Ça se complique pour le moteur Diesel. Après les accusations de l’OMS, c’est au tour de plusieurs personnalités politiques françaises de tirer à boulet rouge sur le carburant préféré des français.
Certains d’entre eux n’hésitent pas à demander l’interdiction pour les véhicules Diesel de circuler à l’intérieur des grandes villes françaises. Faut-il s’en inquiéter ou s’en réjouir ?
Revenons-en au fait : les particules fines et les oxydes d’azote produites par les moteur Diesel seraient très nocives pour la santé. En réalité, c’est surtout la concentration excessive des véhicules Diesel dans les villes qui est aussi à l’origine de ce problème1. Ajoutez-y le fait que la moitié des véhicules Diesel en circulation ne répondent même pas à la norme Euro 4 et nous avons là un concentré de tout ce qu’il faut éviter pour pouvoir offrir aux citadins un air de bon qualité.
Mais au fait, comment en est-on arrivé là ? Faut-il montrer du doigt les constructeurs automobiles ou plutôt regarder du coté de l’Etat français ?
Pour plusieurs élus parisiens, il ne fait aucun doute que les premiers responsables de ce drame sanitaire en puissance se nomment PSA, VW, Mercedes-benz, Renault, etc… Et bien, espérons que les représentants de ces constructeurs ne tarderont pas à réagir en rappelant à ces Messieurs élus qu’en matière de fiscalité des carburants routiers, c’est en principe l’Etat qui décide, quelque soit l’influence des lobbys !
Si l’on en est là aujourd’hui, c’est d’abord et surtout la faute aux différents gouvernements en place depuis plus de 30 ans. En ayant accordé au gazole des avantages fiscaux excessifs, l’automobiliste français est devenu au fil des ans complètement dépendant au précieux fluide gras. Pire : depuis une dizaine d’année, l’afflux massif de véhicules de société sur le marché de l’occasion a pratiquement fait disparaître le peu de véhicule essence encore en circulation. Or, en France, ce qui caractérise d’abord et avant tout un véhicule de société, c’est sa motorisation : Diesel sinon rien2. Pour pouvoir récupérer la TVA, pas question de rouler à l’essence, même hybride3 ! Une aberration parmi d’autres que plusieurs spécialistes dénoncent depuis des années.
À l’heure où le gouvernement s’apprête à lancer de nouveaux chantiers pour verdir la France et préparer la transition énergétique de notre pays, n’y aurait-il pas des mesures plus urgentes à prendre pour tenter d’inverser la tendance tant qu’il est encore temps ?
Qu’on se le dise : ce n’est pas le Diesel qui est nocif, c’est l’excès de Diesel. Si interdiction il doit y avoir à l’intérieur des grands centres urbains dans le futur, c’est le moteur à explosion – essence comme Diesel – qu’il faudra bannir. Un moyen radical pour limiter la circulation automobile en ville tout en privilégiant les véhicules hybrides et électriques.
Et vous chers lecteurs, êtes-vous favorable à l’interdiction du Diesel en centre-ville ?
[polldaddy poll=6550856]
- Le gazole devrait totaliser près de 80% des ventes de carburant routiers (en volume) sur l’année 2012.
- Les véhicules de société fonctionnant à l’E85 ou au GNV offrent également des avantages fiscaux. Mais compte-tenu de l’offre très restreinte voire inexistante des constructeurs, le Diesel s’impose presque par défaut.
- Il aura fallu attendre 2011 pour que les taxis aient enfin la possibilité de récupérer la TVA + une partie de la TICPE (ex-TIPP) sur l’essence comme cela était le cas pour le gazole depuis toujours.
BOnjour à tous.
Je suis favorable à l’interdiction des diesel en ville mais seulement sous condition.
Très simple: Il existe des normes européennes. Euro 4, Euro 5 etc..Contentons nous de nous y référer plutôt que statuer OUI / NON sans justification ni discernement.
Celle à venir est Euro 6: Elle fixera les limites acceptables en terme de rejets de NOx et particules (bref de polluants)
Et bien donc toute voiture non conforme à Euro 6 à partir de sa mise en vigueur ne devrait pas pouvoir circuler dans les grandes villes. Celles qui seront conformes auront portes ouvertes.
Puis ce sera Euro 7 etc….encore plus contraignante.
