Maserati a annoncé son engagement en Formule E à l’horizon 2023. Un retour en sport automobile qui jette un flou supplémentaire sur la stratégie de la marque.
La saison 9 de la Formule E accueillera un nouveau constructeur, alors que le règlement technique du championnat évoluera. De nouvelles voitures, plus puissantes, doivent permettre aux marques de travailler sur l’efficacité de leurs moteurs électriques.
C’est possiblement ce qui a convaincu Maserati de se lancer en Formule E, et Stellantis d’appuyer ce projet. Le géant de l’automobile y est déjà présent via sa marque DS, mais y intégrera cette nouvelle entité. Pour Maserati, c’est le retour du sport automobile au cœur de sa stratégie d’électrification.
La firme explique vouloir combiner son héritage en compétition avec la performance et la technologie, et juge que la Formule E permet cela. Maserati a en effet débuté son électrification et promet désormais que chaque futur modèle existera dans une version 100 % électrique.
La gamme électrique portera le nom de Folgore, que l’on peut traduire en français par « éclair ». Cette gamme comportera un SUV, le Grecale, une berline et un cabriolet, GranTurismo et GranCabrio, et une sportive, la MC20. Quatre modèles électriques qui pourront exploiter les technologies que Maserati développera en Formule E.
Quelle stratégie pour Maserati et Stellantis ?
La présence de Maserati en Formule E pour cette troisième génération de monoplaces est intéressante sur le plan des moteurs. En effet, ceux-ci développeront 350 kW, et cela aidera forcément le constructeur à créer des groupes motopropulseurs performants pour la route.
Mais en s’engageant en Formule E, Maserati ne pourra travailler que sur les moteurs, puisque le championnat propose des batteries standards. Et le développement des moteurs sera limité en termes d’investissements, puisque la Formule E propose un plafond budgétaire. Chaque fabricant de moteurs qui s’implique dans le championnat doit en effet respecter un plafond budgétaire de 40 millions d’euros sur deux ans.
Une somme qui est très loin de ce dont Maserati aura besoin pour passer à l’électrique pour ses voitures de route. Les avancées technologiques dues à la Formule E risquent donc d’être minimes pour le constructeur. On sait en effet que les voitures électriques obligent à dépenser des sommes astronomiques se comptant en milliards.
Il s’agit donc possiblement d’une stratégie essentiellement marketing, afin d’axer Maserati sur l’aspect sportif en priorité. Après tout, Stellantis a 14 marques à redisposer dans son organigramme et doit les promouvoir différemment.
Il reste toutefois à savoir ce que deviendra le programme de DS en Formule E. Stellantis aura deux marques dans le championnat, mais la firme française représente davantage le luxe que le sport. Son engagement en sport auto pourrait sembler de plus en plus difficile à justifier.
En somme, la F1, et même d’une certaine façon la FE, c’est has been. Les arguments « cela développe des techno pour la voiture de série » ne sont plus valables, c’est maintenant le contraire qui se passe.
Du coup, ces compétitions ne sont plus que des spectacles pour les fans avec des retombées publicitaires pour les marques. Ou pas.
Au vu de leur maigres ventes et gammes respectives DS et Maserati devraient être positionnées immédiatement en marques 100% électriques et fers de lance des VE chez Stellantis à l’instar de Polestar chez Volvo. Au lieu de ça, elles sont en train d’agoniser très lentement.
je ne sais pas répondre « quelle stratégie pour Maserati », pas plus que pour d’autres constructeurs.
Audi et BM ont arrêté, Mercedes la prochaine saison, pas de transfert technologique donc ils ne veulent pas jouer au risque de perdre, en bref de vrais sportifs qui veulent absolument dominer.
Le pire Audi et Porches souhaitent intégrer la F1 en 2026 pour de l’hybride, je n’y comprend rien !