Bruxelles a présenté en novembre 2022 une nouvelle réforme baptisée Euro 7. Celle-ci a pour objectif de « réduire la pollution de l’air liée au transport routier », quelle que soit la motorisation des véhicules, d’ici à 2025. La France et sept autres pays européens ont exprimé ce lundi 22 mai 2023 leur opposition au texte.
Les huit pays estiment que cette nouvelle norme proposée par la Commission européenne risque de « freiner les investissements des constructeurs dans les véhicules électriques ». En effet, la réglementation Euro 7 impose de nouvelles règles sur les gaz d’échappement pour les véhicules thermiques. Si les constructeurs européens investissent et se concentrent sur cet objectif, ils pourraient perdre du terrain face aux concurrents américains et asiatiques.
Parmi les signataires, on retrouve la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie, l’Italie et donc la France. L’Allemagne, considérée de loin comme la première puissance automobile européenne, n’a pas signé le texte. Néanmoins, le pays a fait savoir que la norme Euro 7 représentait « un risque pour ses entreprises ». Sans même parler du contenu du texte, l’Allemagne estime l’échéance de 2025 intenable.
À lire aussi Voiture électrique, pourquoi l’Europe ne perd pas le nordContestée par l’industrie automobile, cette nouvelle norme européenne ne fait pas l’unanimité. Les huit gouvernements qui s’opposent au texte disent « être hostiles à toute nouvelle règle sur les gaz d’échappement (y compris de nouvelles obligations sur les conditions de tests ou de nouvelles limites d’émissions) pour les voitures et les utilitaires légers ».
Alors que les eurodéputés et les États membres de l’Union ont trouvé un accord pour mettre fin au thermique en 2035, les pays contestataires demandent à la Commission de faire preuve de raison et de pragmatisme. Adolfo Urso, le ministre italien des Entreprises, s’est réjoui que « de nombreux pays se joignent à l’Italie pour s’opposer à Bruxelles sur ce texte ». C’est peut-être le texte de trop pour une industrie automobile européenne qui emploie près de 13 millions de personnes.
De leur côté, les défenseurs de l’environnement estiment que la norme Euro 7 ne va pas assez loin pour réduire les émissions de gaz. Ils accusent même l’Union d’avoir cédé au lobbying automobile. Pour faire aboutir une nouvelle réglementation, les membres de l’Union vont devoir faire des compromis et adopter une position commune, avant de présenter un texte au Parlement européen.
L’application de cette norme est stupide, elle concerna donc uniquement les véhicules qui sont vendus à partir de l’année d’application , donc loin d’être les plus polluant du parc, c’est ridicule, je comprends la commission sur les décès du aux transports, mais ils se trompent de cible, ce sont les anciens véhicules qu’il faut sortir du parc, les 15 ans et plus.
Le soucis qu’il va se produire, c’est que comme les constructeurs ne voudront pas baisser leur marges, ce sera une nouvelle augmentation du prix des véhicules.
Ce qui va exclure les moins favorisés et donc retarder le remplacement des anciens véhicules les plus polluants.
Le Conseil de l’Union européenne ne présente pas de texte au Parlement européen : ce sont les deux législateurs européens. C’est la Commission qui présente les proposition de loi et les deux co-législateurs présentent des amendements. Le texte amendé par le Conseil de l’UE s’appelle une position commune, qui vaut mandat de négociation avec le Parlement européen pour qu’un texte commun soit voté par les deux institutions. Les Allemands ont violé les termes de la négociation sur 2035, ils doivent faire profil très bas pour rester crédibles, même sur Euro7, et la France est en pointe après les déclarations du PR…
Les transports représentent en France +/- 30% des émissions de CO2 :
routier 22% dont la moitié pour les voitures
avion 6%
maritime 1,5%
autres dont ferroviaire 0,5%
Et par ailleurs :
agriculture 20%
industrie 20%
déchets 3%
résidentiel tertiaire : 17%
énergie 10%
Total 100%
Les questions que l’on peut se poser :
En résumé pourquoi ne pas faire grand chose voire rien (avion) sur 89% des émissions ?
Oui, un vent de contestation s’élève.