Le plus grand fléau n’est pas causé par le parc de diesels neufs et dépollués mais par l’immense majorité qui n’est pas dotée des dernières technologies de dépollution.
Interdire le diesel purement et simplement c’est donc ignorer le progrès qui a conduit à créer Euro 6 et demain Euro 7 etc….
Interdire sans discerner c’est stopper le progrès technique et le renforcement des normes (deux points devenant subitement Hors Sujet). On n’évolue plus là où il y a un interdit.
C’est aussi déplacer dans nos campagnes (autorisé de s’y balader dans un poele à mazout sans FAP) le laxisme urbain et la mauvaise analyse des problématiques… Typiquement technocratique comme attitude..PAs étonnant que des politiciens la proposent !!!
A terme: Des camapgnes aussi polluées que les villes.
C’est pas de la dépollution mais de la dilution !!!
Bonjour à tous,
Je viens de prendre connaissance d’un rapport de l’ADEME concernant les particules émises par les diesels. Apparemment, et contrairement à ce que je croyais, le FAP (en tout cas celui de PSA) filtre bien toutes les particules et non seulement les plus grosses, mais les plus petites également, sauf lors de quelques circonstances.
Les dégagements de MP, même les plus fines, ne seraient alors pas supérieurs à celles des essences. Par contre, celles émises par les moteurs essence à injection directe seraient très élevées, beaucoup plus que ce je pensais également.
Reste à voir si le FAP reste aussi efficace dans le temps qu’à ses débuts, et il y a toujours le problème des NOx, en principe (mais partiellement seulement) réglé avec l’arrivée des normes Euro 6. Mais le diesel reste peu adapté pour la ville, quel que soit sa dépollution.
Lire surtout les pages 44, 70 et 71:http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?cid=96&m=3&id=35160&p1=02&p2=12&ref=17597
Qu’en penser?
Le probleme c’est pas le moteur diesel… le probleme c’est le carburant. Il faut arreter avec le diesel de l’industrie petroliere…
Le BioDiesel permet de reduire de 30 a 80% les emissions de particules (selon la temperature du carburant avant injection)
Je pense que c’est le bon moment pour allez au tout BIODIESEL. si les lobby petrolier ne font pas barrages comme d’habitude…
Les Diesel anciens sont très bruyants et cancérigènes, il faut donc les interdire sans s’apitoyer. On n’a pas le droit de donner le cancer au gens sous prétexte qu’on est pauvre et qu’on a une vieille bagnole. Il y a trop de morts de la pollution, beaucoup trop de morts.
Je pense que la bonne solution est le modèle allemand: on interdit progressivement les véhicules anciens polluants dans les villes, en fonction de leur carburant et de leur date de mise en circulation. Un système de vignettes colorées rouge jaune vert permet aux villes de définir quelles catégories elles autorisent et quelles catégories sont interdites. Ainsi les essence sans catalyseur sont interdites, et les diesel avant l’Euro 4 sont interdits dans les villes les plus restrictives.
Un calendrier la plupart du temps a été mis en place: d’abord on interdit les voitures sans vignette (avant euro 2), puis on interdit les rouges (euro 2), ensuite les jaunes (Euro 3).
Et évidemment, on semble tous d’accord, il faut rééquilibrer la fiscalité, notamment pour les entreprises avec la TVA.
Quant à la TICE, un transfert de taxe de 3 centimes (en moins sur l’essence, en plus sur le gasoil) serait déjà un grand progrès, mais il faut être conscient qu’il pénaliserait vraiment les entreprises et les constructeurs comme PSA qui continuent de croire que l’innovation est du côté du mazout (avec un hybride hdi qui a le bruit et la consommation… D’un hdi, une mauvaise boîte de vitesses en prime).
Un consensus se dessine dans cette discussion…
Il est urgent et nécessaire de réduire avant tout les avantages fiscaux sur le gazole :
1) Ré-équilibrage des taxes (TICPE) du gazole vis-à-vis de l’essence,
2) Remettre à plat le système Bonus/Malus favorisant systématiquement le diesel,
3) Possibilité pour les entreprises de défrayer tous les types de carburant,
4) Etc.
Ainsi un chauffeur de taxi pourrait enfin y gagner financièrement à rouler en hybride plutôt qu’en crasseux mazout.
Interdire n’est en effet jamais la solution idéale. Mais il serait illusoire de pouvoir compter sur le civisme ou le sens des responsabilités des gens. Les sondages l’on assez montré: la plupart des automobilistes se moquent éperdument de polluer.
