Lorsque l’on parle mobilité durable, rares sont les sujets sur lesquels il est facile d’arriver à un consensus tant les avis et les opinions de chacun peuvent varier d’un extrême à l’autre. Heureusement, il y a quand même quelques sujets sur lesquels les avis convergent très nettement. La technologie hybride et ses vertus en fait indiscutablement partie. Tour d’horizon.
I. L’antidote contre la conduite agressive
Si l’hybride en tant que tel n’a pas à priori le pouvoir de faire changer les comportements au volant, force est de constater qu’au volant d’une voiture hybride, l’immense majorité des conducteurs tend à adopter une conduite plus douce et économe qu’au volant d’une voiture à moteur thermique qui plus est lorsqu’elle est équipée d’une boite de vitesse manuelle et d’un puissant moteur turbo diesel. Ce constat est particulièrement vrai en milieu urbain où il est difficile de circuler à allure réduite avec des voitures très mal adaptées à cet usage.
Avec l’hybride, le jeu devient tout autre : le conducteur exercé fera en sorte de solliciter le moins possible le moteur thermique pour profiter au maximum de l’agrément offert par le moteur électrique et limiter ainsi la consommation en carburant du véhicule.
II. Anticiper la route et le trafic
En dehors de la ville, ce constat reste vrai pour peu que l’on veuille exploiter pleinement le potentiel de la technologie hybride : un simple levé de pied se traduit généralement par une coupure instantanée du moteur thermique, immédiatement suivi d’une phase de régénération à la décélération. Conséquence immédiate : pour traverser les nombreux petits villages de la France aux 36 000 communes, l’hybride s’impose comme une solution bien plus recommandable que l’immense majorité des véhicules qui constituent encore aujourd’hui le parc roulant français. Le conducteur exercé se prendra alors au jeu de traverser tout ou partie des zones limitées à 50 km/h en mode zéro émission, un bon moyen de respecter les limitations de vitesse… et les autres usagers de la voirie (piétons, cyclistes, riverains…).
III. Economiser les ressources
Outre les économies de carburant, un véhicule full hybrid permet également de réaliser des économies non négligeables sur des pièces d’usure tel que les freins, les pneus, les amortisseurs, etc…
Ce constat est aussi vrai avec un véhicule thermique éco-conduit. Mais il l’est plus encore avec un véhicule hybride : la régénération en phase de décélération permet une moindre sollicitation de la pédale de frein et, pour les modèles équipés d’une boite de vitesse à variation continue (CVT), les trains roulants ne souffrent d’aucune rupture de couple à l’accélération.
En France, le nombre de véhicules hybrides en circulation, la diversité des modèles et surtout l’âge moyen de ces véhicules sont hélas peu représentatifs du parc roulant dans son ensemble pour pouvoir chiffrer précisément ces économies comparativement aux véhicules à moteur thermique.
En attendant d’avoir suffisamment de données à disposition, nombre de propriétaires de Toyota Prius vous confirmeront que rares sont les voitures capables d’engranger les kilomètres en usant aussi peu de pneumatiques, de plaquettes et disques de frein, d’amortisseurs, etc…
IV. Un bon outil pédagogique
À condition de disposer d’un ordinateur de bord aussi complet que celui d’une Prius II par exemple, un véhicule full hybrid s’avère être au quotidien un bon outil pédagogique pour mieux appréhender la gestion de l’énergie au volant d’une voiture. Grâce à des informations claires et précises, le conducteur peut à tout instant repérer le mode de fonctionnement du système hybride. Un bon moyen de constater qu’en milieu urbain notamment, un véhicule full hybrid passe une grande partie de son temps moteur thermique coupé là où une majorité de véhicules à moteur thermique continuent de consommer du carburant, même à l’arrêt.
V. Un (petit) pas vers l’électrique
C’est un fait, les pionniers et/ou adeptes du VE ont souvent été par le passé – et/ou sont toujours – des propriétaires de voitures hybrides. Sans nécessairement chercher à en tirer des conclusions hâtives, il y a quand même de bonnes raisons de penser que rouler en véhicule hybride aura contribué à les convaincre du bien fondé de la propulsion électrique.
