À l’occasion de la conférence sur les résultats trimestriels de Tesla, Elon Musk s’est exprimé sur les difficultés de production du Cybertruck. Le patron de la marque joue la carte de la transparence avec les investisseurs, tout en tentant de les rassurer. Une équation délicate avec un véhicule dont la rentabilité financière pourrait se faire attendre.
Début des livraisons en novembre ?
Si l’expression « production de l’enfer » n’a pas été prononcée dans la bouche d’Elon Musk, c’est un peu le message qu’il a tenté de faire passer aux investisseurs. Le patron de Tesla a démarré la présentation des résultats trimestriels en parlant du Cybertruck. Le pick-up 100 % électrique du constructeur américain est très attendu. Avec deux millions de pré-commandes, il pourrait même s’agir de la voiture la plus attendue de la décennie. Elon Musk le sait et la pression est énorme. Le milliardaire a annoncé que les livraisons devraient commencer en novembre.
À lire aussi La production du Tesla Cybertruck se précise : des modèles ont été aperçus entre le Texas et la CalifornieÀ ce sujet, il a voulu tempérer les attentes à l’égard de Cybertruck : « c’est un excellent produit, mais financièrement, il faudra au moins un an, voire 18 mois avant qu’il ne contribue de manière significative au flux de trésorerie. J’aimerais qu’il y ait un moyen de faire autrement, mais ce n’est que ma meilleure estimation ». Tout est dit. Il ne faut pas s’attendre à ce que le Cybertruck soit rentable avant de longs mois. C’est un pari risqué pour Elon Musk et Tesla.
L’acier inoxydable complique la production du Cybertruck
Depuis quelques années, l’entreprise se porte très bien et domine le segment de l’électrique dans le monde entier. Elon Musk a réussi à bâtir un empire mondial avec des usines sur la plupart des continents et des concessions dans de nombreux marchés. Alors pourquoi tout risquer avec le Cybertruck ? Il a lui-même avoué que « nous avons creusé notre propre tombe avec le Cybertruck ». Le problème est toujours le même : les difficultés de production.
Composé d’acier inoxydable (fourni par une entreprise européenne), le pick-up 100 % électrique demande la mise en œuvre de techniques extrêmement novatrices. La conception et le lancement de nouveaux modèles ont toujours représenté des défis de taille chez Tesla. Et d’ailleurs, selon Musk, c’est « normal lorsque vous avez un produit avec beaucoup de nouvelles technologies, ou tout nouveau programme de véhicule, mais surtout un produit aussi différent et avancé que le Cybertruck ».
À lire aussi Tesla Cybertruck : déçus du design, les ingénieurs de la marque prennent une décision radicaleAvant d’ajouter que « il y aura toujours des problèmes proportionnels au nombre de choses que nous essayons de résoudre ». Mais le patron de Tesla se veut tout de même rassurant. Il a tenu à souligner qu’il s’agit « potentiellement de notre meilleur produit ». Par le passé, Tesla a déjà connu cette situation avec la Model S et la Model 3. À chaque fois, la marque a réinventé le processus de production. Ce qui oblige à se heurter à des difficultés pendant un certain temps, mais jusqu’à maintenant, le constructeur s’en est toujours bien sorti.
Musk veut absolument un « prix cohérent » pour les clients
Tout en rappelant qu’il va falloir travailler énormément pour parvenir à « un flux de trésorerie positif à un prix cohérent et abordable pour les consommateurs ». Son prix n’est d’ailleurs toujours pas connu. Tout comme la plupart de ses caractéristiques. La marque est restée silencieuse à ce sujet alors que la plupart des analystes s’attendaient à ce que certains détails soient justement révélés à l’occasion de cette conférence trimestrielle. Il faudra probablement attendre l’événement de lancement officiel pour connaître les spécificités du Tesla Cybertruck.
Elon Musk est resté prudent sur la date exacte de commercialisation. Et encore plus sur le moment où les premiers modèles arriveront réellement dans les mains des clients. Sur les capacités de production, le patron de Tesla estime que « nous finirons par produire un quart de million de Cybertruck par an ». Mais pour atteindre une telle capacité, il faudra aussi attendre plusieurs années. Sûrement en 2025 selon Musk, six ans après la première présentation du pick-up électrique. Reste à savoir s’il prendra concrètement le dessus sur ses concurrents comme de nombreux spécialistes le pensent. Les Ford F-150 Lightning et Rivian R1T ont du souci à se faire.
Le Cybertruck est une aberration.
C’est en rien un véhicule propre.
Tesla est une entreprise qui se fout éperdument de notre planète.
À boycotter d’urgence!