Or, la situation devient critique et les morts se comptent par dizaines de milliers en Europe chaque année.
Toutefois, il serait injuste de pénaliser brutalement ceux qui ont été encouragés jusqu’à maintenant à acheter des voitures diesel, parce que nos gouvernements se sont stupidement basés sur le seul CO2 (duquel il faut bien sûr continuer à tenir compte).
Donc, il faudrait réfléchir à une interdiction progressive, par rapport à l’âge, aux résultats au CT, voire à la présence ou non du FAP, mais n’oublions pas que celui-ci ne règle le problème que des particules les plus grosses, pas celui des plus fines, les plus dangereuses pour la santé (inodores et incolores).
Pas évident à gérer…
Interdire … Interdire ….
C’est encourager qu’il fallait … !
Le débat sur le site va tourner en rond ….
Histoire de détendre l’atmosphère à défaut de le purifier …!
Prenez le temps de regarder cette vidéo …
– Les premières 3M50 sont un condensé d’une vidéo posté sur le forum du site ( 1968… la révolution du véhicule électrique …)
– à partir de 4mm12 … des ouvertures de porte en élytre … ça ne vous rappelle rien ?
– à partir de 5m55 …. l’hybride selon ….
– à partir de 7m32 … POURQUOI …
http://youtu.be/RX5qT5wslGA
Interdire est rarement une bonne solution, interdire ce que fait la majorité est plutôt stupide (notamment en terme de popularité quand on est un décideur politique), interdire ce que l’on a soi-même promu et encouragé fiscalement est carrément débile.
L’origine de ce déséquilibre national est dans la différence de taxation, utilisée et sur-utilisée par les constructeurs (qui ont orienté des milliards de R&D sur ces bases fiscales), renforcée par les primes et les mesures politiques diverses basées sur le seul CO2.
Non seulement le citoyen lambda n’y est pas prêt mais tout l’a conduit dans le sens opposé, on lui a vendu sa caisse diesel comme écologique, il a eu un bonus pour.
On parle de millions de véhicules, les envoyer à la casse pour des plus vertueuses serait un gaspillage sans nom, on a déjà détruit des tas de véhicules en état de marche à cause de ces primes, précisément sur ces arguments, certes détournés.
La seule véritable solution est de faire évoluer sur une dizaine d’années la taxation du gazole vers un renchérissement, d’alléger celle sur l’essence pour la rendre moins chère à la pompe, comme dans beaucoup de pays d’ailleurs. Beaucoup de familles ne peuvent pas du jour au lendemain vendre une voiture (devenue invendable ou quasi) pour en racheter une… même d’occase, car les occases essences ne sont pas si nombreuses aujourd’hui.
Pour les centres villes le découpage des ZAPA n’était pas stupide, il suffit de restreindre l’accès au fil du temps dans certaines zones réellement en hyper centre, faciles à contrôler et offrant de réelles alternatives (parking notamment). Mais encore une fois il faut y aller sur 10-20 ans.
Ce n’est pas satisfaisant en terme de santé publique, mais on ne peut tout simplement pas gérer arrêter un phénomène d’une telle inertie aussi vite.
Sinon juste une chose sur les ruraux et gens qui polluent en habitant loin… Il faut chasser les idées toutes faites. Un VE permet aujourd’hui sans souci de vivre à 30 bornes d’une ville, il est même possible de planter son éolienne personnelle dans sa cambrousse et de contribuer à créer l’énergie que l’on consomme. Par ailleurs la concentration forte d’humains en ville crée des environnements en très forte tension (pollution des eaux, de l’air, etc.). La pollution est surtout une affaire de dose, un urbain pollue peut-être moins mais son environnement ne peut de toutes façons pas supporter une telle densité de pollution.
« Interdire » est certainement la chose la moins intelligente à faire (mais une des plus facile, il faut le reconnaitre).
Il faut « apprendre », apprendre que faire 30km par jour avec un char à mazout c’est complétement incohérent et inefficace. Et c’est vrai que ce soit au centre-ville ou en rase campagne.
Seulement voilà, cette idée est encore trop …. (je voulais écrire « récente », et je repense au fait qu’en France on fabrique des V.E. depuis plus d’un siècle, mer.. !), « peu acceptée » on va dire.
