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Si l’objectif de mettre fin au thermique en 2035 venait à être remis en cause par les États de l’Union européenne, l’industrie automobile du Vieux continent risquerait de souffrir. En revanche, selon un récent rapport, le maintien de ce cap permettrait à l’Europe de revenir à une production de 16,8 millions de voitures par an en 2035, contre 12,9 millions en 2024. La France est bien placée pour profiter de cette dynamique.
Une nouvelle étude de Transport & Environment (T&E) a permis de montrer qu’un retour en arrière sur l’objectif de 2035 mettrait en péril l’industrie automobile. En France, la transition vers l’électrique doit permettre de sécuriser jusqu’à 25 milliards d’euros d’investissements dans la chaîne de valeur du secteur. Raffinage du lithium, production de batteries, usines de recyclage : l’écosystème industriel est en construction. Mais il ne pourra se développer pleinement sans des signaux politiques clairs.
Ce cap 100 % électrique de 2035 a également des effets sur l’emploi. Si la fin des ventes de voitures thermiques neuves entraînera une transformation des métiers de l’automobile, cette interdiction va aussi permettre la création de 220 000 emplois : 100 000 nouveaux postes dans la fabrication de batteries d’ici à 2030 et de 120 000 dans le domaine des infrastructures de recharge d’ici à 2035. Un affaiblissement de l’objectif ouvrirait la voie à des pertes nettes : jusqu’à un million d’emplois supprimés dans l’industrie.
À lire aussiSelon le scénario pessimiste de l’étude, deux tiers des investissements dans les batteries pourraient également s’évaporer. Le manque à gagner s’élèverait à 90 milliards d’euros pour l’économie européenne dont 25 milliards d’euros rien que pour la France. Le rapport souligne aussi l’importance d’une stratégie industrielle coordonnée. Il semble nécessaire de « fixer des objectifs d’électrification pour les flottes d’entreprise », « favoriser une production locale » et « accélérer le déploiement des bornes de recharge ».
Avec l’accélération de la concurrence mondiale pour la production de voitures électriques et de batteries, on sent bien que nous sommes à un moment décisif. « Le succès de l’Europe dépend de la voie choisie aujourd’hui par les responsables politiques de l’Union européenne », écrit Diane Strauss, directrice de T&E France, dans le rapport de l’ONG. Pour Chris Eron, secrétaire général d’E-Mobility Europe, « l’Europe doit rester convaincue de son objectif 2035 pour guider les investissements ».
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