C’est un résultat assez inquiétant et pour le moins inattendu : en 2014, les ventes cumulées de voitures hybrides et électriques ont légèrement régressé par rapport à 2013 1. Malgré une offre constructeur qui s’est considérablement étoffée, les alternatives au tout pétrole peinent à séduire les acheteurs de voiture neuve. À qui la faute ?
I. L’éternel problème de l’offre et de la demande
Outre les difficultés persistantes liées à la fiscalité carburant et notamment celle applicable aux véhicules d’entreprise, les technologies hybride et électrique subissent de plein fouet la concurrence féroce du moteur à pétrole. C’est d’autant plus vrai que sur le marché du neuf, l’essentiel des offres promotionnelles se sont une nouvelle fois concentrées sur les modèles thermiques. A commencer bien sûr par les crossovers et autres SUV qui inondent désormais le marché français. Avec la gamme « low cost », ces véhicules sont ceux qui affichent le plus forte croissance en part de marché. Car la demande ne faiblit pas…
Pour les constructeurs automobiles et les organismes bancaires auxquels ils sont adossés, il est beaucoup plus facile de faire des offres financières canons sur des produits peu innovants qui généreront dans la durée d’importantes dépenses en entretien / maintenance que sur des produits high-tech qui se nourrissent de kWh et/ou de sans plomb…
II. L’hybride – diesel en net recul
Avec un recul de plus de 30 % des ventes, l’hybride – diesel PSA n’a pas réussi à séduire de nouveaux clients. La technologie est réservée aux véhicules haut de gamme. De plus, elle offre une économie quasi nulle à l’usage comparativement aux versions les plus économiques (exemple : 3008 Hybrid4 vs 3008 e-HDi 115). Dommage car en milieu urbain, l’Hybrid4 offre une diminution significative des rejets polluants comparativement à la concurrence.
Intrinsèquement chère, la technologie Hybrid4 entre en concurrence directe avec le premium allemand non hybride. Un créneau sur lequel la clientèle préfèrent acheter de l’image et du prestige plutôt que de la technologie made in France et de l’écologie.
Chez Toyota, le bilan est moins sévère mais en grande partie grâce à la Yaris hybride qui sauve la mise. En attendant la Prius IV, les ventes de la Prius et de la Prius + s’affichent en léger recul par rapport à 2013.
III. Les freins au changement
Parmi les raisons à l’origine de cette contre-performance, la réticence au changement. Faire le choix de rouler dans un véhicule hybride ou électrique, c’est faire le choix d’un véhicule dépourvu de boite de vitesse manuelle. En France près de 9 voitures neuves sur 10 sont encore équipées de boite de vitesse manuelle. Moins chères, les voitures équipées de boite de vitesse manuelle ont toujours la côte auprès des automobilistes. Plus surprenant, pour certains automobilistes, le fait même de devoir renoncer à une boite de vitesse manuelle constitue un frein à l’acquisition !
Autre difficulté persistante : le fait de devoir renoncer définitivement à l’installation d’un attelage remorque (excepté sur quelques rares modèles).
Pour l’électrique, les freins au changement vont bien au delà car à l’usage, un véhicule électrique remplacera rarement un modèle thermique dans 100 % des cas.
IV. 2015, l’année du sursaut ?
Certains prédisent pourtant une année 2015 record du fait, entre autre, de l’offensive allemande hybride rechargeable. En terme d’image et de perception par le public, élargissement de l’offre s’annonce très bénéfique. Au plan commercial en revanche, le succès devrait rester relativement limité à court terme compte tenu des tarifs annoncés. Surtout avec un litre de gazole qui flirte désormais autour de 1€ par litre…
Le bonus écologique, désormais réservé aux seuls véhicules hybrides et électriques suffira t-il à réorienter le choix des acheteurs de voitures neuves à la faveur de l’hybride rechargeable plutôt que du diesel ? Rendez-vous l’an prochain…
Détail :
Hy- essence (Toyota + Lexus) : 30119 (+1,5% / 2013)
Hy-diesel (PSA) : 8818 (- 32%)
Total élec : 10560 (+ 20,3% / 2013) (source AP)
Un article très intéressant! J’ai appris beaucoup de choses!
Conduire en hiver n’est pas chose facile. Les conditions peuvent changer d’un instant à l’autre, la route devenir glissante, la visibilité se réduire. Il est donc nécessaire de préparer au mieux son véhicule pour être à même de réagir vite et bien. Cet hiver, Hertz Rent2Buy, vendeur de voitures d’occasion, vous donne les clés pour éviter pannes et problèmes techniques. Après vous avoir rappelé quelques chiffres et les principales causes de panne en hiver, Hertz Rent2Buy vous donne 7 conseils essentiels pour éviter tous les tracas de l’hiver allant de la vérification de vos batteries à des astuces pour éviter le gel de vos serrures et joints de portes en passant par la meilleure assurance à contracter avant de prendre la route sur des terrains gelés. Profitez de cette check-list à partager avec vos amis et votre famille pour revoir les fondamentaux et ne pas tomber dans le piège de l’hiver!
