Alors que la technologie et les batteries des véhicules électriques ne cessent de progresser, l’hydrogène semble avoir de plus en plus de mal à s’imposer chez les constructeurs. Si BMW confirme timidement le lancement d’une première voiture pour 2021, Daimler lève le pied sur la pile à combustible.
Manque d’offre mais surtout de stations… les temps sont durs pour la filière hydrogène qui peine à s’imposer face à des voitures électriques en perpétuelle évolution. Avançant timidement sur la pile à combustible, BMW annonce l’arrivée d’une première voiture à hydrogène en 2021. Un modèle qui ne sera toutefois produit qu’en quantité limitée et dont la montée en puissance n’est pas prévue avant 2025, le temps que l’hydrogène se démocratise.
« Jusqu’en 2025, les coûts resteront trop élevés et l’infrastructure hydrogène trop rare pour permettre une large pénétration du marché » a commenté le patron de la marque, Harald Krueger, ajoutant que BMW investira le segment « lorsque les fondamentaux seront en place ».
Si on ne connait pas encore les détails de ce futur modèle, celui-ci devrait faire appel à certaines technologies développées par Toyota qui a pris une certaine avance avec sa Toyota Mirai. Partenaire du constructeur nippon depuis 2013, BMW a déjà présenté une déclinaison hydrogène de sa BMW Série 5 Gran Turismo.
Daimler sur la réserve
S’exprimant lors d’un congrès automobile organisé à Stuttgart, le patron de Daimler, Dieter Zetsche a indiqué que la pile à combustible ne jouerait plus un rôle central au sein du groupe. Principale justification : des avantages qui tendent à se réduire face aux performances toujours plus élevées des voitures électriques à batteries.
« Au départ, le véhicule à pile à combustible offrait une autonomie meilleure et des temps de ravitaillement plus courts par rapport aux batteries. Les technologies batteries ultramodernes réduisent toutefois cet avantage, en particulier si le prix est pris en compte. Les coûts des batteries diminuent rapidement alors que la production d’hydrogène reste très coûteuse » a justifié Dieter Zetsche.
Le constructeur a toutefois reconfirmé le lancement de la version hydrogène du GLC en série limitée entre fin 2017 et début 2018. Un modèle qui « s’adressera principalement aux flottes », a précisé Dieter Zetsche. Pour le patron du groupe allemand, si la pile à combustible reste une « solution intéressante », elle ne sera commercialement viable que si l’hydrogène est produit à grande échelle grâce aux énergies renouvelables.
Voici un débat entre passionnés sacrément animé.
Je lis pleins d’opinions ultra tranchées sur l’avenir d’une technologie par rapport à l’autre. Comme vous le savez tous très certainement, la motorisation électrique avait été enterrée voici plus d’un siècle car considérée par assez puissante, dépassée, impossible à rentabilisée, peu performantes, etc … C’était l’opinion des experts dans le contexte technologique de l’époque.
Quand je lis vos « jamais » et autres arguments, je ne peux m’empêcher de penser aux paradoxes historiques.
Bonne continuation chers passionnés
Pour Vertdemain qui voit dans « Transport Evolved » un fan club de Tesla :
https://www.youtube.com/watch?v=mfDXnsmDW4c
En tant que chercheur en IA, j’ai également toujours trouvé que se passer de LIDAR était difficile, mais pas impossible car une image stéréoscopique peut permettre également de construire une scène mais bien sûr si elle « voit » (luminosité, brouillard, caméra salle, etc.). D’un autre coté pour une voiture autonome « avec volant » (on peut rendre la main au conducteur si nécessaire) le niveau de Tesla est probablement suffisant, et permet un déploiement rapide. Pour les véhicules sans volant mais avec LIDAR ce sera pour plus tard, et Tesla sera de la partie. Reste que dans la vidéo récente sur les progrès chez Renault-Nissan ils évoquent une production dès 2020 ! La date ne me surprend pas pour ce qui est de la technologie, par contre elle me surprend s’agissant du coût d’un véhicule équipé de LIDAR en 2020, d’autant que la Leaf de la vidéo en a plusieurs :
https://www.youtube.com/watch?v=cfRqNAhAe6c&t=20s
À noter que certaines routes ne sont pas adaptées à la conduite autonome, indépendamment des progrès, simplement parce qu’on ne peut pas y rouler en respectant scrupuleusement le code, donc un véhicule autonome propre serait « bloqué », mais un système avec volant pourra repasser la main au conducteur voire simplement éviter ces portions de route de même qu’on peut demander à un GPS d’éviter les péages ou une hauteur minimale (camions), etc. Dans ces « no go zone » j’inclus le rond point de l’Étoile dans sa version actuelle car foncer dans le tas n’est pas conseillé dans le code de la route… Après ce sera peut-être l’occasion de réviser le code de la route pour le rendre plus réaliste, déjà depuis peu on a le droit de franchir une ligne blanche si c’est pour respecter les 1,5 m nécessaires pour dépasser un vélo (et ça inclut les bus, à bon entendeur salut !), évidemment si personne n’arrive en face…
Une batterie de 60 kWh, associé à une structure (et équipements) légère, avec une charge rapide à 300 kW: c’est cette configuration qui devrait satisfaire tous les véhicules particuliers. Autonomie largement suffisante.
Avec un maillage de recharge aussi dense que celui des stations essences (d’ici…. 15 ans), on sera tranquil.
