Les stations de batterie interchangeables font la force de Nio. La marque chinoise vient de recevoir sa certification pour une utilisation européenne.
Alors que certains constructeurs développent des réseaux de bornes de recharge rapide, à l’image de Tesla ou du consortium de constructeurs réunis autour de Ionity, Nio propose une autre solution : des stations où les véhicules peuvent changer de batteries. Après un développement spectaculaire en Chine, la marque décroche son approbation européenne.
Le constructeur chinois vient de recevoir les validations du TÜV, l’organisme allemand des certifications pour l’Union européenne. Les certificats de conformité et d’approbation TÜV Mark s’appliquent désormais aux Power Swap Station, Power Charger et Power Home, la wallbox AC.
Nio a déjà entamé l’expédition vers l’Europe de ses stations de changement de batterie. Elles arriveront dans un premier temps en Norvège, où le constructeur fera rapidement son entrée avec le SUV électrique ES8.
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Le fabricant comptabilise 301 Power Swap Stations, toutes présentes en Chine. Avant la fin de l’année, le constructeur promet 700 sites, dont ceux qui seront inaugurés en Norvège. Nio indique un objectif de 4 000 stations dans le monde, dont 3 000 en Chine, à l’horizon 2025.
Rappelons que celles-ci permettent aux véhicules Nio de faire le plein d’autonomie en seulement 5 minutes : un mécanisme automatique retire la batterie déchargée de la voiture et installe une unité similaire entièrement rechargée. En matière de « temps de recharge », Nio bat des records.
Une technologie ouverte à d’autres constructeurs ?
En réussissant là où Tesla et Renault ont échoué, Nio enregistre à ce jour plus de 2,9 millions d’échanges de batterie au sein de son réseau chinois. Désormais dotée d’une certaine expérience, la marque envisage d’ouvrir sa technologie à d’autres constructeurs. C’est ce qu’a indiqué Nio lors d’un récent évènement en Chine : « Nio a annoncé la mise à disposition du système de charge et d’échange de batteries pour l’industrie, afin de partager ses réalisations avec l’industrie automobile et les utilisateurs de véhicules électriques ».
La volonté est là. En revanche, les autres constructeurs ne vont probablement pas se bousculer au portillon. Car pour profiter de ce système avant-gardiste, cela implique un développement bien spécifique. Et pour éviter tous les problèmes de compatibilité, c’est Nio qui devrait fournir sa base et ses batteries aux constructeurs intéressés.
Cela résoud l’impossibilité de recharger sa batterie facilement quand on ne dispose pas chez soi de bornes de recharge (immeubles non équipés, absence de garage, …)
Le système Nio, c’est un retour en fanfare de la location de batterie en quelque sorte!
Pour l’autoroute ca peut avoir du sense mais je vois mal le systeme pour une marque; c’est deja difficile de faires des superchargeur; cela restera specifique aux chinois.
Cela pourrait etre une solution pour les camions….
Combiner les systèmes de recharge classique à domicile ou sur borne avec ce « nouveau » système d’échange est intéressant.
Reste à voir la praticabilité réelle du système en Europe et si le déploiement de ces stations près des routes de grande affluence se réalise effectivement.
Système sans avenir car dans moins de 10 ans les batteries solides pourront se recharger en moins de 10mn. Que deviendra ce système et son infrastructure ? Poubelle
Je prend soin de la batterie de ma Kia eSoul, je fais toujours des charges lentes. Echanger ma batterie en excellent état contre une batterie inconnue ? Je n’adhère pas au concept. Et à quel coût ? On a déjà l’exemple de la Renault zoé, où la batterie était louée. Cela n’a pas été un succès.Trop cher au kilomètre.
Sa coût combien c’est machine là parrot a un super chargeur? L’Europe n’est pas la Chine. Dans certains pays il vas falloir les installer tous à côté d’un poste de police. Pour moins la France fait partie de ces pays. Sans conter que ces usines a battery à tout les chance de tomber en panne. J’espère que le servis technique sera réactif.
a qui appartient les batteries ? comment retrouver la sienne ?
Petit calcul :
– un échange de batterie dure 5 minutes.
– soit 12 échanges par heure, soit 288 échanges par 24 heures maximum (bien entendu, dans la vraie vie on ne se presse pas vraiment pour échanger sa batterie à 3 heures du matin !)
– combien de batteries en stock le système doit-il embarquer, et qu’elle est la durée max allouée à une charge ?
– sur la photo, on voit 13 batteries, plus un emplacement libre permettant d’accueillir la prochaine batterie à échanger.
– si le système optimise la charge en s’arrêtant à 80 %, car au-delà la puissance de charge diminue, et s’il est capable de charger indépendamment chaque batterie en stock sans baisse de puissance, il peut probablement charger chaque batterie en moins d’une heure.
– comme le système doit être capable de fournir 12 batteries chargées par heure > avec 17 batteries dispo, on a même un peu de marge pour faire face aux aléas, ou compléter la charge jusqu’à 90% en charge lente…
Globalement, pour 288 échanges par jour, le système ne nécessite que 17 batteries supplémentaires , soit 305 batteries.
Après tout dépend du kilométrage moyen parcouru par les VE, et donc le nombre de recharge nécessaire pour le même véhicule chaque mois… qui risque d’augmenter puisque le VE devient globalement autant disponible qu’un VT… Le système me paraît intéressant, reste à confirmer le coût de la location de la batterie (location courte puisqu’on change de batterie à chaque « recharge »).
Pour que le battery swap fonctionne, il faut qu’une majorité de constructeurs y adhère. Impossible tant ils se querellent façon panier à crabes. Sauf si l’un devient archi dominant. Si Nio veut (ou peut) devenir au VE ce que google est au moteur (de recherche), alors ils pourront imposer leur système à tous les autres.
En Europe nous sommes un peu comme les différent peuples Maya ou Inca qui voyaient venir les conquistadores en rigolant tout en continuant à s’entretuer. Cortès et Pizzarro n’avaient plus qu’à se servir.
Le rouleau compresseur chinois débarque en Europe. Il ne va pas très vite, mais avance, inexorablement.
Avec l’échange de batterie on reste quand même très prisonnier d’un système, voire d’une entreprise. Cela fleure bon la locbat… Logiquement cela devrait plaire à Tavarès, sauf si c’est les chinois qui tirent les ficelles. Ah j’oubliais, les chinois ont déjà commencé à tirer les ficelles de Stellantis.
3 millions d’échanges sur 300 stations, ça fait 10.000 échanges par station. On ne sait pas depuis quand c’est opérationnel, mais ça ne doit pas être très vieux. Ca donne une idée du succès du système. Je suis sûr qu’il y a bien des bornes chez nous qui ne comptabilisent pas autant de recharges, en ayant été installées il y a plus longtemps. Comme quoi, il ne faut pas nécessairement un nombre énorme de bornes de recharge, mais un système bien pensé et pleinement opérationnel.
Tesla avait développé en station une ligne nommée « Free or Faster » qui finalement n’a pas trouvé son public et a été abandonnée :
https://vimeo.com/68832891
Sommes-nous différents ?
EP-Tender fait cela aussi, mais avec plus d’intelligence.