A Genève, Automobile-Propre a pu s’entretenir avec Bernard Loire, Président de Nissan France. L’occasion de revenir sur les résultats de la nouvelle Leaf en Europe et sur les futurs projets du constructeur dans le domaine des SUV et de la compétition…
« Les premières commandes sont tout simplement extraordinaires. En Europe, nous allons prendre 20.000 commandes à la fin de la semaine et ceci représente une Leaf vendue toutes les douze minutes en Europe » nous précise Bernard Loire.
Un chiffre transposable pour la France. « Dans la période de précommande, nous avons pris 1000 commandes ce qui correspond à deux ans de ventes de Leaf de la première génération sur les deux dernières années de commercialisation » précise notre interlocuteur.
Sur 2018, le constructeur table sur un doublement de ses ventes, soit un volume théorique de plus de 30.000 Leaf en Europe. Un chiffre qui devrait permettre à la berline nippone de se rapprocher de la Zoé, immatriculée à près de 32.000 exemplaires l’an dernier.
En revanche, le Président de Nissan France ne nous a pas donné davantage de détails quant à l’arrivée de la version 60 kWh. « C’est quelque chose qui est prévu. La course à la puissance est importante pour l’autonomie affichée mais il faut aussi jauger le prix et le coût d’une voiture par rapport à cette puissance » s’est-il contenté de rappeler.
Un crossover électrique en préparation
Révélé en octobre dernier lors du salon de l’automobile de Tokyo, le concept iMx était présenté à Genève dans une nouvelle livrée baptisée Kuro. Animé par deux moteurs électriques totalisant 430 chevaux de puissance et annonçant 600 km d’autonomie, le concept annonce l’arrivée d’un futur SUV 100 % électrique au sein de la gamme Nissan.

Révélé dans une livrée « Kuro » à Genève, le concept iMx préfigure le futur SUV électrique de la marque nippone
« Nissan a été le créateur des crossovers avec le succès qu’on connait de Juke, Qashqai et Xtrail. Il est évident qu’en étant le précurseur des crossovers et le leader des voitures électriques au niveau mondial, la combinaison des deux fait sens » explique Bernard Loire sans donner plus de détails quant à la commercialisation du modèle en France en Europe.
En parallèle de SUV 100 % électrique, Nissan compte également électrifier l’ensemble de ses crossovers. Une électrification qui devrait passer par la mise en place de systèmes hybrides plus ou moins évolués. Si Nissan n’a pas souhaité donner de détails quant aux technologies utilisées, le système e-Power devrait avoir une place de choix.
Gros succès au Japon où il est proposé sur la petite Note et sur le monospace Serena, l’e-Power est configuré en hybride série, le moteur électrique animant seul le véhicule tandis que le moteur thermique fait office de range-extender. Non rechargeable, il repose sur une petite batterie – 1.5 kWh pour la Note et 1.8 kWh pour le Serena – associée au moteur électrique 80 kW de l’ancienne Leaf et pourrait être facilement adapté aux crossovers. En janvier 2017, il était d’ailleurs déjà question d’un Juke e-Power.
Formule E : l’entrée en compétition
Pour Nissan, 2018 marquera également son entrée en Formule E où il remplacera Renault à compter de la saison prochaine. Premier constructeur nippon à entrer dans le championnat, Nissan a présenté à Genève une monoplace à la livrée noire, argentée et rouge.
Pour Bernard Loire, l’arrivée de Nissan en Formule E est « extrêmement important ». « D’abord parce que Nissan a une histoire forte avec la compétition dans de nombreux domaines. Deuxièmement parce que le leader du véhicule électrique au niveau mondial doit rentrer dans la course avec un moteur 100 % électrique. Cela fait sens et je dirai même que la Formula E donne une autre image du sport auto parce qu’elle permet d’intégrer la voiture et le sport auto dans les villes » ajoute t-il.
