Alors que d’anciennes études faisaient état de résultats mitigés voir négatifs en ce qui concerne les émissions de CO2 sur le cycle de vie des véhicules électriques, une étude universitaire récente publiée par l’ONG Transport & Environment remet les pendules à l’heure.
Si tout le monde s’accorde pour dire que les VE n’émettent pas de gaz à effet de serre (GES) lors de leur utilisation, les opinions divergent parfois fortement lorsqu’il s’agit de tenir compte des émissions sur leur « cycle de vie ». C’est-à-dire lorsqu’on considère aussi les GES émis par la production de l’électricité utilisée (par des centrales nucléaires, thermiques ou des sources d’énergie renouvelable) mais aussi les émissions engendrées par la fabrication des voitures et de leurs batteries. A la demande de l’organisation Transport & Environment (T&O), les chercheurs de l’Université Libre (flamande) de Bruxelles (VUB) se sont récemment penchés sur les raisons de l’extrême variabilité des résultats observés dans la littérature scientifique à propos des émissions comparées des VE et thermiques.
Il apparaît que plusieurs études se basent sur des données anciennes voire erronées concernant le cycle de vie des véhicules électriques. Leurs auteurs ont par exemple sous-estimé les durées de vie des VE et de leurs batteries,. Ainsi, ils ne tiennent pas compte de la seconde vie des batteries utilisées pour le stockage de l’électricité ni de leur recyclage, rendu pourtant obligatoire par l’Europe. A l’inverse, certaines enquêtes ne considèrent pas les émissions de gaz à effet de serre (GES) sur l’ensemble du cycle de production des carburants fossiles, notamment lors de leur extraction par des méthodes très polluantes et énergivores (pétroles de schiste, sables bitumineux, forages off-shore profonds ou en régions polaires, etc.), de leur transport, leur raffinage, leur distribution, etc.
Des études sous-estiment systématiquement les consommations réelles des véhicules thermiques en se basant sur les résultats du cycle NEDC ou d’autres tests « douteux » (cf. scandale VW). A l’inverse elles surestiment les consommations d’électricité des VE, en ne tenant par exemple pas compte de la régénération d’électricité lors du freinage et de la décélération. En outre les mix de production d’électricité pris en compte pour établir les émissions de CO2 des VE ne prennent souvent pas en considération la progression rapide des énergies renouvelables partout dans le monde.
Sur base de données actuelles et réelles, les chercheurs de la V.U.B. ont refait les calculs. Dans un rapport récemment publié par T&O, ils démontrent que sur l’ensemble de leur cycle de vie, et même lorsqu’ils sont alimentés par de l’électricité produite majoritairement par des centrales au charbon très polluantes (comme en Pologne, par exemple), les véhicules électriques émettent significativement moins de CO2 que les véhicules thermiques. Alimentées par le mix de production électrique de la Belgique (pas de centrale au charbon, large part de nucléaire et montée en puissance des renouvelables), les VE émettent 65 % de CO2 en moins. En France où la part du nucléaire et de l’hydraulique est prépondérante, c’est – 80 %. Et en Suède, où les énergies renouvelables sont majoritaires, la réduction est même de 85 %. Si l’on tient compte du mix électrique moyen sur l’ensemble de l’Europe, c’est une réduction de 55 % des émissions de GES que les VE permettent d’obtenir.
Les scientifiques belges ont également extrapolé leurs résultats pour prédire les émissions des VE en 2030 et 2050 si l’UE atteint les objectifs qu’elle s’est fixés en matière de décarbonatation de la production d’électricité (grâce à la croissance des énergies renouvelables). En 2030 la réduction des émissions des VE en Europe serait de 66 % par rapport aux émissions actuelles des diesel et en 2050 de 80 %. !
Notons que l’étude s’attache aussi à quantifier les émissions des VE en fonction de la source d’électricité utilisée. Pour cela ils tiennent compte des GES émis lors de la construction des outils de production (centrales, éoliennes, panneaux solaires, …). C’est quand ils se rechargent par de l’électricité produite par des éoliennes que les VE émettent le moins de CO2 sur l’ensemble de leur cycle de vie : 30 g/km contre 210 g/km pour les véhicules diesel, soit 7 fois moins !
