Plus de doute sur les ambitions de la Chine en matière de véhicules électriques. Le gouvernement a récemment annoncé vouloir mettre 520 milliards de yens supplémentaires (66 milliards d’euros) pour accélérer la vente de voitures propres.
Dans le cadre de ce plan, les voitures électriques, hybrides rechargeables et celles fonctionnant à l’hydrogène sont concernées. Xu Hongcai, vice-ministre des Finances en Chine, a indiqué que l’exonération de la taxe d’achat sur les véhicules propres serait prolongée au moins jusqu’à fin 2027.
66 milliards d’euros pour stimuler les ventes en Chine
En 2024 et 2025, les acheteurs seront totalement exonérés de la taxe d’achat de 10 %. Ensuite, en 2026 et 2027, cette taxe sera exonérée à hauteur de 50 %. Un nouveau paquet plafonné à 30 000 yuans (3 800 euros) par véhicule. Une aide qui devrait permettre au pays d’atteindre ses objectifs.
En 2022, les ventes de voitures électriques et hybrides représentaient plus du quart des véhicules écoulés en Chine. Un niveau jamais atteint selon la Fédération chinoise des constructeurs de voitures individuelles (CPCA). Sans surprise, ce nouveau plan pour soutenir le marché des véhicules électriques a été pensé pour stimuler la croissance des modèles produits par les constructeurs chinois.
À lire aussi La Chine a déjà produit 20 millions d’électriques et hybrides rechargeablesAu passage, cette nouvelle mesure est la plus importante jamais prise par le gouvernement chinois pour soutenir les véhicules propres. Ce prolongement des aides n’est pas anodin. En début d’année, les ventes sur le plus grand marché automobile au monde ont suscité des inquiétudes. La demande était en baisse sur le marché intérieur.
Les constructeurs ont rapidement baissé leurs prix, à l’instar de Tesla qui a passé la Model 3 à 229 900 yuans, soit un peu moins de 32 000 euros, pour stimuler ses ventes. D’autres ont suivi le mouvement et cela a permis de relancer le marché. Le gouvernement a donc emboîté le pas aux constructeurs avec le prolongement de l’exonération fiscale.
Introduits pour la première fois en 2014, les allègements fiscaux visent à encourager les consommateurs chinois à choisir des véhicules propres plutôt que des véhicules thermiques. Une stratégie qui s’est avérée payante au fil des années. La Chine est aujourd’hui le plus grand marché automobile au monde et celui sur lequel le plus de véhicules électriques s’écoulent.
Juste pour info : le yen est la monnaie du Japon. En Chine, on paye en yuans.
Une taxe sur l’achat des voitures dont les VE sont exemptés ? Ça m’a l’air bien plus efficace que la prime gouvernementale, pour faire basculer les acheteurs vers l’électrique.
« Une stratégie qui s’est avérée payante au fil des années. La Chine est aujourd’hui le plus grand marché automobile au monde et celui sur lequel le plus de véhicules électriques s’écoulent. »
Il faudra que vraiment que le pouvoir publique francais sache une chose. Il ne faut pas faire des plans sur le court terme car lorsqu’un groupe investit des milliards de dollars en électrique, ce n’est pas des investissements qui sont fait pour 2 ans de subventions. Il faut une visibilité à longue terme.
Concrètement, il faut que l’état proposer des aides clair, étalés sur au moins 5 ans, pour que des groupes comme Renault ou Stellantis fassent les investissements nécessaire.
Et pendant ce temps, notre inénarrable Bruno Le Maire demande -sans résultat- à M. Stellantis de bien vouloir fabriquer la 208 en France…
Et devinez qui va trinquer au final.
En Europe ils ne font rien pour protéger les industries automobiles Européenne (taxes d’imports).
On va finir comme en Angleterre avec plus rien à produire, On fera que du service, de la bière et manger de la gelé.
Les Chinois font tout ce qu’il faut pour avoir une industrie auto d’avenir (électrique) forte, qui permettra très rapidement à leurs constructeurs , non seulement de dominer les autres qui n’auront pas investi ( en étant devenu eux performants) , mais de vendre à prix cassé ailleurs (surtout en Europe), car ayant amorti chez eux.
Les Ricains, dans le même temps, voyant le danger, établissent des règles protectionnistes, imposant la fabrication locale…
Et nous en Europe, sous prétexte que les Allemands vendent leurs machines outils en Chine, et avec nos commissaires Européens ne veulent pas de monopoles européens ( comme pourtant le airbus démontre l’intérêt), on ouvre grand nos portes en n’imposant rien à nos industriels, malgré des subventions publiques …
Il ne faudra pas venir se plaindre des conséquences, pourtant bien prévisibles !!!