Tesla ne semble pas viable à moyen terme. Les promesses de production du modèle 3 ne sont pas tenues, la productivité (en nb de voitures produites par personne et par an) est très faible par rapport à TOUS les autres constructeurs, l’entreprise n’a jamais été rentable et a besoin d’emprunter encore pour tenter de se sortir de choix aberrants (robotisation à outrance qui a tant couté à GM dans les années 80) (cf journaux économiques aux EU). Il faudrait un miracle pour que Tesla devienne rentable… Nissan, Renault et autres marques établies, plus lentes à passer à l’électrique, ont en fait les reins bien plus solides. En outre, le futur appartient aux véhicules économes – un créneau idéal pour les françaises – et non pas aux véhicules de luxe sur-motorisés alors qu’il faut impérativement réduire notre empreinte carbone.
Nissan restera le Leader sur le VE.
Le jour où la Leaf passera aux 60kWh, là, elle va être une sérieuse concurrente à Tesla.
Déjà que Jaguar a battu une Tesla-X, le match Nissan-Tesla promettra de beaux articles.
Voir : http://www.largus.fr/geneve/video-le-jaguar-i-pace-affronte-le-tesla-model-x-9029400.html
Elon ne doit pas être content …
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Le seul souci de Nissan, c’est le service après-vente .. 3 mois pour une relation clientèle au sujet d’une batterie garantie , problème qui n’est toujours pas réglé à ce jour ! ! Je plains les acheteurs de leaf ..
Le système PHEV de l’Outlander va très certainement être monté sur tous les SUV de Nissan, plutôt que le e-Power. Je pense même que c’est la raison du rachat de Mitsubishi.
M. Bernard Loire se prend pour Elon Musk (les applaudissements en moins). Non M. Loire, la leaf n’est pas leader en matière de VE Le model 3 et la Kona sont très supérieurs même à votre Leaf 2.0, elle même très loin du futur TMS 2.0 !
Quant à la formule E, des monoplaces jouet sur des circuits de pacotille, c’est nul ! Les courses de TMS sur (vrais) circuits seront plus rapides. A quand le mélange de F1 à combustion interne contre des F1 électriques ?
PS Depuis Amédée Bollée et ses voitures à vapeur, il n’y a plus de véhicules thermiques !
En associant le e-power à une batterie qui permettrait 100 km d’autonomie, Nissan est en mesure de sortir un hybride rechargeable à pas cher, et permettant RELLEMENT à beaucoup de rouler tous les jours en elec, sans avoir besoin d’un autre véhicule pour le reste.
Le coût est hyper placé avec l’absence de boite de vitesses, et la même mécanique utilisable sur la moitié de la gamme, et donc avec un amortissement déjà réalisé au Japon grâce à la Note .
De plus cela leur permettrait purement et simplement de supprimer, sur nombre de modèles de leur gamme, les autres versions (diesel comme essence) !
Y aurait-il des soucis de « mise au point » de la batterie de 65 kwh pour la Leaf2 (place identique à la première version, et donc quid des problèmes éventuels de refroidissement (un des points forts de Tesla permettant des recharges rapiddes sans dégradation de la batterie) ?
Ou alors le succès de la 40 leur permet-elle d’attendre la concurrence ?
Ou bien est-ce un problème de livraison de LG Chem pour la « grosse » batterie?
Ce qui me surprend, c’est que pour m’être rendu en concession, on m’a spontanément proposé une remise (rare sur du véhicule juste sorti), rendant cette Leaf moins chère qu’une Zoé batterie incluse, avec pourtant tous les avantages en plus, place, puissance, équipement etc !
En tout cas, manifestement c’est bien parti pour un succès.
En revanche, le Président de Nissan France ne nous a pas donné davantage de détails quant à l’arrivée de la version 60 kWh.
Disponible en fin d’année !
On attend avec impatience des EV légers, pas chers, hybrides GNV avec pile à combustible, et pas… surpuissants !
Est-ce trop demander de nos jours que de faire raisonnable…, vu les pollutions, les embouteillages et limitations de vitesse avec radars qui ponctionnent de trop ?