La remplaçante de la Nissan Micra sera commercialisée deux ans après la nouvelle Renault 5. Elle en sera pourtant très proche.

La “nouvelle” Alliance Renault-Nissan va mettre l’accent sur les projets de véhicules partagés. En Europe, cela comprend des citadines électriques. Ainsi, la nouvelle R5 va être déclinée chez Alpine mais aussi chez Nissan. Le projet était connu, il avait été annoncé début 2022. Mais il a cette fois une date de sortie : 2026.

Voilà qui surprend, car la nouvelle R5 sera lancée début 2024. Sa cousine japonaise mettra donc deux années de plus à rejoindre les concessions. Pourtant, elle en sera très proche. 80 % des éléments de la remplaçante de la Micra seront repris à la R5.

Les 20 % qui restent concernent le look. On le voit d’ailleurs sur les teasers publiés par Nissan : on reconnait la silhouette de la R5, mais la japonaise aura une poupe et une proue spécifiques. Ces parties avant et arrière auront des lignes arrondies, afin de se démarquer des formes anguleuses de la française. Il n’est donc pas question d’un simple changement de logo, comme on le voit actuellement entre Renault et Mitsubishi.

Nissan a ainsi trouvé une solution plus économique de rester sur le marché des citadines, alors qu’il pensait à la base classer la Micra sans suite. Lors de la présentation de la nouvelle organisation de l’Alliance, Ashwani Gupta, directeur de Nissan, a reconnu que ce procédé a convaincu la marque de refaire une citadine. Cette suite à la Micra lui permettra d’avoir une entrée de gamme électrique, sous les 25.000 €.

Renault est aussi gagnant. En ajoutant un modèle sur la plate-forme CMF-BEV, la marque fait baisser les coûts de développement et de production. Les véhicules seront en effet assemblés sur la même ligne, dans l’usine Renault de Douai (Nord).

Ce ne sera pas la première Micra made in France, car l’actuelle l’est déjà, à Flins. Mais comme l’a souligné auprès d’Automotive News Europe Luca de Meo, directeur général du Losange, ce projet n’a pas été un succès, car Nissan a été forcé par son allié de produire en France, alors même que la Clio a été délocalisée en Turquie ! La méthode a changé pour la suite, puisque Renault est venu vers Nissan avec le projet de R5 et lui a laissé le choix. Une opportunité que le japonais n’a donc pas laissé passer.

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