Rien d’étonnant à cela dans la mesure où c’est d’abord et surtout l’électrique qui fait le charme et l’intérêt d’un véhicule hybride, et non le moteur à pétrole.
Etant donné le succès grandissant de l’hybride en France, et ceux malgré les freins persistants au plan fiscal, il y a de bonnes raisons de penser qu’une partie des conducteurs d’hybride aujourd’hui seront demain des conducteurs d’électrique, d’électrique à prolongateur d’autonomie ou d’hybride rechargeable. Ils le seront d’autant plus que les constructeurs vont nécessairement devoir étoffer leur gamme pour relever les défis énergétiques à venir…
Je voudrais apporter « ma pierre à l’édifice » en vous parlant de ma YARIS hybride , acheté 16687€ ( avec 4 roues complètes pneus hiver en plus ) en février 2012 . Quelques chiffres , 2 révisions à 133€ et 251 € (tous les 15000 km) , 1728 litres d’essence pour 36400 km parcours soit 4,74 l/100 km ( je tiens scrupuleusement mon tableau Xcel ) L’ordi m’indique une consommation mini de 4,2 litres , mais le plus souvent 4,8 l). A part les chiffres , le bonheur de conduire « cool » , le silence de fonctionnement sauf en accélération franche !!! .Je précise que nous habitons à la campagne , ma femme fait 50 km AR pour aller au taf sur un parcours légèrement vallonné et sinueux , très peu de ville , jamais de bouchon ;-) bref ,pas le meilleur terrain de jeu pour une hybride ! Globalement (très ) satisfait , ma femme est conquise par la boite auto .La prochaine , la même en hybride rechargeable ,si elle existe un jour .
Excellent article, dont je partage complètement le point de vu.
Par ailleurs, je rajouterais que l’avantage du full hybride aujourd’hui c’est qu’il ne nécessite pas de borne de recharge.
C’est un atout très important lorsque, comme dans mon cas, le box de garage de mon appartement ne dispose pas d’une prise électrique, et que les borne de recharge « libre service » n’existent pas (ou très peu).
Évidemment, cet élément sera un de mes critères déterminant pour mon prochain logement, mais tout le monde n’a pas la possibilité ni les moyens de changer de logement pour satisfaire son mode de mobilité.
Nous avons bien entendu tous espoir sur ce blog que des solutions collectives de grande ampleur voient le jour, mais aujourd’hui, il faut bien admettre que disposer d’une borne de recharge reste pour l’instant un choix individuel (ou à l’échelle d’une entreprise ou d’une copropriété, avec les difficulté que ça représente pour convaincre tout le monde).
Le 100% électrique ou même l’hybride plug-in ne concerne pour l’instant que des gens qui peuvent au moins recharger leur véhicule chez eux et/ou sur leur lieu de travail.
Mais la transition est en marche!
Bonjour à tous,
bonjour Guillaume,
ce qui reste sûr et certain par contre, c’est que « le temps » presse de plus en plus… on peut assimiler aussi le temps au climat… climat météo et climat des affaires étant co2rrelé ce jour de plus en plus…
http://www.express.be/joker/fr/platdujour/500-jours-pour-eviter-un-chaos-climatique.htm
notre ministre des affaires étrangères Mr Fabius nous dit « nous avons 500 jours pour éviter le chaos climatique » !!!
Il est sûr que nos amis serbes-croates qui viennent de vivre le déluge à nos portes européennes ne se posent pas ce genre de débats sans fin sur les vertus supposées de telle ou telle solution technique… pour décarbonner nos systèmes économiques en grand.
A ce propos et dans l’eco2 pas logique la plus complète, notre ministre des Finances Mr Sapin vient lui d’enterrer l’eco2 taxe ! le VE restant la meilleure eco2 taxe à ce jour et qui sert à quelque chose et qui rapporte à ses utilisateurs via les éco2nomies d’échelle engendrées, via son cercle vertueux à l’utilisation… à suivre.
Je reprend les propos de Mr Fabius sans ambiguité…
… »Et à l’adresse des députés qui chahutaient un peu à l’écoute de ses propos : « vous seriez bien mal inspirés de vous moquer de cela parce que c’est l’avenir de l’humanité qui est en jeu dans cette affaire ».
