Le bureau français des e-fuels a révélé avoir recensé 24 projets de carburants de synthèse dans l’Hexagone. Cette organisation, qui a vu le jour dans l’été 2023, regroupe des experts, des professeurs, des chercheurs, des industriels et des financiers.
Les perspectives sont très bonnes selon la publication du bureau français des e-fuels, puisque la France abrite des projets de carburants de synthèse dans 18 départements. Ceux-ci ont le potentiel de produire 528 kTep (kilotonnes d’équivalent pétrole) d’e-fuels.
Cependant, il faudra pour cela une grande quantité d’investissements pour y parvenir. Le bureau des carburants de synthèse estime qu’il faudra possiblement 3,6 milliards d’euros pour atteindre l’objectif.
Sur ces 24 projets, sept sont déjà au niveau de développement à l’échelle industrielle. Le bureau note toutefois qu’atteindre l’objectif de production aura un impact sur le réseau électrique. En effet, il faudra entre 14 et 18 TWh d’électricité par an, soit l’équivalent de 3 % de la production française.
Cette demande vient de l’électrolyse de l’eau nécessaire pour extraire l’hydrogène. Celui-ci sert ensuite de base aux carburants de synthèse, comme l’explique Cédric de Saint-Jouan, porte-parole du bureau.
“La France a une électricité relativement bon marché et en grande quantité, on demande à ce qu’une partie soit dédiée aux e-fuels pour lancer la filière”, a-t-il précisé. “Il y a les compétences et les savoir-faire, la France n’est pas en retard, elle est juste sur la ligne de départ et tout est réuni pour que ça fonctionne.”
Bien évidemment, avec le développement de la voiture électrique, la quantité d’électricité nécessaire pour tous les projets automobiles sera délicate à mobiliser.
Une nouvelle industrie mondiale
Dans le monde, on recense plus de 500 projets d’e-fuels produits à partir d’hydrogène. Parmi ceux-ci, 77 ont une capacité de production supérieure à 200 kTep. Et au sein de ces 77 projets, une dizaine sont en phase finale d’investissements pour se lancer.
Parmi ces différentes entreprises, on trouve plusieurs types de produits. Certaines fabriquent de l’ammoniac de synthèse, qui a le potentiel de devenir un carburant marin. L’e-kérosène pourrait quant à lui servir dans l’aviation, tandis que l’e-methanol aurait lui aussi du potentiel sur les transports marins.
“Là où les projets sont le plus nombreux est là où le prix de l’électricité est le plus bas”, a déclaré Charlotte de Lorgeril. Également porte-parole du bureau des e-fuels, elle fait partie du cabinet Sia Partners. Ses recherches ont montré que les pays du sud sont majoritaires dans ces projets, grâce justement au prix de l’électricité.
Bien-sûr, il faudrait tout lire avant de déclarer à l’arnaque …
L’arnaque du siècle. S’il y a du feu, il y a de la fumée. N’importe se qu’on brule, se sera nocif. En plus si s’est comme les carburants synthétiques qu’on utilise déjà depuis plusieurs années, pour les voitures de course, c’est très cancérigène, demander seulement au gens d’ ELF ou TOTAL. Si l’état paye déjà 78 Euro le kWh au firmes des aioliennes, pour qu’ils puissent vendre l’électricité a environs 0.30 Euro / KWh au consommateur, maintenant l’état paye 2630 Euro / litre de subventions afin que ce carburant puisse être vendu a 2 Euro / litre à la pompe. Chaque 10 litre d’essence synthétique que vous achetez l’état paye avec votre argent le prix d’une voiture aux firmes pétrolières, soit 26300 Euro. Vous parlez de vider les caisses, il n’y pas mieux. Avec cet argent ils payent les politiciens et les journalistes afin de faire de la propagande anti-VE. Mais ses scandaleuses subventions, c’est nous tous qui le payons sous d’autres formes de taxes.
Les carburants de synthèse, c’est la chaloupe (quand le paquebot coule) de l’oligarchie pétro-gazière. Quitte à utiliser de l’électricité autant le faire dans une machine tournante à flux contrôlé (rendement mini 80% : machines asynchrones et maxi 95% : machines synchrones à aimants permanents ) plutôt que d’injecter un hydrocarbure (de synthèse donc) dans une machine thermique dont le rendement (cycle de CARNOT) sera mini 35% (allumage commandé) et maxi 45% (auto-inflammation). L’exercice 2022 d’ENEDIS a démontré que la France est loin d’être certaine, tous les ans, d’être excédentaire avec un nominal à 445GWh (en baisse de 15% par rapport à 2021). Pour se lancer sur des programmes ambitieux (H2 d’électrolyse, Kérozène de synthèse, CH4(GNC) de synthèse…) il faudrait être sur de dépasser 500GWh chaque année (et de façon pilotable, car rappelons qu’un éolienne c’est au mieux 2500h de production par an (8760h) et que le flux solaire évolue entre mini 17kWh/m2 en décembre et max 166kWh/m2 en juin et c’est d’ailleurs là le fond du problème avec les ENR).