Donc dans les mesures à prendre je verrais plutôt de la pédagogie sur les moyens de transports et leur énergies. Et cela se passe partout : à l’école, dans les entreprises, lors des leçons de conduite, dans les médias.
Il faut « expliquer » l’existence des alternatives qui sont aujourd’hui « réelles » et « pertinentes ». Mais c’est très dure vue les offres produits des principaux constructeurs actuels.
A chaque fois que je croise une 107 ou une C2 ou autre p’tite citadine qui ne ferons jamais Strasbourg-Marseille (même si elles en seraient capables) je me dis mais pourquoi il n’est pas possible d’avoir la même en électrique ?
Au delà des arguments des uns et des autres, je crois malheureusement qu’il y a une réalité toute simple qui mérite d’être rappelé : bcp de nos concitoyens ne sont malheureusement pas pas prêts. :(
N’oublions pas que les lecteurs de AP ne sont pas très représentatifs de l’automobiliste français moyen. L’étude présentée par Dynvibe concernant le VE nous l’a très bien rappelé.
Si la prise de conscience des automobilistes face aux effets néfastes du trop de voiture en ville était à la hauteur de l’attention qu’elle mérite, on n’en serait pas là. Mais faute d’information et de volonté des pouvoirs publics à AGIR, on en est là.
Quant à celles & ceux qui font le choix contraint ou délibéré d’aller habiter en pavillon au milieu de nulle part (probablement le pb n°1 lorsque l’on s’intéresse à la mobilité durable en France…), rien ne se s’oppose au fait de privilégier SYSTEMATIQUEMENT la marche à pieds ou les TC à l’approche des centres villes, là où la voiture individuelle à pétrole n’a définitivement plus sa place!
Avec ou sans enfant, les jours de grand soleil ou les jours de pluies, les lecteurs de ce blog sont certainement assez nombreux à agir déjà ainsi. Reste les autres, qui vont répondront invariablement « qu’ils n’ont pas le choix »…
Belle anecdote !
On voit bien que le problème se situe très fortement au niveau de l’état au niveau des subventions… C’est donc la qu’il faut agir !
Bravo pour le Vectrix ! C’est comment d’ailleurs ? Tu n’as pas trop de problème pour recharger ?
» 1_ Commencer déjà par une taxe identique entre le gazole et l’essence (la moyenne des deux par ex.). Le gazole augmenterait un peu et l’essence baisserait un peu, avec à la clé plus de rentrées d’argent pour les déficits de l’Etat. »
Tout à fait d’accord.
Une anecdote. Je me renseigne chez Nissan pour une Leaf de société. Aide de l’Etat 5000 €. Danger pour la revente. Obligation d’immobiliser la batterie, et. Je reçois des pubs depuis pour les Nissan Navarra ( 4×4 diesel du segment N1). Ils ont 5 places, TVA déductible, diesel, le carburant passe en frais, on peut les utiliser pour frimer en ville le soir, partir le we en famille, etc. Aide de l’Etat : 3500 € de TVA offerte (alors que c’est une 5 places) et 200 € par an de remboursement de carburant (sur 1000€), TVS gratuite, etc. Pour mon Vectrix professionnel, je n’ai rien eu. Pas un copec. Pas un centime. Rien. J’ai tout payé de ma poche.
Un jour que j’intervenais en urgence chez des clients en hyper-centre, je passe avec mon Vectrix entre les bornes qui empêchent de rentrer dans les ruelles d’une zone piétonne. Je roule au pas, en silence et sans émission. Des policiers se jettent sur moi : menace de verbalisation. Je leur explique tout. Je suis en intervention. Je donne les adresses. Rien. Tout en parlant, pendant 20 bonnes minutes, des camionnettes diesel fumantes d’artisans passent à côté de nous. Je leur dis : « je suis professionnel, vous m’arrêtez, les autres vous les laissez passer ! » Réponse : « Eux ils ont sonné à la borne ! » Je leur dis : « Très bien, je retourne sonner… » Ils l’ont mal pris et ont voulu me verbaliser. Je suis parti sans rien rajouter. Je suis rentré chercher un de nos véhicules diesel. J’ai mis 20 minutes d’embouteillage à revenir à l’hyper-centre. J’ai sonné à la borne, je suis passé, en fumant dans les ruelles, je me suis mal garé, j’ai bloqué un porche et j’ai gêné la circulation.