Inox 6.8Kg CO2eq/Kg d’acier
Acier 2.3Kg CO2eq/Kg d’acier
L’inox est beaucoup durrable le Cybertruck devraient tennir 50ans. Donc ca devrait compenser. et l’inox pourra être très facilement recylé, le vehicule aurra toujours de la valeur…
L’orsqu’ils auront maitrisé la technique ils auront une difference par rapport au autres, c’est un investissement mais ils ne peuvent plus reculer, et ca fait avancer les technologies. Il y aura sûrement un Minitruck plus tard.
Grosse erreur le choix de l’inox? Comment réparer les coups, bosses…pas de redressage de tôle, mastic, ponçage, apprêt, peinture…
C’est même pire que ca. En comptabilité, la “trésorerie” c’est le pot où tombe l’argent qui rentre et pas le pot où tombe les bénéfices (cf. rentabilité). Donc EM, en disant “il faudra au moins un an, voire 18 mois avant une flux significatif de trésorerie“, il avoue sans le dire que les ventes et donc la commercialisation ne démarrera pas avant 2 ans.
Il a réussi (difficilement) à monter des équipes pour concevoir et fabriquer des fusées et il rame pour une voiture, çà peut étonner.
Vu le nombre de pré-commande il peut ajuster le prix à la hausse pour éviter les pertes.
250 000 par an avec un carnet de commande de 2 millions d’unités. Il n’y en aura pas pour tout le monde, en général dans ce genre d’équation, c’est le tarif qui est la valeur d’ajustement…
On est d’accord que la majorité des pré-commande ne vont pas se transformer en commande ferme mais quand même..
2 Millions de pré-commande et un objectif a terme de 250 000 unités par an, donc 8ans juste pour honorer les pré-commandes. Quand on sait qu’un constructeur traditionnel fait un fast-lift a +/- 3ans et remplace le modèle a +/- 5ans…
Même une fois la commercialisation en marche il va falloir prendre son mal en patience et attendre encore des mois, des années…
Le patron de Tesla aime bien se mettre en danger. Vu le prix probable de l’engin, il sera peut-être le premier véhicule inusable de l’histoire. Un mal pour un bien dans ce monde de la construction automobile qui a toujours besoin de se réformer.
L’acier inox pose des problèmes de production? Certes. C’est nouveau? Non! Les voitures qui voyageaient dans le futur étaient déjà en inox et existent toujours, 50 ans après.
Quand EM avec sa tête démesurée croit que tout se fait d’un claquement de (ses) doigts, bah, ce qu’il appelle l’enfer, c’est juste la réalité de l’ingénierie et de l’atelier qui lui rappellent qu’il y a des vrais métiers et des vrais savoir-faire dans la mécanique. Et que l’on ne peut pas simplement télécharger!
“L’Enfer de la production” semble plus approprié que “Production de l’Enfer” comme traduction de “Production Hell”.
Je pense à tous ces vieux trucks Chevy, Ford, Dodge,… des années 60 et 70 qui fonctionnent toujours glorieusement. Les petits enfants des acheteurs en héritent maintenant. Les châssis indépendants “en rails de chemin de fer”, les gros moteurs et les grosses transmissions, les équipements électriques de type NASA,… Finalement, leur bilan global de pollution n’est peut-être pas si mauvais.
Alors,
le Cybertruck est peut être un formidable héritier de ces anciennes merveilles, puisque que grâce à l’utilisation de l’acier inox et de l’aluminium, chaque exemplaire produit aura une très très grande durée de vie. Les batteries et motopropulseur (et autre) pourront être upgradés tous les 10 ou 15 ans.
Le concept audacieux devrait vivement réjouir les gens soucieux de leur biotope.
Bravo Tesla.
250k production max d’ici 2025-2026 eh bien c’est pas très intéressant pour la production global de tesla qui doit atteindre plusieurs millions par an dans les prochaines années. Le cyber va finalement peu contribuer aux résultats de tesla malgré le gouffre financier et toutes les ressources que ça a demander à sa conception et production. et pour son prix final de vente ça semble aussi aller dans la mauvaise direction il va surement couter bien plus cher que prévu et pas qu’un peu si on analyse les propos de Musk .
C’est clairement une epine dans le pied de Tesla. C’etait deja compliqué dès le depart cela dit, car vouloir faire un pick up (soit un des vehicules les plus polluants de la planete) avec une techno electrique a visée ecologique….ca fonctionne pas vraiment, c’est trop opposé. Quand on a fait des choses extraordinaires comme Musk on finit par penser que tout est possible cela dit. Mais meme lui a un plafond de verre. D’acier inoxydable en locurrence.