Et au même moment le patron de Ryanair annonce pour bientôt des vols longs co2urriers en avion à 10 euros… soit l’ultra low cost alors que notre seule planche de salut planétaire est l’éco2nomie, l’éco2 logique, le bon sens retrouvé, le LOW CO2ST, le LOCAL = LOW CO2… la tempérance… la décarbonisation démondialisation, la fin du « libre échange » de CO2 non consenti… la fin du no limit, du toujours plus…
Je ne comprends toujours pas la stratégie commerciale de TOYOTA qui ne propose toujours pas une voiture 100 % électrique !?
Je suis fan de la marque Toyota : j’ai encore mon minibus Lite Ace 8 places, mon monospace Previa 7 places, et donc la Zoe. Si Toyota avait proposé une voiture 100 % électrique, nous l’aurions achetée sans hésiter, plutôt que la Zoe.
Mais là, ce concept hybride avec une autonomie ridicule en traction électrique, et un moteur à essence qui pue (carburant volatile), je ne comprends pas … je n’en vois pas l’intérêt. Je regrette aussi le retrait de Toyota du championnat du monde de formule 1, après plusieurs saisons sans une seule victoire. Ils auraient du insister !! J’espère qu’ils prendront leur revanche au championnat des voitures de courses 100 % électriques, et pas hybrides, qui commencera en septembre.
PS : comme Toyota ne veut pas proposer une camionnette 100 % électrique, je vais être obligé de leur faire une infidélité et de passer chez Nissan pour le e-NV200, remplaçant tout désigné du vieux minibus Lite Ace …
Si quelqu’un de chez Hertz lit ce blog :
Ce serait très bien de proposer plus l’Auris hybride.
J’ai une Leaf et la carte Hertz Gold Plus Rewards qui va bien avec (merci Nissan ! Renaut devrait offrir ça aussi pour sa Zoé, si quelqu’un de chez Renault lit ce blog…).
Donc quand j’ai besoin, trois fois dans l’année, de faire plus de 200 bornes d’un trait, on me met à disposition une voiture (catégorie C chez Hertz, Juke, Captur, Hyundai i30, etc) mais c’est toujours une diesel alors que sur le catalogue il y a l’Auris hybride…
Oui, ce sera la prochaine étape. Pour ma part, ma prochaine voiture (dans 5-6 ans) ne sera plus une hybride classique, mais une VE (avec ou sans prolongateur selon les progrès des batteries et du nombre de bornes de recharge), mais en occasion, car je doute que le prix du neuf descende beaucoup d’ici là.
Bonsoir,
Mon témoigange en mode rapide :
Madame (qui fait beaucoup de petit trajets en ville (infirmiere)) :
Golf Boston Es de 1991 : ~11l/100.
Mi 2004, changement pour une PII de base : ~6l/100.
Revendue avec 80000km et toute ses pieces d’origine (plaquettes, pneus, etc…)
Fin 2009, changement pour une PIII Lounge Solar : ~5.5l/100. Elle approche des 79000 avec toutes ses pieces d’origine.
Moi : depuis fin 2013 : Yaris HSD de base : 5.4l/100.
J’espere une baisse de conso avec la hausse des temperatures (comme avec la Prius)…
Je confirme la consommation de 4l/100 sur la Yaris HSD (plutôt 5l/100 en hiver) d’où un bilan d’à peu près 4,5l/100 sur l’année avec notamment beaucoup de trajet urbain/périurbain.
J’ai eu l’occasion de réaliser les même trajets avec une 208 avec une motorisation d’1,2l essence 82 ch et même en éco-conduite, impossible d’aller en-dessous de 5,5l/10 (plutôt 6l/100 en général).
Bref, ma prochaine sera sûrement une Auris HSD car en plus d’être économique l’hybride est extrêmement confortable à la conduite.
Allez, je l’ai déjà dit mainte fois, mais j’aime à le répéter :
Un VEHR à la Daniel, en segment B, pour moins de 20000€ bruts, ou 16000€ net client … tout-compris !
