Depuis le début d’année, Renault a ouvert au grand public un centre Zéro Emission unique au monde où il est possible de tester sa gamme de véhicules électriques, et notamment son dernier né : Twizy. Le constructeur a transformé une de ses anciennes usines historiques en piste d’essai pour VE. Ayant eu le loisir de participer à une visite de ce centre, je souhaitais vous partager mes impressions.
Faisant suite à un 1er essai de Yoann, notre rédacteur en Chef, lors de la conférence LeWeb en décembre, je me suis rendu à l’Ile Seguin, siège du groupe Renault, pour tester Twizy après une inscription par téléphone (seul le permis de conduire vous est demandé). À la différence de ma visite chez Better Place en Israël, on sent que nous sommes vraiment chez un constructeur, la visite pouvant se conclure par une proposition d’achat du véhicule.
La visite se déroule en trois temps : présentation du véhicule dans le lounge Renault, explications techniques autour du véhicule, et enfin l’essai sur une piste aménagée. La présentation démarre sur un clip commercial sur Twizy, particulièrement réussi à mon avis.
On insiste sur les différents facteurs qui ont poussé Renault dans la voie de la voiture électrique : des raisons environnementales, l’augmentation du prix du carburant, le progrès technologique (notamment le passage des batteries plomb aux batteries lithium Ion), etc. La compatibilité/mutualisation avec les stations de recharge d’Autolib’ est mise en avant, de même que le développement de bornes dans les parkings commerciaux.
Twizy : les avantages du quadricycle
Au niveau des caractéristiques techniques, Twizy se recharge en 3h30 pour une autonomie de 55km à 110km suivant l’utilisation du conducteur. La longueur et la largeur du véhicule sont de 35cm plus réduites que la Smart, qui passe pour un paquebot à côté. D’ailleurs cette taille d’habitacle est assez troublante : l’instructeur, qui nous avait arreté en piste pour nous donner quelques conseils, a du insister 3 fois pour que je me rapproche du Twizy qui me précédait, ce qui m’a permis de me rendre compte de toute l’espace disponible à l’avant du véhicule.
Avec son ouverture des portes, elle est également très pratique à garer perpendiculairement dans les agglomérations denses (bastille, etc..). La batterie est 4 fois plus petite que pour la Fluence et Zoé. Elle ne demande pas d’installation à domicile d’un kit de recharge, et se branche sur une prise secteur« standard ». Le coût d’une recharge complète est d’environ 1euros. Les frais d’assurance associés seraient également réduits de 30% en moyenne (on parle de 20 € par mois en moyenne).
La voiture dispose de plusieurs déclinaisons, dont une formule sans permis limitée à 45km/h : Twizy 45. En terme de contrainte, il est très important de comparer Twizy avec un référentiel commun, c’est à dire avec les quadricycles à vocation urbaine et non avec les citadines. Le défaut de cette catégorie de véhicule : l’impossibilité de circuler sur autoroutes ou sur voie d’accès réglementé (ne comptez pas sur moi pour vous expliquer ce que c’est, car il existe des exceptions). En revanche, il est possible de circuler sur le périphérique parisien.
Selon moi, le problème majeur du Twizy est le fait qu’il s’agisse d’un véhicule ouvert. Pour des raisons techniques, il a été décidé de ne pas l’équiper de fenêtres (également pour éviter la sensation d’enfermement), ni de climatisation. En cas de pluie/vent on pense avoir les inconvénients des deux roues, néanmoins du fait de sa forme et de ses bavettes il y a très peu d’eau qui rentre dans l’habitacle. Ce qui me gène surtout c’est qu’une personne mal attentionnée puisse jeter ses mégots sur le siège lorsque la voiture est stationnée, ou effectuer d’autres actes de vandalisme.