Un des atouts des VE est de rendre possible, dans de nombreux pays, le choix du type d’électricité utilisée. Comme on le savait déjà, les utilisateurs de véhicules électriques soucieux de réduire au mieux leur empreinte sur le climat ont tout intérêt à passer un contrat avec un fournisseur d’électricité verte. Et s’ils utilisent l’électricité produite par leurs propre installation photovoltaïque c’est tout aussi bien.
Et pendant ce temps on vide la Bolivie de son Lithium précieux et on détruis la totalité de leur écosystème….
« Alors que d’anciennes études faisaient état de résultats mitigés voir négatifs en ce qui concerne les émissions de CO2 sur le cycle de vie des véhicules électriques, »
En fait non, même pas. même la décriée étude Ademe 2012 précisait bien que « sur son cycle de vie » et « malgré un important impact à la création de la batterie » on restait vertueux , certes assez tard, à partir de 75 000 kms.
Seulement pour faire le Buzz, des gars comem Pitron on préféré lire uniquement le début de la phrase.
Je me suis cogné TOUTES les études, dont la plupart en anglais, je ne peux pas en citer une qui dise que sur un mix européen (à fortiori canadien, français, suédois…) le VE ait pu être « pire » qu’un thermique, jamais.
A-t-on une étude sur la quantité supplémentaire de déchets nucléaires du VE par rapport au VT en France ? Quelque comme + 1000% ?
pourquoi une deuxieme vie aux batteries et pas un recyclage directement ? ca coute trop cher ? on n’arrive pas a les recycler ? Donc la soluce c’est de faire des parking de batteries en de fin de vie ? et apres on fait quoi ? ya une etude ou l’on voit que ‘lon peut recycler 100% de la batterie et le cout associé ?
ok donc apparement le calcul fonctionne plus ou moins et tout est basé sur les centrales nucleaires… ouais bof..
vite vite faut defendre le Mali, on doit extraire de l’uranium…
Oui enfin, il faut vraiment tout mettre dans la balance, et ne voir que le pur thermique actuel.
Une ZOE faite en France, chargée en FR aujourd’hui, et ne circulant pas trop dans les bouchons sur 12500km/an en sera à 48gCO²/km ACV (1500kg de châssis/moteur: 27g + BAT: 13g + EDF: 8g, le tout par km). Un VT essence moderne équivalent mais plus léger, lui en sera à 150gCO²/km ACV, soit une baisse de 68%. Maintenant la même ZOE faite en Hongrie, fera là-bas qu’une baisse de 50%, et en Turquie plus que 40%. Attention donc, où est faite l’analyse ! Par-contre, si maintenant on le compare avec un petit PHEV de 1250kg en FR (85% Elect / 15% SP95) qui lui sera quasi à 52 gCO²/km (1250/1500*27+8*85%+120*15%), là, le pur VE n’apporte plus vraiment de gain si l’électricité est moins « propre ». Et même, ce PHEV polluera moins si le CO²/kWh est plus élevé (regardez vers les pays du levant …). Donc, oui et non pour les émissions de CO² selon les conditions !
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La France à 40 g/kWh ? C’te blague.
Sur les 2 derniers mois le minimum était à 51 g/kWh, le dimanche 22 octobre, et le maximum à 135 g/kWh le jeudi 9 novembre. Il n’y a qu’en été qu’on est en dessous des 50, et encore, pas tout le temps.
Et forcément la raffinerie n’a pas la possibilité d’être alimentée en EnR. 210 g/kWh c’est une raffinerie alimentée au charbon.
Bref, encore une étude avec des dés pipés.
Le combat entre thermique et électrique à lieux en ce moment et c’est normal !que direz vous au génération future ?que vous discutiez au lieux d agir comme des politicien ?le changement c’est maintenant,le réchauffement climatique est quelque chose de normal pour la terre, là on accélère le processus !le vrai problème c’est pas vos chiffres mais peut être que l on est ou que l’on sera trop nombreux sur terre !plus on sera plus on accélérera le processus ! à méditer ?et par pitier ne joué le jeux des constructeurs qui pendant que vous disputer vente des voitures thermique qui accélère le processus!