A quel moment les règles de l’énergie vont-elles être dictées par l’efficience et la pollution induite (directe et indirecte) et bornées par des lois ? Efficience : Capacité d’un individu ou d’un système de travail d’obtenir de bonnes performances dans un type de tâche donné.
Où se placent ces carburants de synthèse par rapport à tout ce qui existe aujourd’hui ?
Pourquoi insister autant sur des moteurs à combustion interne qui ont un rendement d’un autre âge ? C’est autant performant que chauffer un logement les fenêtres ouvertes.
Quand allons nous comprendre que le modèle de la voiture individuelle à outrance nous envoie dans le mur ? Privilégions les transports en commun.
J’essaie de comprendre :
On veut faire rouler 35 millions autos thermiques avec 16TWh d’électricité et toutnolein d’autres choses qui coûtent aussi….
Alors que si elles sont électriques elles ne consommeraient qu’environ 70 GWh…
Donc grâce au carburant de synthèse on peut consommer 800 fois plus d’électricité !
Merci pour la démonstration de l’obstination.
A ce tarif là, j’espère que le chauffage des maisons au mazout est gratuit ;-)
Polluer où manger il faudra choisir je préfère manger. La chute de la production alimentaire est énorme dans le monde. Mais aussi en France.
Je ne comprends pas cet acharnement à décrier les carburants alternatifs par certains, ici. Comme s’ils avaient peur que cet eFuel allait faire de l’ombre aux BEV. Non, ils ne seront pas en concurrence, mais plutôt en suppléments pour remplacer le fossile petit-à-petit, il n’y a pas de quoi vociférer sur son utilité.
Et là il y en a certainement qui vont se dire chouette, je vais pouvoir continuer à rouler en thermique.
Ok, après qu’on aura remplacé tout le kérosène des avions, tout le fuel lourd des bateaux, tout le gasoil des camions, engins industriels et agricoles, etc.
En 2200, peut être.
C’est beau de rêver.
Qu’ils continuent à vouloir se faire tondre aux stations service avec leurs carburants, on en sera plus tranquille avec nos piles 👍
Utiliser de l’électricité pour fabriquer un carburant alors qu’elle pourrait servir directement à se déplacer, c’est comme cultiver des plantes destinées à nourrir du bétail : niveau bilan écologique, c’est n’importe quoi.
Les fanatiques anti électrique comme DME en direct doivent faire des bonds de joie!
C’est une très mauvaise nouvelle !
Carburants de synthèse ou non il leur faudra toujours un comburant et ce comburant est l’air que l’on respire.
Il convient de rappeler que le rapport stœchiométrique est de 14,7 fois plus de comburant pour l’essence et 14,5 fois plus pour le gasoil. Ce qui veut dire qu’à chaque fois qu’un moteur boit un litre de carburant, il nous retire presque 15 litres du bon air qui nous est indispensable pour simplement vivre.
Ce bon air est brûlé pour être transformé en Co2 qui asphyxie la planète… double peine !!!
Carburants de synthèse ou non ils entreront toujours en compétition avec le vivant qui a besoin d’oxygène.
De synthèse ou non, les drogues restent des drogues, c’est pareil pour les carburants; De synthèse ou non ils restent des carburants et les appeler “carburants verts” est une insulte pour l’humanité.
On sacrifie donc le vivant pour l’économie, pour le pognon, pour les actionnaires des compagnies pétrolières.
En plus de ça ils demandent à utiliser l’électricité qu’on a eu tant de peine à produire décarbonée pour arriver à leurs fins. Ils pourraient aussi demander des fonds publics pendant qu’ils y sont… non ?
L’humain et le vivant ont besoin de deux ressources fondamentales pour vivre: l’air et l’eau.
Le business porte atteinte à ces ressources. Pour le pognon on demande à toujours polluer plus d’eau et polluer plus d’air.
Il est temps que ça cesse et que soient interdites ces pratiques.
La maison brûle et on jette du carburant sur le feu !!!
Effectivement, les carburants alternatifs ont le vent en poupe. Entre les biocarburants et ceux de synthèse, la filière semble prendre une voie prometteuse. Cependant à terme, le capacitaire ne pourra remplacer qu’une petite partie des besoins en carburant liquide. Surtout qu’il ne faudra compter que sur les surplus EnR et le recyclage du carbone, pour rendre cet eFuel quasi neutre écologiquement. Surtout que la conversion ne semble pas trop mauvaise, car 528kTep valent 6.14TWh soit apparemment, un rendement moyen d’environ 38%. Qui peut encore s’améliorer vers les 57% grâce à l’aide de petits fours solaires à concentration, pouvant porter les rendements des électrolyseurs (dits à haute-température), proches des 90%. Grande espérance pour cette filière.
Des investissements récents, dites nous en plus ?