L’argument du « trainer 100 kWh avec soit » n’aura plus lieu d’être. En effet, aujourd’hui, les quelques rares possesseurs de Tesla ont une chance de palier au manque d’infra grace à cette capacité de batterie surdimensionnée. Une fois que les réseaux de charges publiques seront matures, plus besoin d’intégrer autant de kWh et certainement pas besoin d’hydrogène à produire.
Pour ce qui est des véhicules de type PL, transport publiques, c’est une autre histoire.
Que pensez-vous alors de l’argument pro H:
Si 25kWh des batteries sont assez pour 90% des trajets quotidiens, pourquoi mettre 100kWh ou plus dans toutes les voitures, c’est un énorme gaspillage de ressources, et on transporte quelques centaines des kg tout le temps pour rien, quand on pourra utiliser une PAC « range extender ». Donc on utilisera une station H juste pour les longs trajets occasionnels.
C’est parfait. Adieu hydrogène pour la voiture particulière. Ce n’était pas la voie à suivre (la voie c’est indépendance énergétique via le solaire + battery / stockage). Il est clair qu’une seule voiture hypothétiquement sortie dans bien longtemps, ils n’y croient plus, et je ne serai pas surpris qu’ils annulent simplement la commercialisation d’ici à 2 ans max.
Allé BMW, on continue: GROSSE upgrade de batterie sur l’i3, on accélère sur la sortie de l’i5 et on boost les plans déjà annoncés: x3 full électrique, etc….
Courage :)
L’hydrogène ça semble beaucoup mieux que ce qu’on a actuellement avec l’électrique, qui pour rappel use de batteries lithium, cette technologie n’est pas réellement propre il faut faut le dire! Bravo à BMW j’espère que d’autres constructeurs suivront cette voie là.
L’avis de « Transport Evolved » sur le sujet :
https://www.youtube.com/watch?v=3BvD_nNVW1g
pas tendre pour la pile à combustible !
En fait, la filière hydrogène n’est pas encore au point.
Elle le sera vers 2025 … « normalement » !
Beaucoup de constructeurs attendent la réduction de coût des PAC-H², mais surtout, un réseau de production d’H² dit « vert ». Pour l’instant ce n’est pas vraiment le cas, il vient essentiellement du fossile, donc ils diffèrent la sortie de leur solution pour être éventuellement prêt le jour où !
Par-contre, ce n’est pas avant 2035 que la solution 100% batterie rechargeable en 10min sera à son apogée. Il y a donc un petit créneau ! Les traditionnels se tâtent et réfléchissent, car pour remplacer le VT, il faut un minimum de 120 à 150kWh (selon le gabarit), et comme un surcoût de plus de 5000€ n’est pas recommandé pour l’accessibilité à ces véhicules (pour Mr Lambda ++), il faut encore attendre une bonne dizaine d’années !
L’hydrogène n’est pas mort, il attend son heure …
§
BMW de plus en plus a côté de la plaque. Les retards sur le développement de l’électrique et des hybrides rechargeables avec des capacités de batteries trop faible voir la nouvelle réglementation sur les hybrides rechargeables au Canada par exemple. En plus BMW ne fait aucun effort pour vendre ses modèles branchables, c’est le moins que l’on puisse dire. Certes il ne sont pas les seule à avoir cette politique minimaliste pour répondre à la seul réglementation. Mais ils ont oublier qu’un moment il faut vendre aussi des véhicules et que le consommateur veut de moins en moins de véhicules qui pollue et qui font au bruits du siècle dernier . Et maintenant ils nous parlent H2 en 2020! Plouf Plouf chez BMW il y a un manque criant d’imagination de de réactivité voir de lucidité le monde bouge vite mais pas eux. Mercedes par contre semble plus réactif qui aurait dit cela il y a trois ans.
Tesla a un boulevard énorme devant eux avec des BMW complètement à côté de la plaque. La bourse ne se trompe pas en plebecitant le titre Tesla. Un moment où un autre les constructeurs vont morfler en bourse comme les acteurs du charbon ou du pétrole. Les actionnaires vont réagir un moment où un autre.
Il est bien trop tôt pour condamner les PAC H2 pour les poids lourds et autres engins gros consommateurs de pétrole et pour lesquels il n’y aura pas de technologie de batterie adéquate avent des dizaines d’années. Tesla pourra faire une camionnette de livraison à usage « local » (livraison en ville etc. mais elle fera difficilement le trajet intercités avec des tonnes de marchandises.
Et c’est maintenant qu’ils s’en rendent compte. Depuis des années que « on » le leur dit!
Mieux vaut tard que jamais.
Si les EnR permettent un jour de faire du H² abondant et pas cher, ce jour-là (assez lointain) les batteries seront au top. Donc toujours pas d’hydro pour les véhicules terrestres. Par contre, l’hydrogène pourra alors constituer une alternative au kérozène pour les avions, en combustion directe dans les réacteurs, sans s’encombrer d’une PAC, et afin de ne pas trop changer les technologies de motorisation.
« les coûts resteront trop élevés et l’infrastructure hydrogène trop rare »
« Les technologies batteries ultramodernes réduisent toutefois cet avantage, en particulier si le prix est pris en compte. Les coûts des batteries diminuent rapidement alors que la production d’hydrogène reste très coûteuse »
Tout est dit.
En plus en 2025 les batteries seront encore meilleures. Il ne restera plus rien à l’avantage de l’hydrogène (si toutefois on peut encore lui trouver un avantage aujourd’hui)
99% de l’hydrogène H2 est produit à partir du pétrole… cette filière n’a pas de sens d’un point de vue écologique et climatique dans les conditions actuelles
No comment …..