Selon une étude, la voiture électrique peut faire chuter de 30 % les achats de pièces détachées.

Défi pour les constructeurs, la bascule vers la voiture électrique va aussi en être un pour les équipementiers. Selon une étude réalisée par le cabinet Roland Berger, le véhicule 100 % électrique fait baisser de 30 % les achats de pièces détachées. Selon l’étude, le chiffre d’affaires global du marché de la pièce détachée pourrait reculer de 13 à 17 % d’ici à 2040 par rapport à son niveau 2019, avant le début de la crise du Covid.

Sans surprise, l’impact concerne avant tout les organes mécaniques, le moteur électrique étant plus simple que le moteur thermique. Forcément, pour les entreprises qui dépendent de la production de boîtes de vitesses, d’échappements ou encore d’admissions d’essence, l’avenir est sombre, ce qui n’est pas le cas pour ceux qui font des phares ou des rétroviseurs.

Les voitures électriques ont déjà atteint 10 % de part de marché en Europe au dernier trimestre, et la Commission souhaite interdire la vente des véhicules thermiques en 2035. À l’échelle industrielle, c’est demain. D’autant que dès 2030, 82 % des voitures vendues seraient déjà électriques, selon le scénario le plus « rapide » de l’étude.

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Certains éléments pourraient toutefois davantage s’user sur un véhicule électrique, en raison d’un poids total plus élevé, par exemple la suspension ou les pneumatiques. La voiture électrique représente aussi d’autres opportunités d’activité, à commencer bien sûr par la batterie. Il y a également l’électronique de puissance et les pièces liées à la recharge.

Les équipementiers doivent donc transformer leur activité au plus vite pour survivre à ce grand bouleversement européen. Il en est de même pour les distributeurs des pièces détachées, qui risquent de moins vendre. Parmi les diversifications possibles pour eux, il y a la récupération et le recyclage des éléments usagés.