Si l’Hyperloop est toujours en phase de tests dans le nord de la Vegas, le train supersonique imaginé par Elon Musk anticipe déjà son futur déploiement commercial et vient de présenter ce à quoi pourrait ressembler son réseau européen.
Les trajets présentés par la start-up californienne Hyperloop One, qui exploite l’invention imaginée par Elon Musk en 2013, sont issus d’un concours lancé par la société en mai 2016 visant à identifier les futures liaisons du système. Sur les 2600 dossiers déposés, neuf ont été retenus par la société qui s’est basée sur différents critères économiques et pratiques pour désigner les lauréats. Parmi les projets, on citera notamment un projet de liaison entre la Corse et la Sardaigne, une connexion entre le Maroc et l’Espagne ou un réseau traversant les principales villes d’Allemagne.
Pour Hyperloop One, il s’agit de faire la d’imaginer ce à quoi pourrait ressembler son futur réseau européen qui repose sur un système de capsules capables de transporter passagers et marchandises à plus de 1000 km/h dans des tubes à très basse pression. Ainsi, seules 142 minutes suffiraient pour parcourir les près de 2000 kilomètres qui séparent les principales villes allemandes.
A terme, ce futur maillage pourrait permettre de connecter plus de 75 millions de personnes dans 44 grandes villes à travers un réseau de 5000 kilomètres.
« L’Europe adopte de nouvelles idées dans le transport comme nulle autre région du monde et se positionne de manière unique pour faire un grand pas en avant avec Hyperloop » a déclaré Shervin Pishevar, co-fondateur d’Hyperloop One. Et pour ne pas se mettre à dos les autres modes de transport, et notamment le lobby du rail, il insiste sur la complémentarité avec les autres modes de transport.
Reste maintenant à Hyperloop One à convaincre les autorités des pays concernés à financer et à adopter son système… A l’international, la société a également présenté 11 trajets dédiés aux US et semble en discussion avancée avec Dubaï pour une première implantation commerciale. A noter que Hyperloop One n’est pas la seule société à exploiter l’idée d’Elon Musk. Egalement californienne, l’entreprise Hyperloop Transportation Technologies (HTT) devrait prochainement implanter son site de R&D à Francazal, dans la région de Toulouse…
En supposant « qu’Hiii-PERD-LOOUPE » arrive à être attractif et pas troop cher (c’est le transpoort maritime qui l’est le moins et de looin !) oon peut s’attendre à un changement coomplet de pratiques de transpoort.
Si le réseau arrive à être assez complet et à débit suffisant, d’avoir les VE surtout pour les trajets courts et de moyennes distances.
Mais pour moi, la population mondiale devra baisser et les villes ne pas dépasser 1 million d’habitants pour que cette planète demeure vivable (surconsommation planétaire à partir du 8 août cette année !).
Quelques remarques :
– il ne faut pas être claustrophobe : voyager dans une capsule ressemblant à un conteneur de bagage ( ceux que l’on met dans les soutes à bagage des avions), ce n’est pas possible pour tout le monde, même si le trajet est rapide.
– à 1000 km/h, les rayons de virage doivent être assez longs, ce qui impose des trajectoires assez rectilignes : si c’est facile dans les déserts ouest américains, ce l’est moins dans notre vielle Europe.
– la solution serait d’enterrer les tubes, comme les conduites de gaz qui traversent la France au milieu des champs ( les poteaux jaunes que l’on peut voir de temps en temps) : cela ne gêne pas l’exploitation des champs et forêts traversés.
– les terminaux sont assez volumineux : il sera difficile et onéreux des les implanter en centre ville. Si on compare TGV et hyperloop sur le trajet PARIS/LYON, en TGV, 2 heures de centre ville à centre ville, en hyperloop, 30 mn de trajet, plus 2 fois 30 mn de la station hyperloop en périphérie au centre ville : le gain de temps est minime sur un trajet de 500 km. Sur les trajets plus longs, en avion ou hyperloop, c’est sensiblement le même temps, d’autant plus qu’il n’est pas exclu que les voyages supersoniques ( 2 000 km/h) ou balistiques ( 5 000 km/h et plus) viennent modifier la vitesse moyenne des voyages en avion pour ces longs trajets.
Est ce que quelqu’un à une idée de comment se passerait l’embarquement.
Est-ce qu’ils ont l’intention de sortir les capsules des zones dépressurisées, et comment?
