grande échelle pour accélérer la transition énergétique”, a déclaré Peter Carlsson, PDG de Northvolt.
“Il s’agit d’une étape importante pour la proposition de marché de Northvolt. Mais une telle technologie de batterie est également cruciale pour atteindre les objectifs mondiaux de durabilité. Cela rendra l’électrification plus rentable, plus durable et plus accessible dans le monde entier.”
Des coûts inégalables pour la voiture électrique ?
Bien que la densité de ces batteries ne soit pas encore au niveau des lithium-ion, c’est un objectif prochain de Northvolt. Avec ces matériaux, le stockage est plus efficient à long terme dans les batteries. De plus, le coût devrait être bien inférieur aux chimies de batteries existantes.
“Notre technologie sodium-ion offre les performances requises pour permettre un stockage de l’énergie de plus longue durée que les batteries alternatives.”
Carlsson met aussi en avant “un coût inférieur, ouvrant ainsi de nouvelles voies pour le déploiement de la production d’énergie renouvelable. Le potentiel de la technologie sodium-ion sur ce marché aura à lui seul un impact considérable sur l’électrification de la planète.”
On est super content, on a dépassé la moitié de la densité énergétique des 4680 de Tesla…
Bravooo !
Franchement, je n’en veux pas dans ma prochaine voiture, déjà qu’elle est trop lourde et pas assez d’autonomie.
Faut voir la chose pour le stockage stationnaire si le budget est favorable.
Que c’est beau la communication… J’en chialerais.
Plus sérieusement, il n’y a aucun chiffre, en dehors d’une densité énergétique un peu faiblarde.
A quand de vrais infos sur cette techno ?
Reste à savoir s’ils ont aussi inclus les batteries LFP dans leur prétention, ou pas.
Il serait intéressant de faire un bilan de toutes les annonces de batteries “révolutionnaires” qui à ce jour n’ont toujours pas été industrialisées et même ne le seront pas avant dix ans ou même jamais.
Comme quoi, l’industrialisation n’est pas une marche facile à franchir et ce, dans tous les domaines…..
Par contre, le sodium est un métal alcalin qui tôt ou tard s’imposera tout simplement par son abondance sur terre……un peu comme, hier, le pétrole!!
La décarbonation des industries et les énergies renouvelables vont nécessiter du stockage. Ce type de batterie à moindre densité énergétique est freinée pour être intégrée de manière optimale dans un VE à Iso volume comparée à du LFP ou NCM mais en stockage externe cette contrainte d’encombrement n’en est plus une aussi importante.
On peut donc imaginer le domaine applicatif. Batteries tampon pour les megachargeurs de camion, de ferries, de caboteurs, éoliennes, PV’s, superchargeurs désemcombrants le réseau en heure pleine etc etc.
Donc pas révolutionnaire par la densité energetique pour l’instant mais par son aspect environnemental et financier probablement. Sans parler de l’abondance des matériaux utilisés signes d’indépendance.
Les investisseurs comprennent que l’argent qui servira la R et D ou la recherche fondamentale pour trouver THE batterie apportera le Saint Graal, la poule aux œufs d’or et on commence à voir les milliards détournés du pétrole vers cette recherche.
Ce qui me fait penser qu’on verra obligatoirement des innovations, des avancées significatives dans la technologie des batteries à plus ou moins long terme.
“plus longue durée que les batteries alternatives” Ces sûr que des batteries continues se vident moins vite!
Jolie annonce, aussi jolie que des centaines d’autres annonces du passé sur les technologies révolutionnaires que l’on attend encore. Le diable se cachera dans les détails. Les petits additifs bien sales qu’il faudra peut-être ajouter au sodium bien propre pour que ça marche vraiment, ou encore la durée de vie réelle, ou la tenue en température, ou enfin la sécurité, car même si “on dit” que c’est sûr, il faudra le démontrer. Le sodium est aussi une matière qui réagit de façon très nerveuse.
Pourvu que ça débouche. Et que la diffusion ne soit pas trop verrouillée par les brevets.
Plusieurs petites choses:
_ Lors d’une importante levée de fonds, il faut rassurer les investisseurs, c’est bien normal.
_ Si les accumulateurs sodium-ion ne trouvent pas la densité énergétique nécessaire à rendre les véhicules moins lourds; ils trouveront très certainement leur place dans le stockage tampon d’énergie; Chez les particuliers, dans l’industrie, surtout chez les opérateurs électriques et peut-être même comme powerbank dans les stations de recharge.
_ Dans l’automobile, les constructeurs qui chasseront les coûts sur des véhicules de grande diffusion auront à leur portée “la batterie du pauvre”.
_ Dans l’épuisement des ressources, l’approvisionnement en sodium n’est pas particulièrement tendu. De même qu’au niveau du recyclage, le produit peut être considéré comme facile.
Au final cette nouvelle est très encourageante et porteuse d’espoirs.
Si déjà on peut utiliser cette techno dans des batteries stationnaires, ce sera énorme. Les besoins de stockage des Enr est gigantesque.
Attendons d’abord de voir la faisabilité industrielle, car souvent , ce qui s’avère le + complexe, est de passer du labo à la production industrielle.
Pour la moindre densité, cela peut être acceptable, à la condition que la vitesse de charge soit ultra-rapide (comme annoncé), mais à voir dans la réalité, surtout avec des VE modernes , conçus pour l’emport d’un ” gros volume ” de batteries, compensant la moindre densité, par rapport à du lithium LFP ou Cobalt/Manganèse
C’est bien de parler des suédois mais on a une entreprise française qui travaille aussi sur ces batteries = TIAMAT.
L’idée ca serait aussi de pouvoir remplacer les batteries des premières VE par ces nouvelles Batteries.
Il y a encore beaucoup de questions.
Dans quel mesure le surpoids dû à une densité énergétique plus faible va impacter la voiture, à quel point c’est plus écologique et surtout à quelle vitesse charger et combien de cycle