Les voitures électriques c’est l’avenir de la planète, et pour les conducteurs.
je pense que toutes les nouvelles voitures utilisent des ampoules xénon
http://www.xenon-club.com/177-ampoule-xenon-d2s
Phénomène franco-français :
– le flop des Peugeot (- 32 %, quand même !) est l’arbre qui cache la forêt ;
– sur les autres marchés (UK, NL etc…) où Peugeot est moins présent, l’arrivée de l’Outlander a fait exploser les statistiques de ventes de PHEV ;
– enfin, le cours actuel du baril n’est pas incitatif à l’achat de PHEV.
http://www.largus.fr/actualite-automobile/la-france-championne-de-lhybride-5710384.html
part des ventes de l’hybride en europe par rapport au marché total en 2014:
france : 2,4%
royaume uni : 2,1%
espagne : 1,6%
italie : 1,5%
allemagne : 1%
Cela fait plusieurs mois que je réfléchie à m’orienter vers un modèle Hybride ou électrique… Je vais encore attendre car d’une part j’ai été très déçu par les performances réelles de la Yaris Hybride (quasiment 6l/100 en usage mixte « normal » alors qu’avec ma C3 diesel actuelle je fais moins que çà…) et pour un prix à l’achat de plus de 30% plus chère… J’ai également essayé sur plusieurs jours la Zoé, là c’est l’autonomie qui reste un peu juste, et surtout la grosse galère pour trouver des points de recharge hors de chez moi… Et puis la location de batterie reste quand même très chère… Donc j’attends…
Avec un baril à mois de 50$ pour le moment, les ventes d’hybrides même plug in et de VE vont être difficiles à augmenter en volume sauf à voir les taxes augmenter.
Pour le moment, moins de 5 cents d’augmentation au litre totalement effacés en une semaine par la baisse du baril.
le baril va rester stable à 50$ et moins durant quelques mois avant de voir un début de hausse à partir de mai / juin
seuls les acheteurs se doutant que cela ne va continuer comme cela et que le baril zt les taxes vont augmenter vont rester sur du PHEV. Les autres continueront en 100% thermique
Le secteur pèche par son optimisme béa. Sans dénigrer la pertinence technique des véhicules électrique et hybride (elle est bien là), les clients restent sur leur faim. Les phénomènes de tendances font appel à des modèles mathématiques de percolation, pour faire simple, à un moment donné, la bascule est immédiate, voir la surprise de Tesla en Chine. Les promesses mirobolantes ont trouvé leurs limites (voir BMW essence VS Prius). Tesla est le champion toutes catégories dans ce domaine, c’est la raison pour laquelle ils essuient souvent mon courroux. Vous remarquerez que ces excès sont préjudiciables au secteur et qu’ils se payent cash. L’innovation sera le nerf de la guerre, mais il faut se souvenir que la naissance de la lithium-ion c’est Sony en 1995 et que la pile alcaline il y a 50 ans. Le mouvement est en marche sur « sa » vitesse, respectons cette vitesse.
Pour l’instant le problème ce n’est pas l’absence de vitesse, corvée d’un autre âge, mais plutôt l’absence d’une berline familiale BEV+Rex, le véritable chainons manquant entre la Leaf étriquée point de vue coffre et autonomie et la Model S trop chère et de luxe. Si demain Renault sort un modèle pour remplacer la Fluence mais directement conçue électrique et doté d’un Rex comme l’i3, ils sont certain de nos pas pouvoir suivre les commandes tellement ce véhicule clé s’est maintenant fait attendre depuis au moins 20 ans.
Oui, pour l’instant l’offre hybride n’est pas techniquement et financièrement intéressante.
Voitures trop grosses, trop puissantes, trop chères, ne représentant pas le besoin de masse. Ou alors, pas assez hybridées, peu d’autonomie en pur électrique, non rechargeables, etc … Le top des ventes françaises est toujours pour le couple CLIO / 208. Proposez les en PHEV flex-fuel à moins de 15000€ net client (donc pour l’instant éligible au bonus), et vous verrez, ils ne pourront même plus assurer la demande !
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Le surcoût financier de l’HSD est (était encore plus) compensé par le bonus et l’exonération ou rduction de frais de carte grise + un entretien plus faible à moyen et long terme et une fiabilité sans faille.
Au delà de çà c’est un gain évident en moindre pollution notamment en milieu urbain. Quand on va déposer ses enfants à l’école c’est flagrant : mieux vaut être en hybride qui généralement est en mode EV que respirer les émissions des VL diesel qui même à l’arrêt polluent mortellement ! Sur un parcours urbain ou semi urbain 1/3 du temps le moteur thermique est coupé, et à l’arrêt je ne gaspille pas du pétrole inutilement.
Moi je calcule que je gagne 1 à 2L/100 en moyenne / diesel de catégorie comparable (2 l boîte auto)
« Les technologies hybride et électrique subissent de plein fouet la concurrence féroce du moteur à pétrole. »
Un moteur hybride ne fonctionne pas avec du pétrole? C’est peut-être là la raison du déclin. A quoi bon payer une voiture plus chère pour un gain relativement peu significatif s’il faut encore faire le plein de pétrole?
Les clients réfléchissent peut-être.