Après un premier concept révélé l’an dernier, Mercedes présente au salon de Francfort la version de série de son tout nouveau SUV à hydrogène : le Mercedes GLC F-Cell.
Présenté comme « une nouvelle étape sur la voie de la conduite sans émissions« , ce SUV à hydrogène est marqué « EQ Power » en référence au nouveau label électrique lancé par la marque lors du dernier mondial de Paris.
D’un point de vue esthétique, cette version F-Cell reste en tous points identique à un GLC classique. Au delà d’une banquette légèrement surélevée du fait de l’implantation des réservoirs d’hydrogène, cette déclinaison hydrogène se différencie également par des éléments esthétiques spécifiques comme des pare-chocs aux prises d’air élargies et des jantes de 20 pouces optimisées pour l’aérodynamisme. Sur la calandre, les jantes alliage, le bas de caisse ou le pare-choc arrière, des touches de bleu viennent rappeler son appartenance à la famille EQ.
Deux sources d’énergie
Sur l’aspect technique, la version définitive du GLC F-Cell s’avère assez proche du concept initial avec un fonctionnement qu’on pourrait assimiler à un véhicule hybride rechargeable.
Contrairement à la Toyota Mirai, qui utilise l’hydrogène comme seule et unique source d’énergie, le GLC F-Cell s’appuie à la fois sur ses réservoirs à hydrogène – totalisant 4,4 kg de capacité -et sur l’électricité de sa batterie lithium-ion. Fournie par Deutsche Accumotive, celle-ci embarque 13,6 kWh de capacité, dont 9,3 kWh « utilisable ». Rechargeable sur le réseau jusqu’à 7,2 kW, celle-ci autorise jusqu’à 50 km d’autonomie électrique et vient compléter l’énergie fournie par la pile à combustible. Réduite de 30 % par rapport à la précédente génération, cette dernière est pour la première fois implanté en intégralité dans le compartiment moteur. Elle vient alimenter un moteur électrique de 147 kW et 350 Nm autorisant jusqu’à 160 km/h de vitesse maximale.
En mode hybride, Daimler revendique jusqu’à 437 km d’autonomie avec un plein d’hydrogène réalisé en seulement quelques minutes. En termes de consommation d’hydrogène, Daimler annonce une moyenne de 0,97 kg/100 km.
Quatre modes d’entrainement
A l’usage, le conducteur pourra choisir parmi quatre modes d’entrainement :
- Hybrid qui constitue un mix entre les deux énergies
- F-Cell qui priorise l’hydrogène et conserve l’énergie emmagasinée dans la batterie pour un usage ultérieur.
- Battery pour un fonctionnement uniquement à partir de l’énergie stockée dans la batterie
- Charge pour utiliser la pile à combustible comme « range extender » pour la batterie.
Quel que soit le mode utilisé, le système offre une fonctionnalité de récupération de l’énergie lors des phases de ralentissement et de freinage.
Pré-série
Produit à Brême, sur les mêmes lignes de production que le GLC à propulsion conventionnelle, le GLC F-Cell est présenté comme un produit de pré-série. Son lancement se limitera sans doute aux marchés où l’infrastructure est suffisante comme en Allemagne qui disposera d’une centaine de stations d’ici la fin de l’année prochaine et de 400 à horizon 2023 dans le cadre de son programme H² Mobility.
Sans préciser le coût du véhicule et sa disponibilité, Mercedes indique étudier différents modes de distribution dont une possibilité de location. Affaire à suivre.
Mercedes GLC F-Cell : les images
Le produit est intéressant. Mais pour ce qui est de l’hybridation, il faut pouvoir faire un max de km sur batterie, et avoir la PC comme REX. Je vous rappelle qu’il y de forte raison de se méfier des industriels de l’énergie qui veulent toujours avoir la main mise sur le prix, en plus du fait que l’hydrogène pourra faire l’objet de nombreuses spéculations boursières. Donc non seulement on se sera pas certain que l’H sera produit de façon verte, mais en plus, vous payerez toujours le maximum que le pouvoir d’achat de votre pays vous permettra, sans compter les habituelles taxes de votre gouvernement.
Clairement l’avenir pour les gros rouleurs
L’hydrogène a clairement un avenir pour les gros véhicules devant rouler longtemps et recharger très vite (cf bus à Pau).
Pour les petits véhicules la techno est encore trop chère mais l’hydrogène fait partie des solutions de stockage des énergies intermittentes que sont le solaire et l’éolien (sur de longues durées) notamment sur des sites isolés avec des infrastructures de réseaux électriques insuffisantes (cf initiative Myrte en Corse).
Les PAC vont donc s’améliorer au fil du temps et leur prix diminuer avec des rendements en amélioration, un peu comme les batteries depuis 10 ans.
Il ne faut pas opposer les 2 techno, elles sont complémentaires et peuvent très bien cohabiter.
À suivre.
On ne veut plus passer à la pompe au cotidien. Votre produit ne nous interresse plus maintenant que l’on a goûté a l’éléctrique. Quand allez vous comprendre!
Mort-né
Technologiquement ce véhicule est impressionnant. Mais bon, une usine à gaz complexe et très probablement hors de prix pour une autonomie inférieure à un modèle S voire à un modèle 3, c’est pas gagné. Alors il reste la possibilité de faire le plein « en 5 minutes » mais encore faudra-t-il déployer un réseau pan-européen de stations à hydrogène, mais là encore à quel prix sachant qu’il faudra bien que le plein amortisse le réseau et surtout durablement la production, le transport et la distribution de ce carburant. Perso je n’y crois pas. Accessoirement la prochaine génération de batteries, notamment les batteries solides, pourrait bien permettre une charge significativement plus rapide sans risque pour la batterie tuant le seul avantage de la pile à combustible.
Après peut-être que pour des camions ou des bus sur une ligne régulière, cette technologie a peut-être une chance, le jour où rouler au pétrole en pleine campagne sera interdit, mais faudrait déjà l’interdire en ville or pour le moment je ne vois pas beaucoup de gros camions électriques ni hybrides rechargeables…
Je suis curieux de connaître le prix du bestiaux, ne serait-ce que pour comparer avec une TMX .
Par ailleurs, quid de l’autonomie en mode hydrogène (en cycle EPA de préférence pour se rapprocher de la réalité), vu celle ridicule en mode élec ?
Par ailleurs, la batterie dans le compartiment moteur: combien d’étoiles aux crash tests ?
Enfin j’espère que l’hydrogène prévu dans le futur réseau allemand sera produit par hydrolyse, à partir des surplus de l’éolien .