Ou de faire passer les passagers dans un sas étanche? Ce qui me parait un peu compliqué et certainement assez long comme procédure.
L’avion ! Simple, fiable, efficace, sans infrastructure, sans risque sismique. L’efficacité ne fait que s’améliorer.
Une question reste en suspens sur le type de normes qui peuvent accompagner le développement d’un moyen de transport de ce type.
Lors du développement du train ou de l’automobile, on ne disposait pas de comparatif avec des moyens existants (ou du moins pas avec la même expertise si on considère la calèche).
Aujourd’hui je ne pense pas que cela sera aussi simple. Excepté si émerge un traité TAFTA autorisant les compagnies privées à attaquer en justice des normes gênantes mises en place par un Etat pour réguler.
Un projet de liaison entre la Corse et la Sardaigne : quelle rentabilité ? Invraisemblable !
La vraie révolution est l’approche ouverte du système et son modele de développement, où chacun peut s’y essayer avec émulsion entre les équipes, comme au temps des débuts du rail et ses évolutions et expansions rapides du matériel et réseaux, mais sans être forcement privé (bcp d’ingénieurs de grosses boîtes y travaillent pendant leurs temps libres), bien loin de notre modèle monopole SNCF vieillissant en perte de vitesse. Par ex, une start Up est née suite au concours universitaire proposé par SpaceX l’an dernier avec l’équipe de l’université de Delf, arrivée 3e, qui a trouvée le soutient de la compagnie des chemins de fer néerlandaise NS. Ils viennent de lever 600k€ pour une première piste d’essais à basse vitesse. La levée suivante visera les essais à grande vitesse puis une ligne commerciale Paris-Amsterdam en 30min d’ici 2021. Bon, ok, ce n’est qu’un projet, mais quand on voit les moyens et le temps nécessaires pour créer une nouvelle LGV, si cette approche permet d’accélérer la transition vers des transports plus propres, plus rapides et moins chers donc plus attrayant, à suivre donc et à confirmer que ce n’est pas qu’un simple effet de mode passager…
Ce projet me parait fascinant !
j attend impatiemment les resultats de leurs 1ers essais.
vitesse reelle de croisiere ?
contraintes de fabrication (tube et train) ?
cout energetique ?
TGV (et ICE) vont prendre un coup de vieux ! et on va enfin pouvoir critiquer ce concept aberrant de train a grande vitesse (cout energetique au dela de 200km/h delirant) !
et reduire le dvp des CATASTROPHIQUEMENT nuisibles aeroports !!!
2 questions :
– Est-ce que trafic est à ce point dense pour connecter la Corse et la Sardaigne oO.
– La technologie basse pression n’était pas sensée pouvoir faire avancer la capsule à +/- 6000 km/h ?
Pour le détroit de Gibraltar, quelque soit la solution (aérienne, sous-marine ou souterraine (donc dans le sol sous la mer)), la géotechnique locale est plutôt tourmentée.
Des projets de tunnels ont déjà été étudiés, le dernier en date pour un tunnel ferroviaire a été abandonnée : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tunnel_de_Gibraltar
« Les principales différences entre la construction de ce tunnel et celui sous la Manche sont la profondeur de la mer et les conditions géologiques. La zone du détroit est moins stable que dans le pas de Calais et plusieurs tremblements de terre majeurs ont été recensés dans la zone du détroit. Le tunnel serait construit entre le cap Malabata près de Tanger et la pointe Paloma, près de Tarifa, 40 km à l’ouest de Gibraltar. Les dernières études géologiques menées laissent penser que le profil de tracé retenu sera celui d’un tunnel avec une profondeur maximale de 400 mètres (dont 300 mètres de hauteur d’eau) afin d’éviter les sables et les brèches. La première idée de choisir l’endroit le plus étroit du détroit fut abandonnée à cause des 900 mètres de profondeur atteints à cet endroit. Celle-ci en ferait le tunnel sous-marin le plus profond du monde, record actuellement détenu par le tunnel d’Eiksund, en Norvège, qui se situe à 264 mètres sous le niveau de la mer. »
Les indications données par wikipedia sont similaires à celles données par un de mes prof. directeur technique de l’une des deux entreprises leaders mondiaux de la précontrainte.
Quelques coquilles à corriger Mickaël ;)
« la Vegas » au lieu de Las Vegas, je pense.
« il s’agit de faire la d’imaginer… » un peu bancal