Cela vous tente ?
Voir : http://www.largus.fr/actualite-automobile/renault-de-nouvelles-infos-sur-lhybride-low-cost-3919379.html
Presque idéal, … si Renault pousse jusqu’à 50km.
Bon week-end.
§
pour mémoire, concernant les limites énergétiques (= conso) de la techno hybride, on en a déjà parlé ici il y a peu :
https://www.automobile-propre.com/2014/01/23/technologie-les-limites-de-lhybride/
C’est sûr, l’hybridation est la bonne transition vers le tout électrique ! Mais pour atteindre une réduction de 2/3 de notre CO² en 2035, il faut sans tarder, directement passer aux hybrides plug-in, seuls à offrir une autonomie suffisante en pur électrique, essentiellement réservée à la ville, 85% du temps. Pour les 15% hors-ville, route / autoroute, un petit moteur thermique aidé par l’électrique lors des relances, suffirait à la plupart des utilisations tout en consommant peu. Bien-sûr, un VEHR à un prix abordable au début pour éviter de rentrer, encore une fois, dans les travers du VE. Puis avec les années, et la baisse des coûts du Li-ion, on pourra augmenter la part VE et diminuer celle du VH, de sorte à maintenir les prix jusqu’aux 100% VE-500km. La transition énergétique française devra aussi être accompagnée par celle des motorisations.
§
Mon essai de Yaris HSD était bien sûr en écoconduite (Madame aussi j’espère), en extra-urbain sans autoroute. Je suppute que les motorisations essence 3 cylindres dont on parle permettent d’obtenir quasi le même résultat en écocconduite, mais que par contre cela diverge en conduite sauvage, pour laquelle la boite manuelle et l’embrayage vont faire monter la conso plus vite que le système HSD.
C’est un peu comme cette xxxxx de « hybridair » qui ne permet d’économiser un peu d’énergie que quand on la gaspille copieusement (accélérer-freiner sans cesse).
Je n’ai jamais eu d’hybride et je m’interroge sur la consommation réelle et non théorique.
En adaptant une éco conduite, à combien on peut réellement descendre sur une toyota Yaris hybride par exemple ?
4L au 100km ? Plus ? Moins ?
A force de rouler en diesel (autrefois surtout) et en vélo, scoot, voiture électrique maintenant, je se sais plus trop ce qu’est une conso « raisonnable » en essence.
Pendant 3 semaines j’ai testé une Yaris HSD, très agréable à utiliser (comme un VE), et le bilan de conso à la pompe (j’ignore l’ordi de bord qui est faux sur la plupart des voitures) est d’environ 5l/100km. Est-ce vraiment moins qu’une clio/207 essence?
Il n’y a aucun doute que l’hybride est très bien sur tous les plans, sauf UN : le prix !
Excellent article, dont je partage complètement le point de vu.
Par ailleurs, je rajouterais que l’avantage du full hybride aujourd’hui c’est qu’il ne nécessite pas de borne de recharge.
C’est un atout très important lorsque, comme dans mon cas, le box de garage de mon appartement ne dispose pas d’une prise électrique, et que les borne de recharge « libre service » n’existent pas (ou très peu).
Évidemment, cet élément sera un de mes critères déterminant pour mon prochain logement, mais tout le monde n’a pas la possibilité ni les moyens de changer de logement pour satisfaire son mode de mobilité.
Nous avons bien entendu tous espoir sur ce blog que des solutions collectives de grande ampleur voient le jour, mais aujourd’hui, il faut bien admettre que disposer d’une borne de recharge reste pour l’instant un choix individuel (ou à l’échelle d’une entreprise ou d’une copropriété, avec les difficulté que ça représente pour convaincre tout le monde).
Le 100% électrique ou même l’hybride plug-in ne concerne pour l’instant que des gens qui peuvent au moins recharger leur véhicule chez eux et/ou sur leur lieu de travail.
Mais la transition est en marche!
Je me permets de confirmer après avoir parcouru près de 200 000 km sur une Prius II, je suis maintenant en Lexus GS450h et commande d’ici quelques semaines… mon premier véhicule électrique.