Si les  livraisons de la première voiture électrique de Porsche ne devraient commencer que fin 2019, la marque nous en dit désormais un peu plus quant à ses prix et niveaux de finitions.

Interrogée par le biais de la plateforme Twitter quant aux rumeurs liées à l’arrivée d’une version « Turbo », la marque a mis au clair sa stratégie, annonçant vouloir décliner sa sportive en trois versions : Taycan, Taycan 4s et Taycan Turbo.

Si le constructeur allemand ne détaille pas les équipements qui découleront de ces différents niveaux de finition, les appellations choisies laissent présager des variations techniques entre les modèles. Alors que la Taycan « de base » pourrait se contenter de deux roues motrices, la Taycan 4s pourrait pointer un système à transmission intégrale. Quant à la « Turbo » – véritable clin d’œil aux anciennes appellations thermiques – on l’imagine équivalente aux versions « Performance » des voitures électriques de Tesla.

Pour rappel, la Taycan devrait développer jusqu’à 600 chevaux de puissance pour un 0 à 100 km/h abattu en 3,5 secondes. Des performances réservées à la version « Turbo » ? Il faudra encore patienter pour avoir la réponse officielle…

Entre 90.000 et 130.000 dollars

En termes de prix, Porsche évoque 90.000 dollars pour la Taycan, près de 100.000 dollars pour la Taycan 4s et 130.000 dollars pour la Taycan Turbo. Des tarifs qui correspondent au marché américain. En Europe, le constructeur avait annoncé en octobre un tarif de base de l’ordre de 80.000 euros.

Disponible en pré-réservation moyennant un premier versement de 2500 dollars, la Porsche Taycan aurait déjà potentiellement écoulé sa première année de production, soit 20.000 exemplaires. Un succès qui a obligé le constructeur à revoir à la hausse les objectifs de son modèle, devenu un véritable instrument de conquête pour la marque.

« Plus de la moitié des personnes qui réservent un Taycan n’ont pas possédé ou ne possèdent pas de Porsche » note Klaus Zellmer, à la tête de Porsche en Amérique du Nord. « Généralement, lorsque nous regardons l’origine de nos clients, il s’agit habituellement de propriétaires Audi, BMW ou Mercedes. La source numéro 1 est maintenant Tesla ! » poursuit-il. Une situation sans doute propre au marché nord-américain où le constructeur californien a littéralement siphonné les ventes des marques allemandes sur le segment premium.