Nous avons effectué nos premiers tours de roues au volant de la maxi-berline coréenne Hyundai Ioniq 6. Est-elle aussi efficiente qu’annoncée ? 

C’est l’une des voitures électriques les plus attendues de l’année 2023. Avec son look audacieux, son système 800 volts et son autonomie voisine de 600 km, la grande berline coréenne (4,85 m) possède a priori plusieurs solides arguments par rapport à la concurrence. 

D’autant que nous essayons cette semaine la version la plus favorable à l’efficience avec son unique moteur synchrone à aimants permanents situé sur le train arrière (229 ch), ses roues 18 pouces et ses pneumatiques Hankook typés électriques. Seuls manquent à l’appel les rétroviseurs caméras, faisant perdre une vingtaine de kilomètres de portée par rapport à l’homologation WLTP (614 km). 

L’essentiel de notre Hyundai Ioniq 6 d’essai

Modèle : Hyundai Ioniq 6

Longueur : 4,85 m

Moteur : 1 (AR), 229 ch, 350 Nm

Batterie : 77,4 kWh

Ce mardi, nous avons parcouru nos premiers kilomètres à son bord. En s’installant au volant, on découvre une planche de bord légèrement modifiée par rapport à sa sœur – la Ioniq 5. Elle conserve les deux écrans horizontaux de 12,3 pouces (instrumentation et infodivertissement) mais remplace l’espace XXL laissé vide entre les passagers avant par une console centrale. 

Étonnamment, la position de conduite est plutôt surélevée dans un habitacle offrant une belle vision panoramique à l’exception de l’arrière. L’ergonomie est plus discutable avec des commandes d’ouverture des lève-vitres sur la console centrale et des rangements très limités côté portes. Les plastiques – partiellement recyclés – présentent plus ou moins bien selon les zones. Le système d’infodivertissement se montre complet et rapide. Seule la foule des menus peut rebuter au premier abord. 

A l’arrière, l’espace aux jambes est exceptionnel (le mot n’est pas trop fort, avec près de 40 cm devant nos genoux), mais nous avons nettement moins été séduits par les assises. Les passagers arrière souffrent d’une banquette un peu trop inclinée vers l’arrière tandis que la faible garde au toit peut déranger les grands gabarits. Ou les personnes qui – comme l’auteur de cet article – ont de petites jambes et un grand tronc. La prise 230 volts intérieurs se situe en bas de la banquette.  

Le coffre déçoit. Si sa capacité limitée à 401 litres laisse déjà à désirer (une Tesla Model 3 en propose plus pour un gabarit plus contenu), l’accès est restreint par l’absence de hayon et un plancher haut-placé. La présence du « frunk » de 40 litres ne corrige que partiellement ce défaut. 

Une fois le contact mis, on se trouve au volant d’une berline au tempérament sérieux. Dépourvue d’amortissement pneumatique et frisant les 2 tonnes, la Ioniq 6 est logiquement ferme à basse vitesse. Le réglage nous semble en revanche pertinent au-delà de 50 km/h, avec peu de roulis en courbe ou de mouvements de caisse parasite sur chaussée dégradée.

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Si l’insonorisation des vitrages ne nous semble pas de premier ordre, les bruits de roulement sont remarquablement maîtrisés. La direction est très douce en utilisation urbaine, mais manque de précision – même en mode Sport – lorsque l’on souhaite explorer les limites de l’engin. Sur route sinueuse, le caractère de propulsion se fait sentir si l’on exagère un chouïa. Les accélérations – 0 à 100 km/h en 7,4 secondes – sont largement suffisantes pour toutes les situations routières. 

Notre premier galop d’essai au volant de 156 km (dont une bonne moitié d’autoroute à 130 km/h) s’est soldé par une consommation moyenne de 17,8 kWh/100 km. Si l’on prend en compte les 77,4 kWh de capacité nette de la batterie, cela nous amène à une autonomie voisine de 450 kilomètres dans les conditions fraîches et venteuses rencontrées ce mardi. À noter : notre véhicule dans la finition Executive est équipé d’une pompe à chaleur et présente un Cx de 0,22. 

La berline fait logiquement bien mieux que le SUV Ioniq 5, qui est loin d’être un champion de l’efficience. Ses chiffres sont donc comparables avec la Tesla Model 3, plus courte (de 16 cm) et moins coûteuse depuis les « soldes » lancées par Elon Musk que le streamliner de Hyundai.

Carnet de bord (première journée)

Distance parcourue : 156 km

Trajet : route, autoroute autour de Saint-Rémy-de-Provence

Conso moyenne constatée : 17,8 kWh

Météo : 8°C (maxi), fort mistral

Il nous reste de nombreux points à vérifier, à commencer par la puissance de recharge sur borne rapide, annoncée à 239 kW annoncée par le constructeur. Rendez-vous dans quelques jours pour notre test complet en vidéo. 

L’essai complet texte et vidéo de la Hyundai Ioniq 6 avec son analyse technique, ses tarifs et les chiffres d’autonomie sur un plus long parcours seront à découvrir en fin de semaine sur Automobile Propre. 

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