Qui peut imaginer qu’une ONG ouvertement anti diesel comme T&E dise le contraire. On se souvient avec émoi que T&E, faisant abstraction complète du poids et du volume des véhicules, expliquait récemment que les diesel produisaient plus de CO2 que les essence … car évidemment la très grande majorité des petits véhicules fonctionnent au SP alors que la majorité des SUV fonctionnement logiquement au mazout
L’ADAC/Ecotest fait le calcul WTW (Well to wheel) pour TOUS les véhicules qu’elle teste … avec évidemment le mix énergétique Allemand et là les résultats sont beaucoup plus nuancés … et cela ne tient pas compte du CO2 lié à la production des batteries. Exemples
BMW 225xe plugin hybride = en moyenne 193g de CO2 versus BMW520d = 163g …
Quant aux VE sur autoroute c’est la cata généralisée en termes d’autonomie 25kWh/100 kms pour la i3, eGolf ou leaf, 29 pour la Zoe et même 32 pour la Tesla selon l’ADAC … tout cela confirmé par les tests sévères de l’Automobile magazine selon un protocole ISO 9001 : 128 kms d’autonomie sur autoroute avec la BMW i3 94Ah, 95kms pour la Leaf 30kWh et 135 pour la Zoe 41 kWh … on imagine donc la situation un jour de grand départ : comme il faut recharger tous les 100-150kms, tout le monde se pointe au point de recharge en même temps et comme il faut au moins 30 minutes pour recharger, un bouchon gigantesque se forme … et les temps global de trajet est multiplié par 3 … l’automobile, symbole de liberté transformé en cauchemar … Alleluia …
Et combien d’uranium appauvri en plus ? Ah oui ce n’est pas grave on peut le recycler en obus à balancer sur les pays pauvres…
Le pétrole de roche mère (de schiste) est extrait en général sans un réel respect de stopper les fuites de CH4 , gaz 84 fois plus radiatif. Dit autrement, l’extraction du pétrole de schiste et du gaz en question sont fortement émetteurs de GES et les calculs de nombres d’études n’en tiennent pas compte
Les choux et les carottes des études scientifiques : « En 2030 la réduction des émissions des VE en Europe serait de 66 % par rapport aux émissions actuelles des diesel et en 2050 de 80 % »
En 1889, Les VE avaient une augmentation des émissions équivalentes de 2000% par rapport aux émissions actuelles des diesel…C’est bizarre, cela fait tout de suite moins vendeur.
Pas contre, si je prends les VE du Bhoutan, alors tous les autres pays sont beaucoup plus émetteurs de CO²
Idem, si pour la France, je compte en sus le CO² nécessaire au démantèlement à venir des centrales nucléaires (s’il est réellement possible de le faire). Moins d’émission maintenant pour plus d’émissions dans le futur proche ?
En bref, oui, le sujet est, pour le moins, complexe ;)
Le « press release » avec liens vers l’étude:
https://www.transportenvironment.org/press/electric-cars-emit-less-co2-over-their-lifetime-diesels-even-when-powered-dirtiest-electricity
J’ai même l’impression qu’aussi dans cet étude, ils ne tiennent pas compte de la seconde vie des batteries utilisées pour le stockage de l’électricité ni de leur recyclage?
Si les batteries ne perdent que 10% après 200 000 km, le cas devient encore beaucoup plus positif pour les VE!
(Tesla fait même mieux!
https://electrek.co/2016/11/01/tesla-battery-degradation/ )
On devrait vite oublier les véhicules thermiques sous peu, et même peut-être les recharges ! Vibrons propres à cette idée !
– http://sciencepost.fr/2017/12/graphene-lutter-contre-rechauffement-climatique/
Un lien vers l’étude en question ?
Tout à fait, il y a aussi le protoxyde d’azote- N2O -, 900 fois plus « actif » que le CO2 !
C’est bien mais il n’y a pas que le CO2 dans la vie, il y a aussi toutes les autres particules qui sont sois disant propres (en sortie de pot) d’après les pro VT !