De cette situation ubuesque, j’ai compris qu’on travaillait vraiment quand on était dans un véhicule blanc diesel. Sinon, on n’est pas un vrai pro.
Alors, interdire les véhicules diesel en ville ? Il reste du chemin à faire.
Il est des sujets autour desquels on tourne, avant d’y entrer …
Par sujet je parle du billet en lui-même, avant que de parler du sujet du billet …
Comment dire … ???
Le problème des particules est un problème sérieux de santé publique c’est très clair.
Ce sont bien les véhicules diesel qui émettent le plus de particules, et qui plus est, les plus dangereuses qui soient.. c’est tout aussi clair
Il y’a trop de véhicules…. c’est tout aussi clair ….
Je reformule la phrase pour être sur que tout le monde me suive.
Il y a trop de véhicules en ville, ou ailleurs, que ces derniers soient diesel, essence … voir demain électrique ou hybride…
Si c’était là le fond du problème… trop de véhicules
Bien entendu le nombre des véhicules diesel serait à réduire de manière drastique … mais l’interdiction des véhicules diesel en ville relève du dogme.
La seule et unique application de l’interdiction des véhicules diesels, en ville, ne réglera pas a elle seule le problème…du nombre de véhicules en circulation
Au contraire, elle créera tellement d’incompréhensions et difficultés supplémentaires pour nombre de citoyens qu’elle facilitera la tâche des lobbys diésélistes pour la faire disparaître.
L’interdiction est une des mesures mais elle ne doit pas être la seule et unique mesure.
Il y a, cependant, urgence à agir au regard du problème de santé publique.
– Oui il faut absolument faire preuve à la fois de pédagogie pour faire (re)passer le message que le diesel n’est pas la seule et unique motorisation disponible au catalogue des constructeurs ( difficile de réaliser un essai en concession d’un véhicule qui ne soit pas un diesel … y compris chez les marques Premium)
– OUI il faut absolument aligner la fiscalité des véhicules diesels et du gasoil sur celles des véhicules essence et de l’essence
– OUI il faut absolument s’assurer que les lobbys diesel ne tentent pas de repousser la mise en application de la norme Euro6. Il est tentant pour ces derniers, dans un contexte de ventes en berne, d’expliquer et de laisser croire que le cout de « dépollution » lié à cette mise en oeuvre aura un impact fort sur les prix des véhicules … et que ce n’est pas le moment d’éloigner les consommateurs de l’automobile …
Mais il faut ABSOLUMENT traiter les problèmes qui nous ont conduit à une telle dépendance à la voiture:
– le logement: prix et qualité de vie, dans les centres urbains, qui poussent de plus en plus de monde à s’éloigner de ceux-ci chaque soir après le travail et à y revenir chaque jour
– l’absolument nécessité de disposer 2 salaires: le contexte économique et la société de consommation qui poussent les deux parents du couple à travailler et donc le plus souvent le recours à deux voitures par foyer. (je passe sous silence la voiture indispensable dans certaines régions pour les enfants qui suivent des études supérieures…)
– les transports publics: fermetures de lignes, grèves, retards, sensation d’insécurité, raréfaction de l’offre en zone rurale …. autant de points qui ne plaident pas en la faveur de l’abandon de la voiture au profit des transports collectifs
– notre industrie: l’automobile a été un des fleurons de notre industrie, c’est un peu moins vrai aujourd’hui. Cependant, une moindre « consommation » d’automobiles et ce sont des usines, des sous-traitants, des secteurs connexes, des régions, des familles qui sont touchés et à qui il faut trouver des alternatives en termes de production, d’emplois, de revenus, ….
Vouloir s’attaquer au nombre de véhicules diesels trop important dans les villes c’est SURTOUT s’attaquer au problème du nombre trop élevé de véhicule en circulation et cela nécessite, donc, de s’attaquer à de vrais problèmes de Société.
Comme l’indique Calva76 une telle interdiction sera(it) innapplicable et fera(it) les beaux jours des lobbys du Diesel.
Il est urgent:
– d’uniformiser les fiscalités,
– de promouvoir d’autres types de motorisation,
– de s’assurer du bon respect du calendrier des mise en oeuvre des prochaine normes Euro 6, 7, …
– de repositionner la mobilité dans un contexte collectif … et de cesser de l’appréhender sous son seul angle individuel, automobile produit de consommation
Encore une fois il s’agit de mon avis à Moi Personnellement Je et rien ne vous oblige à le partager.
