La voiture électrique souffre encore de l’autonomie limitée des batteries. Une autre solution de stockage d’énergie est envisagée comme solution à ce problème : la pile à combustible hydrogène. Mais comment ça marche ?
Il n’est pas toujours évident de comprendre les nouvelles technologies et leur intérêt quand on n’est pas un ingénieur. La pile à combustible hydrogène est un concept encore mal compris par le grand public, et doit faire l’objet d’une « vulgarisation » pour que les automobilistes comprennent les enjeux de ce qui se retrouvera peut-être demain dans leur voiture.
L’ADEME propose depuis quelques jours une vidéo très simple qui répond aux questions que l’on peut se poser sur la voiture à pile à combustible hydrogène : est-ce qu’elle fait du bruit ? Est-ce qu’elle pollue ? Quelle autonomie ? Comment fait-on le plein et combien ça coûte ?
Voici quelques éléments de réponse à travers cette vidéo, à la portée de tous :
La technologie, pile à combustible est très intéressante, mais ce qui me révolte un peu c’est que l’on communique que sur un seul combustible : l’hydrogène.
Cher à extraire, et encore plus cher à produire, l’éfficacité energétique « du puit à la roue » est catastrophique.
C’est une vaste fumisterie visant encore à protéger les intérêt des groupes pétroliers, leur permettant de justifier la présence de station service.
De plus, à 30 euros d’hydrogène les 400 km, soit 7,5 euros/100 on est loin d’être « discount » face au carburant classique, et sachant que ce tarif est celui proposé dans des stations à but expérimental (donc certainement à prix coutant ou fortement détaxé pour l’occasion) il y’a fort à parier que ce sera beaucoup plus cher à l’usage que le pétrole le jour où ce sera effectivement commercialisé!
Pour moi aujourd’hui, l’alternative la plus efficace écologiquement parlant reste le stockage d’energie en batterie, libre à nous de produire l’électricité necessaire avec tout moyen le moins polluant possible. Si cette solution n’est pas moins cher tenant compte des frais d’entretien de batterie, elle restera aumoins équivalente à celle du pétrole aujourd’hui
Reste la grande question de la fin de vie et du recyclage des batteries actuelle, en ce sens, je ne suis pas convaincu que le lithium (ion/polymer/fer…etc) soit la solution la plus sûre, même si c’est celle qui offre la meilleur efficacité energétique au kilo.
Il suffit de regarder les réservoirs d’hydrogène pour se rendre compte que cette technique est plutôt adaptée pour le transport camion que pour la voiture. Les réservoirs de diesel des poids lourds on généralement déjà cette forme quasi cylindrique et une grande capacité. A ceci s’ajoute le professionnalisme des chauffeurs plus à même de manipuler un gaz qui reste plus dangereux que les combustibles classiques. Il est dommage de pousser l’usage des PAC sur les voitures qui n’y sont pas adaptés et de délaisser les camions pourtant les plus adaptés à ce type de système. Par ailleurs un camion peut amortir plus facilement l’énorme investissement de départ car il roule plus et la pile à combustible y représenterait un pourcentage moins élevée du prix total du véhicule en comparaison avec la situation disproportionnée du pourcentage du prix d’une voiture.
A part les camions, on peut aussi penser à la batellerie ou le remplacement du fioul permettrait en plus de dépolluer les fleuves et canaux.
Personnellement, j’utilise déjà depuis un an une pile à combustible au méthanol en complément de panneaux solaires.
L’inconvénient actuel, c’est qu’elle est très chère à l’achat et à l’utilisation, pour une puissance énergétique limitée à 2,2 KWh/jour.
Mais ce n’est pas encore avec ce matériel qu’on va alimenter les 25 KWh/jour d’une voiture…
http://hpics.li/b1dc564
Moi, je n’y crois pas trop au développement en masse des PACs dans nos voitures. Les problèmes actuels avec les PAC sont loin d’être résolus (c.-à-d. : coût prohibitif, distribution H² problématique, source de H² encore majoritairement fossile, risques importants sur le réservoir, etc…). Et c’est pour cela qu’elles ne se répandent pas si vite dans l’automobile. En principe elles ne se démocratiseront pas avant 2025-2030.
Je ne comprends pas cette « focalisation » sur l’hydrogène, actuellement gazeux à 700 bars. Pourquoi ne pas passer par des recherches sur la synthèse de l’hydrogène carboné sous forme liquide. Pas de problème de distribution, pas plus dangereux dans nos réservoirs et compatible avec nos motorisations actuelles.
Pour ceux que cela intéressent :
Une synthèse déjà connue depuis la guerre s’appelle « Procédé Fischer-Tropsch » à voir sur Wikipedia. Elle peut synthétiser simplement du gaz (méthane, propane, butane), puis en poussant plus loin les réactions chimiques, elle peut arriver jusqu’au carburant liquide, type essence. Cela a été fait en Allemagne dès 1940, mais cela coûtait très cher en énergie au charbon.
Depuis, les procédés ont évolués. Les techniques de synthèses avec de nouveaux catalyseurs se sont sûrement améliorées. En ajoutant une petite queue OH aux molécules gazeuses obtenues, de type C(n) H(2n+2), on obtiendrait aussi des molécules liquides à moindre coût. Cela serait très faisable pour les pétroliers, il suffirait seulement d’investir dans des usines dédiées, quitte à « relooker » les sites obsolètes de distillations en cours de fermeture, ici en France. Ce qui assurerait d’ailleurs l’avenir des pétroliers !
Sous forme liquide, c’est le meilleur carburant synthétique que l’on puisse faire en densité énergétique, surtout si le carbone est recyclé. On ferait réagir par synthèse catalytique à haute température, de l’H²O avec du CO², pour faire des molécules de type C(n) H(2n+1) – OH. On pourrait tirer l’énergie de synthèse nécessaire pour casser et réassembler ces molécules par des centrales solaires à concentration. Que du propre quoi !
Le plus simple des carburants obtenus serait le Méthanol CH3-OH, mais peu énergétique et surtout utilisé dans l’industrie chimique. Le plus connu serait l’Ethanol C2H5-OH, alcool de nos apéros ! Puis viendrait le Propanol C3H7-OH, plutôt utilisé en solvant nettoyant. Le plus optimal serait le C4H9-OH communément appelé Butanol. Ce carburant liquide, meilleur que l’Ethanol, serait déjà compatible avec nos moteurs actuels, tout en ayant à peu-près les mêmes performances énergétiques que l’essence. De plus, on peut aussi l’obtenir par la biomasse, via les bactéries de fermentation. Une transition idéale quoi !
Nous pourrions le faire, sans passer par cet hydrogène pur qui pose quand-même pas mal de problèmes. Associés à une motorisation « full-hybrid plug-in », ces carburants liquides seraient facilement distribuables dès demain et arrangeraient bien la planète !
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-On ne parle pas du prix prévu pour ce joli véhicule ;o) …en 2016 !
– Quels sont les dangers en cas de choc ?
La batterie Li-x n’est pas exempte de danger potentiel, mais il faut une certaine fraîcheur d’âme pour rester détendu assis sur des bombonnes d’hydrogène…
Excellent ! La PAC pour les nuls ;-)
Il nous reste à rédiger l’hydrogène pour les nuls !!!