Il semble que les constructeurs ne soient plus d’accord avec les dictats idéologiques de Bruxelles, qui lui ne comprend toujours pas que plus on va saigner les moteurs thermiques et plus l’invasion chinoise sera aidée par ces normes. Car comme certains sur ce site, ils ne voient que le prix du VE, sans se soucier de l’effet indirect sur notre industrie et donc l’avenir de leur progéniture. L’UE va devenir une contrée criblée de normes qui ne serviront plus, et à l’image de la Grèce, basculera vers la dépendance touristique asiatique. Surtout que l’automobile n’est pas la principale source de pollution, 18% seulement, il faut que Bruxelles se concentre plutôt sur les 82% (agriculture, industrie, chauffage, etc.) et surtout sur le transport maritime engendré par la mondialisation. Mettez plutôt des normes Euros XX sur les bateaux, cela ira plus vite pour atteindre la cible du GIEC.
Et si on obligeait les groupes de constructeurs à proposer des vrais VE ?
Des Dacia Spring un peu plus grandes et avec plus d’autonomies. Ca ne serait pas si dur à fabriquer, ça se vendrait pas centaines de milliers, on gagnerait en pollution, en autonomie vis à vis des puissances américaines et chinoises.
Bref que des avantages. Alors oui la marge serait moindre que sur des SUV haut de gamme, mais à un moment il faut arrêter d’écouter les industriels qui te disent ce qui est mieux pour eux, et écouter les scientifiques qui te disent ce qui serait mieux pour notre environnement !
La norme Euro7 est équivalente à la norme chinoise version 6B anti-pollution. Les constructeurs occidentaux vont se retrouver avec une quantité de voitures thermiques invendables même sur le marché chinois. Ça sent la fin du modèle économique de Papy. Mais le plus gros problème sera la casse sociale, norme Euro7 ou pas, chez les salariés du secteur automobile et plus particulièrement pour les sous-traitants et fournisseurs. Les politiques européens n’ont pas réussi à anticiper le changement vers le VE. Le gouvernement chinois, il y a presque deux décennies, a tout misé sur le VE, après avoir compris qu’il ne serait pas possible de rattrapper son retard sur le moteur thermique. Pendant ce temps les constructeurs occidentaux se gaussaient. Externalisation vers les pays au taux horaire minimale, avec des pièces qui font des milliers de km pour atteindre les unités d’assemblage, le plus souvent par camion, avec des rotations incessantes, et oui il ne faut pas de stock, les camions des fournisseurs déposent les conditionnements pleins et repartent avec des vides, et rebelote. Et aujourd’hui il faut 12mois pour avoir une voiture neuve selon ses choix. le modèle économique perd la boule.
le prix de la dépollution coute très cher que la voiture soit petite ou grosse => cela va encore géner plus les « pauvres » que les « riches » , donc les vieux véhicules seront gardés plus longtemps => décision contre productive
C’est la preuve qu’on arrive aux limites du moteur thermique. C’est l’aveu que c’est une technologie dépassée qu’il faut abandonner.
Sinon c’est toujours beau les beaux discours des politiques sur ce qu’il faut faire pour le climat mais dès qu’il faut passer à l’acte c’est plus compliqué hein!
OK, on abandonne Euro7 mais on met des quotas de VE obligatoires:
On aura des VE d’occasion (moins cher) sur le marché plus vite.
On obligera des salariés à rouler en VE même si ils n’en ont pas envie (et ils verront que c’est pas si mal, ça ne prend pas feu toutes les 5 minutes… etc).
On aura une visibilité qui permettra d’accélerer encore le déploiement des bornes…
Que la France refuse la norme Euro7 soit, mais alors qu’elle arrête son hypocrisie sur le malus écologique qui ne touche aucune (ou vraiment à la marge) des 10 premières voitures vendues en France… Voitures qui sont quasi unanimement issues des groupes Stellantis et Renault-Dacia, au hasard.
LOL. Ca suffit. Pendant combien de temps encore ils vont nous empoisonner et dérégler la planete. Basta. S’ils ne savent pas faire qu’ils démissionnent. Rien de les forces à investir dans Euro7, qu’ils passent direct à l’électrique, voire l’hydrogène pour les camions. Et les autres iront en train.
Si j’ai bien compris cette norme est trop « dure », et donc obligera l’industrie à investir « trop » dans la dépollution de ses moulins à pétrole et du coup elle n’aura plus les moyens de développer des VE.
J’ai l’impression qu’il y a une incohérence là-dedans, non? Cette nouvelle norme n’est-elle pas justement destinée à dissuader tous nouveaux investissements dans le pétrole?
Au moment où il faut accélérer sur l’électrique (et donc ne plus avoir besoin en fait de cette norme), ils disent qu’il faut ralentir pour pouvoir continuer à faire des moteurs teuf teuf « seulement » euro6 parce que c’est ce qu’on sait faire le mieux.
Une transition rapide n’est pas facile c’est sûr. Surtout lorsqu’on s’y prend trop tard!