La ville de Londres dans un nuage de pollution // Photographie : Ana Paula Grimaldi / Unsplash

Un récent rapport de l’Agence européenne de l’environnement (EEA) pointe du doigt les conséquences de la pollution atmosphérique en Europe. En 2021, l’institution estime que 253 000 décès étaient imputables « à l’exposition aux particules fines » et 74 000 autres au dioxyde d’azote et à l’ozone.

327 000 décès prématurés à cause de la pollution de l’air en 2021

Dans sa dernière étude, l’Agence européenne de l’environnement confirme que « la pollution atmosphérique en Europe reste nettement supérieure aux niveaux recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ». Selon Virginijus Sinkevičius, le Commissaire européen en charge de l’environnement cité dans le rapport, la pollution atmosphérique est le premier problème de santé environnementale au sein de l’Union. L’industrie des hydrocarbures n’en a vraisemblablement toujours pas pris la mesure.

À lire aussi Capturer le CO2 dans l’air : bonne ou mauvaise stratégie ?

L’Agence estime que 253 000 décès sont directement imputables à l’exposition aux particules fines (PM2,5) au cours de l’année 2021. Un chiffre en hausse par rapport à 2020 (234 000 décès). 52 000 décès seraient également liés au dioxyde d’azote et 22 000 à l’ozone. En effet, l’exposition à la pollution atmosphérique « provoque ou aggrave certaines maladies » parmi lesquelles on retrouve : le cancer du poumon, les maladies cardiaques, l’asthme ou encore le diabète.

La qualité de l’air s’améliore, mais il faut faire mieux

Dans ce rapport, il y a tout de même une bonne nouvelle : il se trouve que la qualité de l’air s’est améliorée. En 16 ans (entre 2005 et 2021), le nombre de décès dans l’Union européenne imputables aux particules fines a chuté de 41 %. Mais ce n’est pas suffisant. L’Agence européenne de l’environnement demande aux dirigeants de l’Union « d’adopter et de mettre en œuvre les recommandations de l’OMS ».

À lire aussi L’Agence internationale de l’énergie estime que c’est le « début de la fin » de l’ère des combustibles fossiles

Pour Leena Ylä-Mononen, la directrice exécutive de l’EEA, « les incidences de la pollution atmosphérique sur notre santé restent encore trop élevées. En revanche, nous constatons que les autorités agissent pour réduire les émissions grâce à des mesures visant à promouvoir l’utilisation des transports publics ou des vélos ». Dans le rapport, on peut lire également que la pollution atmosphérique entraîne des coûts substantiels pour les systèmes de soins de santé.