Merci à vous d’avoir pris le temps de lire ce long, trop long monologue.
Oui en commençant, comme à Cologne, par interdire les plus polluants. Ceux qui ne répondent pas à la norme Euro 5 actuelle. Ensuite les Euro 5 et après cela dépendra de la qualité de la dépollution de la norme Euro 6, mais il faudra probablement attendre l’Euro 7 pour avoir un diesel éventuellement suffisamment propre pour rouler en ville.
Un petit complément tout de même, la taxe de circulation devra augmenter avec l’âge d’un véhicule diesel pour pénaliser sa pollution croissante. Ce qui rendra de fait inintéressant les vieux diesels de société.
A coté de cela il faut évidement arrêté de mettre plus de taxe sur l’essence que sur le diesel et même faire l’inverse, plus de taxes sur le diesel que sur l’essence. Un minimum étant l’égalité.
Soyons clair :
Inverser une situation induite par 30 ans d’une certaine politique ne va pas se faire en moins de 10 ans !
Ceci dit, à force de repousser sans cesse les échéances, le retournement sera de plus en plus brutal.
Lorsque Londres interdit quasiment le diesel pour le particulier en centre-ville (il n’y a pas de réelle interdiction mais les taxes sont hautement dissuasives), seul 30% du parc automobile Britannique est concerné.
Même chose pour la Suède (Stockholm), l’Italie (Rome, Milan) et bien sûr la Suisse ou l’Allemagne (38 villes allemandes depuis 2008).
Le Danois sont encore plus radical : 1100 ans €uros de taxes annuelle pour un diesel !
Inutile de vous dire que vous pouvez les chercher !
Ces pays susnommés ayant depuis longtemps misé sur des solutions alternatives (éthanol en Suède, GNV en Italie ou Allemagne par exemple), la transition se passe donc plus « en douceur » pour l’usager.
Chez nous par contre cela risque de faire très mal (17 millions de véhicules interdits de centre-ville) voir d’être… tout simplement inapplicable à court terme faute de solutions alternatives.
Qu’attends-t-on pour mettre en place le plus rapidement possible ces solutions alternatives (E85, GNV, GPL, électrique voir air comprimé) AVANT de taper sur le diesel ?
Il faut surtout abandonner le FAP, il est à l’origine des microparticules, plus c’est petit moins ça se voit mais mieux ça pénètre dans notre organisme …
Pour information, les véhicules essence émettent de plus en plus de particules elles aussi causé par l’injection direct essence, vivement le VE!
Non, pour moi il ne faut pas interdire (pure ségrégation !).
Il faudrait plutôt inciter à remplacer le parc diesel, par des VT essences sobres, puis par des VEx. C’est une tendance des constructeurs que l’on commence à apercevoir ! Mais encore une fois, c’est l’acheteur qui fait la demande, et lui, il ne voit que le prix au litre !
Alors comment faire ?
1_ Commencer déjà par une taxe identique entre le gazole et l’essence (la moyenne des deux par ex.). Le gazole augmenterait un peu et l’essence baisserait un peu, avec à la clé plus de rentrées d’argent pour les déficits de l’Etat.
2_ Puis petit-à-petit (annuel ou biannuel), et indépendamment des normes EURO, il faudrait alourdir les malus non plus qu’au CO², mais aux PMxx et NOx des voitures neuves vendues. Les gens vont finir par comprendre lors de leurs achats !
3_Enfin, inciter les constructeurs au développement des véhicules hybridés rechargeables, qui pour moi serait LA solution intermédiaire la plus apte à résoudre notre problème immédiat du réchauffement climatique d’ici à 2030. Puis viendront ensuite les purs électriques, quand les batteries auront gagnées en densité énergétique abordable.
§
Oui dans les villes richement dotées en alternative de transport à la VP (sauf éventuellement entre 22h et 7h du matin si cela se justifie). Ca serait déjà un bon début…
Ceci étant, la situation est tout aussi préoccupante dans bcp de petites villes de provinces (moins de 50 000 hab.) où, faute de contrainte sur les VP, le tout bagnole continue d’être la règle comme si de rien n’était, y compris en plein centre ville bloqué derrière les camions de livraison et les BOM…
Qu’on se le dise, la révolution-mobile n’est pas encore pour demain (hélas)…