Sans tambours ni trompettes, GM commence à mettre en place les moyens de son retour en Europe. Il se fera surtout sur le haut de gamme, et en électrique.
Simple hypothèse voici quelques mois, le retour de GM en Europe commence à se mettre en place. Pas d’annonce officielle du programme, mais quelques recrutements qui montrent la volonté de monter en puissance. Car c’est de cela dont il s’agit plus que d’un réel retour, puisque depuis la vente d’Opel on peut toujours acheter des Chevrolet Corvette ou quelques Cadillac. Mais ces ventes restent confidentielles et ne représentent qu’une petite poignée de voitures chaque mois.
Les nouvelles ambitions ne feront pas de GM un acteur majeur du marché européen, mais le réseau comme les ventes dépasseront le statut embryonnaire actuel. Bien sûr, le passage à l’électrique aidera le groupe américain, qui ne compte pas s’encombrer des normes Euro7 sur ses moteurs essence…
La présence de GM se fera au travers de quatre appellations : Cadillac bien entendu, Corvette toujours, probablement Hummer mais aussi Brightdrop.
Cadillac, encore et toujours
Cadillac représentera le gros de l’offensive, puisqu’en 2030, le « Standard of the world » entend en avoir fini avec les moteurs thermiques. Au-delà des Lyriq et Celestiq déjà présentées, son offre sera donc constituée de modèles des segments C à F, principalement des SUV.
Avouons-le, on peut rester dubitatif devant ce énième plan de conquête de l’Europe par Cadillac. Déjà en 1992, la Seville devait montrer à ces européens ce qu’est une vraie voiture de luxe… Dix ans plus tard vint la CTS, et rebelote encore 10 ans après avec l’ATS…
Corvette, pas Chevrolet
Aux côtés d’un Cadillac au lustre fané depuis longtemps, GM compte sur l’appellation Corvette. Le nom de Chevrolet devrait rester en arrière-plan alors que la famille de la sportive américaine commencera à accueillir d’autres modèles. À la manière de la Mustang Mach E, le nom de Corvette va en effet être utilisé par des modèles qui n’auront plus grand-chose à voir avec le coupé que l’on connaît. On attend ainsi deux modèles dans l’univers du crossover et du SUV…
Hummer et Brightdrop
Le premier outsider se nomme Hummer. GM est bien conscient que l’actuel pick-up et le SUV qui en sera bientôt dérivé sont bien trop imposants et trop lourds pour le marché européen. Cela n’empêchera pas certains de les importer à titre individuel. Mais comme ce fut le cas dans les années 2000, l’arrivée officielle se fera avec un modèle plus « raisonnable ». Avec de gros guillemets…
Le plus rafraîchissant du lot est peut-être Brightdrop. La nouvelle marque dédiée au véhicule utilitaire de GM se positionne sur le créneau de la livraison du dernier kilomètre et vend un véhicule plus un écosystème complet (alimentation en électricité, gestion de flotte, gestion des livraisons…).
Son arrivée reste à confirmer, mais la marque était présente au salon de Hanovre en septembre pour prendre la température. La découverte des engins permet aussi de tempérer l’intérêt que l’on peut leur porter en Europe, puisque les Zevo400 et Evo600 actuels sont au format américain. Pour Brightdrop un engin de livraison urbain du dernier kilomètre mesure 2,16 m de large, 2,72 m de haut et de 6,10 m à 7,32 m de long…
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Toujours le problème des volumes de production… GM annonce que son objectif de produire 400000 EV sur 2022+2023 est désormais repoussé à mi 2024.
Admettons. Ça nous ferait donc 400000/2,5 = 160 000 véhicules électriques / an.
C’est ridiculement faible comme objectif, et ce qui est étonnant c’est qu’ils annoncent qu’en 2025, ils vont passer magiquement à 1 million d’EV / an.
Souhaitons qu’ils y arrivent, mais avouez qu’on a peine à les croire vu qu’il en sont à 40000 en 2022 et annoncent 70000 en 2023 …
Alors de là à imaginer de grosses ventes en Europe…
Aucune chance de voir débarquer la Chevy Bolt version 2022 donc, qui est aux US le meilleur VE abordable face à Tesla, suite à sa baisse de prix spectaculaire et sa batterie gonflée à 66kWh suite au fiasco des incendies sur les 1eres batteries LG Chem. C’est dommage car ce VE aurait pu très bien se vendre en UE au meme tarif.Je ne parle pas de l’ancienne version Ampera-e vendu sous badge Opel avant rachat par PSA. Je parle bien de la dernière version, Bolt EUV/EV 66kWh qui marche très bien là bas. Un miracle industriel.
Quand je pense que l’Ampéra-e à l’époque avait 5 ans d’avance sur ces concurrents, rendez vous compte qu’en 2017, elle était plus performantes qu’une e-208 aujourd’hui ! le savoir faire GM était quand même autrement plus convaincant que celui de PSA.
Quand on pense à l ampera /volt…en avance sur son temps ( Trop sûrement)
Chevrolet avec son placement judicieux entre low cost et généraliste ( et de bon véhicule ) fiat l’a bien compris avec la Tipo la panda….
Et là une stratégie qui semble douteuse…
Un low cost en ve ou un cran au dessus comme le fait mg me semblerait plus adapté..
Ça ressemble à la stratégie de Renault qui veut imposer ses revival. Du lourd très cher ou du faux vieux cher, quand l’enjeu est de fournir des VE légers et abordables.
Pas d’Equinox ev !?! Ni de Bolt !?! Peuvent rester aux States, alors !!
Je n’y crois pas trop. Ils n’auront pas la patience des japonais, ni l’intelligence des chinois. GM, un coup de je viens en rebadgeant Isuzu sans réfléchir au marché ni à Opel, un coup je vends tout et je laisse tout le monde sur le careau, un coup je reviens à grand coup de trompette, pour se planter encore une fois.