Le ministre des Finances allemand s’est opposé à un bannissement total du thermique en Europe en 2035.

Début juin, le Parlement européen a voté la fin de la vente de voitures neuves à moteur thermique dès 2035. La proposition de députés de droite de réduire les émissions de 90 % d’ici à cette date, qui laissait donc une petite place à l’hybridation, n’a pas été retenue. Mais la partie est loin d’être gagnée pour les partisans du tout électrique. La mesure doit maintenant être validée par l’ensemble des 27 pays membres.

Et des voix dissonantes commencent à se faire entendre, et pas des moindres. Ainsi, le ministre des Finances allemand, Christian Lindner, a laissé entendre que son pays ne serait pas d’accord avec une interdiction totale du thermique en 2035. Lors d’un échange avec l’association « BDI », qui représente plus de 100 000 entreprises d’outre-Rhin, il a indiqué que ce n’était pas une bonne idée, qu’il y avait encore de la place pour le thermique. Il a notamment défendu les carburants de synthèse.

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La déclaration a sûrement pour but de rassurer la puissante industrie automobile allemande, particulièrement les équipementiers, qui s’inquiètent des conséquences d’une bascule aussi rapide vers le tout électrique. Il y a bien sûr un sentiment semblable en France. Chez nous, « La Plateforme Automobile », qui représente l’industrie auto tricolore, estime que jusqu’à 100 000 emplois pourraient être détruits dans l’Hexagone.

Surtout, Emmanuel Macron et Bruno Le Maire s’étaient montrés favorables à un sursis pour l’hybride. Luca de Meo, directeur général de Renault, l’espérait aussi pour permettre une transition plus douce à Dacia. Le tout électrique en 2035, ce n’est donc pas encore gagné !