Conduite de Twizy : des sensations de karting
Je ne vous cacherai pas que j’ai pris beaucoup de plaisir à conduire ce véhicule ! L’acclimatation et sa prise en main sont rapides. La direction assistée et l’aide au freinage seraient superflues sur ce type de véhicule. En effet, avec ses 4 freins à disque, le véhicule freine exceptionnellement bien. L’appui sur la pédale de frein doit être un peu plus marqué que sur un véhicule thermique. Enfin l’angle au volant est suffisant et le couple donne de « vraies » accélérations.
Un détail qui m’a particulièrement intéressé est le tableau de bord. En mode récupération d’énergie on peut apercevoir l’affichage d’une flèche verticale en direction d’un symbole de batterie. Cela apparaît très clairement en descente sans toucher les pédales ou en cas de freinage : on récupère de l’électricité.
Ma conclusion sur Twizy
Alors oui, on peut douter de la stratégie du groupe Renault et de ses ambitions, néanmoins il faut lui reconnaître des initiatives comme la Twizy et le mérite de vouloir donner envie de participer au changement électrique.
Pour faire essayer Twizy :
Centre Réseau ZE (Métro Pont de Sèvres)
Ile Seguin à Boulogne-Billancourt
Réservation par téléphone au 01 76 87 53 65
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Les aides ne sont pas aux rendez-vous car ils manquent des fonds pour permettre cette aide. Par ailleur, c’est un tout electrique donc il permet de faire des économies non négligeable par rapport a un scooter normal même avec la location des batteries et assurance.Je croi que l’on peut parler de 600 euro/ans d’économie pour 10 000 km/ans.
Bonjour,
Avec ou sans aide, cela reste moins cher qu’un gros scooter. Certes l’utilisation n’est pas la même mais cela fixe quand même les idées.
Par ailleurs, une petite info : l’utilisation d’un réhausseur en place arrière est autorisée mais à priori pas celle d’un siège bébé.
Commercialisation officielle le 15 mars, j’attends ça avec impatience. Vivement que nos centre-villes soient envahis de ce genre d’engins précurseurs.
Sans aide fiscale c’est franchement trop cher, dommage car c’est vraiment le format idéal pour circuler en zone urbaine. Je dirais même que ce genre d’engin devrait être déclaré d’utilité publique. Les généraliser engendrait une circulation plus fluide, moins bruyante, moins polluante, moins dangereuse, et libérerait de nombreuses places de parking.
Merci pour cet article qui prouve que le futur sobre et efficace sera aussi très enthousiasmant!
pour ma part, il me tarde vraiment de rentrer en Europe pour découvrir plus en détail ce Twizy!
Et encore bravo à Renault pour avoir oser investir autant dans la voie du véhicule « zéro émission », en particulier par le biais de ce Twizy. Une initiative que bcp d’autres grands constructeurs ne devraient pas tarder à copier et à améliorer encore! On espère que la concurrence future ne jouera pas le jeu du « plus de » à l’excès parce que ça vraiment, on commence à en avoir plus que assez!
Vive la sobriété!
Moi aussi j’ai essayé Twizy vendredi dernier, et j’ai vraiment adoré, d’ailleurs je l’avais pré-réservé avant !
Le seul hic, qui pour l’instant bloque mon achat, c’est que Twizy ne serait plus éligible à l’aide de l’Adème (20% du prix d’achat avec maximum de 2000€) d’après ce que je peux lire sur le net.
Renault a pourtant communiquer énormement en 2011 sur l’aide pour ce quadricycle électrique ! Donc si Twizy aurait été commercialisé comme prévu en décembre sur le modèle qui m’interessait, j’aurais eu une aide !
C’est intéressant mais on sort du domaine des voitures. Je suggèrerai de faire une partie séparer pour les véhicules électriques de proximité comme les vélos électriques, les Segway, les quadricycles électriques et les skateboards électriques, les motos électriques. Tout ces autres véhicules sont intéressant mais ils sont très différents des contraintes qui s’appliquent à une voiture qui doit être beaucoup plus polyvalente car elle doit rouler en ville ou sur autoroute, sur court ou long trajet, avec un ou plusieurs passagers, avec ou sans bagages. Ce sont des domaines forts différents.